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L'Algérie face à l'axe Riyad-Le Caire
Intervention au Yémen et création d'une force de défense arabe
Publié dans El Watan le 28 - 03 - 2015

Un mécanisme qui implique forcément l'engagement des troupes nationales au-delà des frontières pour aller guerroyer dans les zones de tension. L'Egypte d'Al-Sissi qui s'est appuyé sur ses alliés du Golfe pour l'institution d'un tel dispositif de défense a réussi son pari d'apparaître comme le redresseur des torts dans la région.
Al-Sissi pourrait même être tenté de faire jouer à cette force commune un rôle «politique», comme par exemple lutter contre le mouvement Frère musulmans qu'il a déjà estampillé «terroriste». Aussi, cette force arabe pourrait servir de fer de lance à des interventions dans certains pays en trouble comme la Libye.
C'est consciente de tous ces enjeux que l'Algérie a décidé de se tenir à l'écart de cette volonté de militariser les rapports entre «arabes» dans le sillage de l'intervention au Yémen qui n'est adossé à aucune légalité. Précisément l'Algérie a refusé de donner sa caution aux raids saoudiens contre les bases des houthis au prétexte que ceux là menaçaient l'unité de ce pays. «L'Algérie n'autorisera aucune participation de ses troupes armées à des opérations militaires en dehors de ses frontière», a tranché jeudi le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
Ce refus n'est tout même pas une surprise quand on sait que le non intervention de l'armée nationale en dehors des frontières constitue un principe non négociable de la doctrine algérienne en la matière qui plus est gravé dans le marbre de la constitution.
Quand la Ligue se ligue…
Il y a donc de la cohérence dans la position algérienne qui privilégie la solution politique à toute épreuve. Il est sûr que sa voix sera étouffée aujourd'hui parmi les va-t-en- guerre arabes à Charm Cheikh. L'Egypte, ses amis du Golfe, le Maroc, le Soudan auront beau jeu surtout avec la complaisance de la Ligue Arabe redevenue une succursale de la diplomatie égyptienne.
L'organisation de Nabil al Arabi (un égyptien) ne s'est pas fait prier pour soutenir l'intervention militaire au Yémen avant même que son conseil ne se réunisse…
L'axe le Caire-Ryad reconstitué à la faveur de l'élection-intronisation d'Al-Sissi s'est solidifié pour le meilleur et contre le pire.
Le pire c'est évidemment la croissance de «l'arc chiite» qui fait vaciller les trônes en Arabie saoudite, au Qatar, au Bahreïn et aux émirats. Les saoudiens appréhendent la poussée houthis au Yémen à l'aune des perspectives d'un accord américano-iranien sur le nucléaire.
Autrement dit, l'opération «Tempête décisive», est une action préventive à travers laquelle l'Arabie saoudite replace le curseur de la menace sur l'Ian et ses sous-traitants houthis au Yémen. Il est d'ailleurs significatif de noter que tous les régimes chiites de la région ont condamnés d'une seule voix l'intervention du groupe des dix. La Syrie, l'Irak, le Hezbollah et évidemment l'Iran ont dénoncé «un dérapage dangereux».
Tempête contre «l'arc chiite»
S'il est vrai que cette opération ne bénéficie d'un mandat légal et donc viole la légalité internationale, il est tout aussi vrai que la prise du pouvoir violente par les houthis au Yémen travaille l'agenda géopolitique de l'Iran.
La proposition du Président Abdelfettah El Sissi de créer une force d'intervention arabe parait alors comme un avertissement subliminal à Téhéran contre ses manœuvres de déstabilisation qu'il mène par procuration.
Cela étant, si l'Algérie s'oppose fermement à l'envoi de ses troupes au Yémen et ailleurs, elle n'est pas contre une participation indirecte aux opérations. «L'Algérie pourrait toutefois apporter un soutien en logistique au delà de ses frontières sans pour autant impliquer ses troupes armées», a précisé Ramtane Lamara.
Et comme pour ne pas singulariser l'Algérie, le ministre a fait savoir qu'il serait opportun d' «exploiter au mieux les moyens prévus par les chartes de la Ligue arabe et de l'ONU, tels le déploiement des forces de maintien de l'ordre». Il a nuancé néanmoins en que ce recours est possible aux pays «dont les Constitutions permettent de telles actions, sont en mesure d'agir dans ce cadre».
Et l'Algérie n'est pas dans ce cas de figure. L'opportunité d'une révision du concept de sécurité nationale adossée au sacro-saint principe de la non ingérence coule de source. L'Algérie devrait-elle continuer à attendre les terroristes sur son territoire où devrait-elle au contraire intervenir militairement là où il est possible de le faire dans des opérations ponctuelles avec les pays voisins pour juguler la menace ? La question est d'une brûlante actualité au-delà du dogmatisme constitutionnel.


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