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«La peine de mort est un acte de vengeance et non de justice»
Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty Algérie
Publié dans El Watan le 02 - 04 - 2015

L e moratoire sur l'exécution de la peine de mort prononcé en 1993 et demeurant en vigueur à ce jour est en soi une reconnaissance de l'inutilité de la peine de mort comme moyen de dissuasion ou d'amoindrissement des actes criminels.
Les pouvoirs publics franchiront-ils le pas de l'abolition ? C'est en tout cas le vœu exprimé, hier, par la directrice d'Amnesty International en Algérie, Hassina Oussedik, lors de la présentation du rapport sur la peine de mort dans le monde pour l'année 2014.
«Un moratoire n'est pas une garantie de l'extinction à jamais de l'exécution de la peine de mort, il peut suffire d'un changement de régime ou de situation pour que les dirigeants du moment conduisent les détenus ayant bénéficié du moratoire vers l'exécution», souligne la responsable d'AI qui plaide pour que la société civile fasse plus de pression sur les pouvoirs publics afin de faire aboutir la cause de l'abolition de la peine capitale.
Cette condamnation n'a aucunement et à aucune période de l'histoire mené à l'absence de criminalité. «Une justice qui tue n'est pas une justice», indique Mme Oussedik en notant qu'un Etat ne peut s'arroger le droit de vie ou de mort sur un citoyen quel qu'il soit. Mme Oussedik se félicite du rôle de promoteur du moratoire que joue l'Algérie au sein des Nations unies en vue d'inciter les pays à cesser l'application de la peine de mort, mais estime qu'il y a un effort supplémentaire à faire en décrétant l'abolition. «De par son histoire et le nombre élevé d'exécutions appliquées sur les Algériens par le pouvoir colonial, l'Algérie se devait de promulguer l'abolition de la peine de mort dès son indépendance.
La première Assemblée de l'Algérie indépendante avait plaidé en ce sens, malheureusement Ben Bella avait refusé et le colonel Chaabani fut exécuté. La peine de mort, au-delà de son aspect de peine prononcée contre les criminels, est aussi une arme de pression sur l'opposition ; il est regrettable que des peines de mort soient encore prononcées dans l'Algérie indépendante», déclare Mme Oussedik. Et d'ajouter : «On ne peut que se réjouir du nombre décroissant de peines prononcées, mais on s'interroge comment se fait-il que l'Algérie qui joue un rôle moteur pour le moratoire ne puisse pas arriver à l'abolition !» La directrice d'AI donne peu de crédit à la justification selon laquelle l'abolition déplairait à l'opinion publique : «Les Etats disent qu'ils ne peuvent abolir la peine de mort, car les opinions publiques ne sont pas prêtes.
Ceci est faux, il n'y a jamais eu de sondage pour le prouver, l'opinion publique sait pertinemment que les exécutions n'ont jamais réduit la criminalité.» Mme Oussedik estime que la vraie raison du maintien de la peine est de l'utiliser comme slogan électoraliste et attirer plus de votants lors des échéances électorales. «La peine capitale n'est pas un gage de justice, mais un acte de vengeance», estime la conférencière en notant que même dans la lutte contre le terrorisme, la peine de mort n'est pas un moyen de dissuasion. «Le moratoire a été appliqué durant la décennie noire. Si dans ces années terribles nous avons pu le faire, cela prouve que nous pouvons et devrions arriver à l'abolition aujourd'hui» dit-elle.
Hassina Oussedik reproche la passivité de la société civile sur cette question et appelle les avocats, les journalistes et toutes les personnes sensibles à la justice d'activer et faire pression sur les pouvoirs publics pour arriver à cette abolition. Elle reproche en outre à la coalition contre la peine de mort en Algérie son manque d'efficacité. En 2014, 607 exécutions ont eu lieu dans le monde et 2466 condamnations ont été prononcées. Les exécutions ont eu lieu dans 22 pays, dont la Chine, les Etats-Unis, l'Irak, l'Iran et l'Arabie Saoudite.


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