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Le projet reporté, selon Saadani : La révision de la Constitution, un leurre...
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Publié dans El Watan le 18 - 04 - 2015

Décidément, le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, annonce et déclare ce qu'il veut, au moment qu'il veut et se contredit autant de fois qu'il parle. Mais dans ce qu'il a dit dans la dernière interview qu'il a accordée à TSA ce week-end, à propos de la révision de la Constitution, il y a quand même une part de vérité.
L'on savait que le projet, dans le contexte où il a été lancé il y a quatre ans, au milieu des révoltes arabes, n'était pas si pressant qu'on voulait le montrer à l'époque ni n'entrait dans le cadre d'une volonté de réformes politiques qui n'existent pas. Mais la tournure qu'il a prise aujourd'hui le banalise, ridiculise ses promoteurs et prouve encore une fois que c'était juste une diversion pour remplir le vide politique imposé au pays, gagner du temps et éviter les vrais débats sur l'impasse nationale.
Saadani, qui avait annoncé en janvier dernier que la révision de la Constitution serait pour ce mois-ci, affirme qu'elle est reportée à une date ultérieure. Les raisons ? Selon lui, «le président veut une Constitution consensuelle». Amar Saadani avoue, en fin de compte, que certains partis de l'opposition, en refusant de prendre part aux consultations, «privent le président d'un rêve auquel il tient beaucoup : associer la majorité de la classe politique à la rédaction de la nouvelle Constitution».
Et d'ajouter qu'«en dépit de ce refus, le Président insiste sur l'élargissement des discussions». «Peu importe le temps que cela va prendre. Le bus attendra les retardataires», affirme le secrétaire général du FLN, pour qui «le processus ayant trait à la révision constitutionnelle a pris du temps et prendra encore, peut-être, un temps supplémentaire».
Peut-on conclure alors qu'elle n'aura jamais lieu pour la simple raison que la seule partie que l'ancien président de l'APN met en cause dans «cette situation» – «les retardataires» ou «l'opposition qui refuse d'adhérer au dialogue» – semble résolu à maintenir sa position ? Cette opposition qui remet même en cause la légitimité du chef de l'Etat, demandant en revanche la tenue d'une élection présidentielle anticipée, n'étant encline ni à céder ni prête à discuter de la révision de la Constitution, est en passe de réussir une action retentissante en poussant le pouvoir à revoir son agenda politique.
S'il est vrai qu'elle a pu se conglomérer autour d'un minimum, déranger «le régime en place», se mettre d'accord sur une feuille de route, ce dernier a fini par faire le choix de ne pas se presser à mettre en chantier un projet dans un moment de crise qui lui ferait prendre le risque de se tirer une balle dans le pied par une révision accessoire puisque l'essentiel, le véritable enjeu, a été réalisé en décembre 2008 lorsque Bouteflika a supprimé le verrou de la limitation des mandats pour présider à vie aux destinées de l'Algérie.
Reporter donc la révision de la constitution ne le gêne aucunement, au contraire, il s'évite une action qui peut jouer à sa défaveur, qu'il choisisse l'option d'adopter la nouvelle mouture par voie parlementaire ou le chemin le plus hasardeux et dangereux d'un referendum populaire. Bien que Saadani, qui semble le porte-voix du clan présidentiel, ait trouvé l'argument tout fait au report aux calendes grecques du projet de révision constitutionnelle – l'opposition qui entrave le «rêve de Bouteflika» –il ne cache pas toutefois l'inquiétude du pouvoir de voir son entreprise échouer. Ses déclarations à TSA révèlent en effet non seulement l'étendue du malaise perceptible au somment de l'Etat, mais surtout l'incurie ambiante et les contradictions qui paralysent ses institutions.
Par ailleurs, comment expliquer qu'une opposition «divisée, peu représentative et dirigée par des personnalités qui veulent se placer pour les prochaines présidentielles, soit capable et à même de faire échouer le projet du Président» ? Saadani, qui n'en est pas à sa première étourderie, laisse aussi voir, à l'occasion de cette dernière sortie, l'ampleur, l'état de déliquescence et l'idée que l'on se fait à ce niveau de responsabilité du fonctionnement des institutions de l'Etat à travers cette phrase qui donne tout son sens à l'impasse politique actuelle : «Ce que je peux confirmer, c'est que la copie transmise aux institutions de l'Etat n'est pas celle qui sera soumise au Parlement ou au référendum.»


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