Inscrit en 2007, le projet de ligne ferroviaire entre Thénia et Bordj Bou Arréridj devait être réceptionné en 2013. Les travaux n'ont jamais été entamés. Le dossier du projet de la double voie ferrée électrifiée devant relier la ville de Thénia (wilaya de Boumerdès) à Bordj Bou Arréridj en passant par la wilaya de Bouira sur une distance de 82 kilomètres, peine à être mis en œuvre. Inscrit en 2007, le projet devait être lancé en 2009 pour un délai de réalisation de 48 mois, soit une livraison en juillet 2013. En avril 2010, l'ancien ministre des transports, Amar Tou qui était en visite à Bouira avait annoncé que le début du chantier allait avoir lieu en novembre de la même année. Les travaux du mégaprojet n'ont jamais été lancés à ce jour. Pour ce qui est des retards, des sources ont révélé que l'une des entreprises de réalisation, notamment le chinois Ccecc en partenariat avec une entreprise turque, Ozgun, a estimé, après avoir effectué leurs études, que le projet en question coûterait beaucoup plus cher par rapport à ce qui a été négocié au départ dans le contrat programme, lequel n'accordant en aucun cas une rallonge financière. Les mêmes sources ont ajouté que l'entreprise chinoise n'a vait pas cessé, durant les premières années, de réclamer un avenant pour pouvoir démarrer les travaux. Les autorités concernées, en l'occurrence le ministère des transports, ne semblaient pas accorder la moindre importance à la demande du groupement chinois afin de permettre la réalisation d'un projet dont le coût s'élève à plus de 1,7 milliard d'euros. Ainsi, l'étude qui a été faite par le groupe sino-turc, selon des sources, mentionne que beaucoup de travaux supplémentaires doivent être effectués. Pour ce qui est de la longueur des tunnels qui était prévue sur un parcours global de 16 km d'après l'étude initiale réalisée par un bureau canadien, Dessau, il s'est avéré que cette distance devra dépasser la vingtaine de kilomètres, d'après l'étude réalisée par le groupe sino-turc. D'où les motivations de l'entreprise chinoise de demander une rallonge pour l'entame des travaux. A partir de 2013, plusieurs réunions ont eu lieu entre le directeur général de l'agence nationale des études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et les autorités locales de Bouira pour tenter d'aplanir les contraintes qui ont bloqué le projet. Plusieurs de ces rencontres se sont terminées sans résultats. Aucun mot n'avait été dit sur les véritables raisons du blocage qui tournaient autour d'un litige financier. Pourtant, les entreprises concernées ont été destinataires de plusieurs mises en demeure, dont l'expéditeur n'était autre que l'Anesrif, les obligeant à entamer les travaux sous peine de sanctions. Il faut souligner que lors d'une réunion tenue en 2013, il était question de discuter longuement du tracé de la ligne ferroviaire de 175 km comme si le projet en question venait de démarrer, tandis que les délais arrivaient déjà à terme. Notons également que plusieurs contraintes ne sont pas encore levées, notamment l'expropriation et la demande de plusieurs propriétaires terriens de changer le tracé de la voie ferrée. Toutefois, plusieurs sources proches du dossier ont révélé que l'Anesrif et le groupe chinois Ccecc seraient en pleines négociations en vue de mettre un terme au litige financier qui a compromis un projet d'envergure. Du côté de l'administration locale, l'on a annoncé depuis quelque mois que le projet de la double voie ferrée est «en bonne voie». Mais pour les particuliers dont les terres sont touchées par ce projet, ils n'ont rien encore reçu. Le projet en question emploierait 14 000 travailleurs, dont 2000 chinois. Aucun appel au recrutement n'a été fait jusqu'à ce jour par ces entreprises au niveau de l'agence de l'emploi (Anem) de Bouira.