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Aide et « devoir d'ingérence »
Publié dans El Watan le 29 - 09 - 2004

Alors que le Premier ministre canadien Paul Martin annonçait devant l'Assemblée générale de l'ONU une aide de 20 millions $ pour le financement d'une force d'interposition de l'Union africaine dans la région du Darfour, son ministre des Finances, Ralph Goodale, déclarait le 25 septembre à Ottawa que le gouvernement annulait la dette, d'un montant de 9 millions de $, de trois pays africains.
Il s'agit en l'occurrence du Sénégal, du Ghana et de l'Ethiopie. Les trois pays se joignent ainsi à la Tanzanie, au Bénin, au Guyana et à la Bolivie comme pays dont la dette envers le Canada a été annulée depuis 2000 en vertu de l'initiative canadienne qui permettra l'annulation de plus de 1,1 milliard $ de dettes. Au-delà de ces élans de générosité, ce qui a attiré l'attention des analystes de la scène politique canadienne, c'est l'allocution du Premier ministre devant l'Assemblée générale des Nations unies, dans laquelle il a plaidé en faveur du « devoir d'ingérence » ou ce qu'il appelle encore la « responsabilité de protéger ». « Nous devrions avoir le droit légal d'intervenir dans un pays pour la seule raison qu'il existe une urgence humanitaire, et ce, dans des cas où le gouvernement du pays ne veut ou ne peut protéger sa population des graves dangers résultant d'une guerre interne, de la répression ou de la faillite de l'Etat », a déclaré le Premier ministre canadien. Paul Martin, souhaiterait faire du « secours aux populations opprimées » un devoir plus important que le sacro-saint principe de souveraineté des Etats. Faut-il encore que les Etats se mettent d'accord sur une définition commune et consensuelle de ce qu'ils entendent par la répression étatique. Si Max Weber définissait l'Etat par son monopole de la violence légitime, la communauté internationale quant à elle est caractérisée par l'absence d'une instance qui détient le monopole de la violence légitime. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le droit international ne contient aucune disposition explicite établissant l'intervention comme méthode d'action pour répondre à une urgence humanitaire. C'est ainsi que 10 ans après le Rwanda, on a vu la communauté internationale tergiverser jusqu'au ridicule à propos du Darfour. Visiblement très irrité par la tournure des événements dans la province occidentale du Soudan, Paul Martin a dénoncé la lenteur de la réaction du Conseil de sécurité depuis le début de la crise. « Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées, violées et agressées. Notre humanité commune devrait suffire comme argument de poids, mais voilà justement ce qui manque », a-t-il dit devant un parterre de chefs d'Etat. L'indignation de M. Martin ne peut cependant faire oublier que, ces dix dernières années, le Canada ne s'est guère soucié de contribuer au développement international. Durant trois décennies, de 1960 à 1990, la générosité du Canada au niveau de l'aide publique au développement ne faisait aucun doute. Le Premier ministre Pearson (1963-1968) et prix Nobel de la paix (1957), alors qu'il présidait une Commission des Nations unies, a invité les pays développés à consacrer 0,7% de leur PNB à l'aide publique. Jamais le Canada n'a atteint cet objectif. Qui plus est, à partir de 1991, année qui coïncide avec l'arrivée de Paul Martin à la tête du ministère des Finances, la portion du PNB canadien destinée à l'aide internationale a décru, passant de 0,49% à 0,26% en 2004. « Trop souvent l'aide gouvernementale est distribuée en fonction d'alliances stratégiques au détriment des pays et des populations pauvres. En contraignant le pays récipiendaire à acheter au Canada, on favorise un retour sur les investissements plutôt que de favoriser le pays que l'on veut aider. Sous prétexte de préoccupations de sécurité et de lutte au terrorisme, on met en veilleuse l'élimination de la pauvreté », faisait remarquer Jean-Claude Le Vasseur, un spécialiste de l'aide publique au développement. Ces orientations laissent un goût amer et d'aucuns se demandent quelles sont les réelles intentions de la politique étrangère canadienne face à ces incohérences. Ce qui fait dire à un éditorialiste qu'« il se trouve enfin que, derrière les violons et les desseins interventionnistes, le Premier ministre n'a, au bout du compte, versé hier que vingt modestes millions de dollars à l'Union africaine pour mettre sur pied au Darfour une force de paix de 2000 à 3000 soldats qui est encore loin d'avoir été formée ».

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