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Encore le péril vert
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Publié dans El Watan le 26 - 05 - 2015

Les victoires fulgurantes et inexpliquées de Daech en Syrie et en Irak semblent avoir donné des ailes à la mouvance salafiste à travers le monde, et elle ne rate plus une occasion pour commettre des crimes, comme on l'a vu récemment en Arabie Saoudite et surtout au Nigeria où Boko Haram accentue sa politique de terrain.
L'Algérie n'échappe pas à la règle. Les islamistes algériens reprennent du poil de la bête et, à l'approche du Ramadhan, redoublent d'invectives et de messages de haine, principalement sur les réseaux sociaux. La femme algérienne est particulièrement ciblée. On lui promet toutes les punitions du monde, entre autres de «la défigurer avec de l'acide chlorhydrique» si elle ne met pas le voile.
Ce sont des menaces à prendre au sérieux. Le terrorisme islamiste a commencé dans les années 1980, à l'université de Blida, quand des étudiantes ont été aspergées à l'acide par des barbus, plus tard devenus dirigeants du FIS et terroristes. Il faut dire que le climat s'y prête.
L'islamisme a été pratiquement vaincu à l'époque de Liamine Zeroual parce qu'il y avait une réelle volonté politique de l'éradiquer, au point que les qamis et la barbe sont devenus invisibles dans nos rues et que ceux qui voulaient exhiber ostentatoirement leur appartenance rasaient les murs.
L'arrivée de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir a malheureusement changé la donne. L'homme, qui se disait publiquement plus proche des islamistes que des démocrates, s'est engagé dans une politique de «réconciliation nationale», qui a été appliquée de façon qu'elle a remis en cause les acquis de la jeune démocratie algérienne. Il voulait profiter de l'occasion pour avoir le prix Nobel de la paix, mais il n'a fait qu'encourager les salafistes à revenir sur la scène et à occuper à nouveau le terrain politique, à croire qu'il voulait leur livrer l'Algérie pieds et poings liés.
Les chefs terroristes se sont mis à se pavaner avec arrogance dans les rues algériennes. Un chef islamiste, un certain Hammadache, qui a fait ses classes en Arabie Saoudite –comme les fondateurs de Boko Haram du Nigeria et Ançar Eddine du Mali – s'est même permis d'édicter une fatwa condamnant à mort le chroniqueur Kamel Daoud. Il aurait dû être coffré pour «appel au meurtre», mais il n'a pas été inquiété.
Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, que personne ne peut soupçonner d'avoir une quelconque sympathie pour les islamistes, et qui est plutôt connu pour être un démocrate convaincu, n'a même pas actionné le parquet, comme le veut la législation, alors qu'il a déclaré que la justice est tenue de s'autosaisir quand il y a violation de la loi. Le climat est d'autant plus malsain que les islamistes se battent encore pour empêcher l'application d'une loi qui punit le passage à tabac de la femme et qui reconnaît à celle-ci des droits constitutionnels jusque-là bafoués.
Dans l'ambiance actuelle voulue par le pouvoir, l'Algérie est assise sur un volcan et il est à craindre que la violence vécue dans les années 1990 réapparaisse. Trop de forces hostiles à la stabilité du pays travaillent à l'interne et à l'externe.


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