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Obscurantisme au quotidien
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Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2015

Il y a une dizaine d'années, un haut gradé algérien déclarait, à la presse, que si le terrorisme avait été à l'époque sérieusement réduit militairement sur le terrain, sur le plan idéologique il avait encore «les coudées franches» aussi bien au sein de la société que dans certaines institutions, comme l'école, l'université, etc.
Aujourd'hui, tout un chacun peut constater que cette situation est encore plus vraie qu'à l'époque, notamment depuis l'irruption dans le paysage audiovisuel de chaînes de télévision privées… En effet, celles-ci n'ont rien trouvé de mieux, pour gagner le plus d'audience auprès des Algériens qui les regardent, que d'ouvrir leurs canaux au déversement du discours de la haine via des «prêcheurs illuminés» et autres théologiens autoproclamés, se livrant une concurrence féroce dans l'intolérance, le fanatisme et la discrimination, particulièrement à l'égard des femmes et contre tout ce qui symbolise le progrès.
Des secteurs, comme celui de l'éducation où le courant conservateur est fortement implanté, ont été le théâtre d'une levée de boucliers contre toute réforme ou remise en cause de rente, de situation et de positions acquises. La ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, en a fait l'amère expérience au cours de l'année écoulée, fortement perturbée à dessein par ces mêmes courants, au point de menacer le déroulement des examens de fin d'année.
L'autre moment fort de ce climat d'exclusion, d'intolérance et de refus du «vivre-ensemble» fut sans doute le contexte dans lequel devait être débattu le projet de loi sur les violences à l'égard des femmes dans le cadre de l'amendement du code pénal. Un projet défendu par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, en bon père de famille, comme on dit en droit, quand il s'agit de faire preuve de sagesse et de prudence, face à l'hostilité des «élus du peuple» et à la haine qu'ils ont exprimée dans leur grande majorité vis-à-vis des femmes.
Il aura fallu la conviction et l'émotion du père de famille incarnées par le garde des Sceaux pour que la plupart des députés cèdent non sans de houleux débats dans l'hémicycle et que le projet passe. Mais une fois sur le bureau du Conseil de la nation, le texte semble avoir été oublié au fond d'un tiroir et ne serait même pas programmé pour la session d'automne.
D'aucuns soutiennent que des instructions auraient été «données d'en haut» dans ce sens… En tout état de cause, vu le climat de haine en général et de misogynie en particulier, rien n'indique que ce texte connaîtra une issue positive à brève échéance.
C'est dire le chemin qui reste à parcourir pour réaliser ce vivre-ensemble, d'autant que globalement l'Etat reste absent dans cette lutte contre l'obscurantisme au quotidien.


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