Des habitants du quartier Tahemalt, du village de Bouzeguène (60 km à l'est de Tizi Ouzou), ont investi hier l'agence ADE du chef-lieu de daïra pour protester contre la rupture de l'alimentation en eau potable qui dure depuis une dizaine de jours. Le responsable de l'agence était retenu dans son bureau par les protestataires qui réclament une solution urgente à ce grave problème de manque d'eau qui touche leurs foyers. La pénurie d'eau ressurgit de plus belle dans la commune de Bouzeguène, touchant quasiment tous les villages de la localité. Depuis la fin du mois de juillet, la distribution est passée subitement de 1 jour sur 5 à un jour par semaine en prétextant un «sabotage» des vannes qui auraient été déréglées. Toujours est-il, les dysfonctionnements sont perceptibles, donnant lieu à des perturbations récurrentes qui accablent les habitants de Bouzeguène. Dans les villages, les contestations sont fréquentes. Il y a ceux qui n'ont pas reçu une goutte d'eau depuis plus d'un mois, et comme tous les habitants ils ont recours au système «D» pour s'approvisionner en allant toujours plus loin. Les tracteurs pourvus de citernes tractées ne chôment pas. Au prix de 1500 à 2000 DA, ils n'arrêtent pas de sillonner les villages, jour et nuit, pour approvisionner les ménages en quête d'eau. Les villages pourvus de fontaines s'en sortent mieux que ceux qui n'en possèdent pas. A la source d'Assif Ousserdoun, sur la RN 71, les citoyens font la chaîne durant toute la journée. Des familles entières venant des communes de Bouzeguène et d'Ifigha arrivent de bon matin pour remplir leurs jerricans.