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Lalla Bouna en fête pour Saint Augustin
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Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2015

Aujourd'hui, un millier de personnes sont attendues à la basilique de Annaba pour fêter saint Augustin décédé, il y a plus de 1500 ans, le 28 août 430. L'occasion de revenir sur une des figures de l'Eglise catholique et sur le site d'Hippone, toujours en attente d'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.
C'est aujourd'hui que les fidèles de Lalla Bouna pourraient renouer avec les notes de l'organiste devant accompagner la grande messe y étant prévue.
L'occasion ? Faire mémoire à saint Augustin, de sa prédication, ce vendredi 28 août, jour anniversaire de la mort du sauveur de l'Eglise catholique.
En effet, à la basilique de Annaba, érigée il y a plus d'un siècle au sommet des vestiges antiques d'Hippone, devrait, pour cette circonstance où se mêleront émotion et solennité, se retrouver, après les distractions et dispersions estivales, plus d'un millier de personnes, entre fidèles -des Algériens chrétiens, des expatriés européens et des migrants subsahariens, syriens-, pèlerins, archéologues, chercheurs ou simples curieux.
Et ce n'est pas seulement dans sa ville épiscopale qui l'a vu s'éteindre en 430, ou à Taghaste où il vu le jour un 13 novembre 354, que sera célébré l'illustre docteur et l'un des quatre Pères de l'Eglise occidentale qui a consacré toute son existence, dans une quête inlassable de la vérité, à la recherche passionnée de Dieu.
A toute la communauté catholique, plus d'un milliard de personnes dans le monde, à sa tête l'Ordre de saint Augustin (OSA), fondé en 1244 et représenté par plus de 3000 pères augustins et plusieurs dizaines de milliers de membres répartis dans 34 pays d'Europe, d'Asie, des Amériques et d'Afrique, dont l'Algérie et la Tunisie, sera offerte l'occasion de se remémorer le parcours existentiel, spirituel et intellectuel du célèbre théologien.
5 millions d'euros
Mais aussi de rendre son hommage-lige à Aurelius Augustinus, précurseur de la philosophie moderne, pour les valeurs transmises et les écrits légués, basés sur la doctrine, dont Dieu et la destinée de l'homme sont les piliers.
C'est donc une Lalla Bouna, dans ses plus beaux atours et rajeunie, après un lifting ayant coûté quelque cinq millions d'euros, que le monde entier avait découverte en octobre 2013 puis en mai 2014 à l'occasion de son centenaire, qui accueillera ses hôtes pour honorer la mémoire de l'une des figures les plus complètes de l'Eglise catholique.
Mais cette année, l'imposant orgue, récemment rapatrié de France où il a été restauré par des mains expertes, va ajouter un éclat à la cérémonie commémorative du «docteur de la grâce » qui a marqué de son sceau la pensée chrétienne.
En plus des fidèles à l'esprit du saint homme, sont attendus à ce grand rendez-vous cultuel plusieurs centaines de visiteurs algériens et étrangers, avides de mieux connaître la vie de celui dont l'influence semble s'éterniser à travers les âges.
A ce jour, le fils qui, de par son tempérament qualifié de «rebelle», fit souffrir et pleurer, trente années durant, sa mère Sainte Monique avant de se consacrer entièrement à Dieu, ne cesse d'attiser les curiosités, de déchaîner les passions de génération en génération. L
a recherche de la vérité sur l'évêque d'Hippone -396 jusqu'à sa mort en 430-, ils sont de plus en plus nombreux -18 000 à 20 000- d'ici et d'ailleurs, les curieux à y manifester un intérêt, sans cesse grandissant, en affluant à longueur d'année, en août surtout, sur sa ville adoptive et sa basilique où est conservé son cubitus, l'une des reliques détachées de son corps qui repose à Pavie (Italie), ainsi que ses ouvrages, les plus marquants étant La Cité de Dieu et Les Confessions.
Cubitus
Tout ce parcours exceptionnel et tout ce riche patrimoine cultuel et culturel, capitaux dans l'histoire de la pensée chrétienne, voire de toute l'humanité, de par le rapport de conjonction entre «l'intelligence du platonisme et la foi du dogme chrétien» que le théologien-philosophe cherchait à établir, n'ont, semble-t-il, pas pu convaincre suffisamment les décideurs, les plus influents, siégeant à la prestigieuse Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco).
Celle-ci, à en croire nombre d'historiens nationaux, n'a toujours pas donné son feu vert pour que soient inclus dans la liste du patrimoine mondial, le site d'Hippone, ville épiscopale d'Augustin ou la basilique, dédiée à sa mémoire et abritant ses ouvrages ainsi que son cubitus. Cette relique fut rapatriée en Algérie grâce à Mgr Dupuch, l'évêque d'Alger, qui en fit la demande au diocèse de Pavie en 1842.
Mieux, l'Algérie, qui a fini par reconnaître, bien des années plus tard -2000- Augustin le Berbère, comme l'un de ses fils, revendique toujours le rapatriement de l'ensemble de ses reliques, que ce soit à Soukh Ahras, sa ville natale ou à Annaba où il vécut et décéda.
Une campagne mondiale a été même lancée dans ce sens -années 1990- par des adeptes de l'augustinisme d'Europe et des intellectuels algériens, dont des Soukahrasiens notamment établis dans l'Hexagone. Mais ce fut peine perdue.
CARTHAGE
A l'époque, ébruitée par nos soins, l'initiative des «amis» d'Augustin suscita la colère du Vatican. Mais ce dernier, a-t-il bougé, lui qui peut peser de tout son poids sur la décision de l'Unesco aux fins de l'inscription des ruines d'Hippone ou de la cathédrale saint Augustin sur le répertoire du patrimoine universel, sous la protection de l'Organe onusien ? Car des tentatives dans ce sens, il y en a eu. Peut-être citée, à titre d'exemple, celle initiée, début 1999, par l'historien Saïd Dahmani et qui concernait le site d'Hippone.
Sur la question, l'ancien conservateur du musée d'Hippone avait, en effet, interpellé et sensibilisé de hauts responsables de l'Unesco, ayant présidé le IVe Congrès mondial de l'archéologie tenu en Afrique du Sud en janvier 1999. Proposition d'inscription, toujours d'actualité et possible, aux yeux de Saïd Dahmani et de ses semblables, nationaux ou étrangers soient-ils.
D'autant que les arguments plaidant en sa faveur ne manquent pas. Au-delà de la ratification par l'Algérie, en juin 1974, de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, condition majeure préalable à toute proposition ou demande d'inscription soumise par les Etats parties, un des arguments, jugé décisif, consiste en la découverte réalisée par un archéologue-chercheur allemand.
Fort des résultats de plusieurs années de recherches minutieuses menées sur place, ce chercheur avait réussi à établir que «Hippone a existé dix siècles av. J.-C.».
Mieux, la construction du site d'Hippone a précédé de deux siècles celle de Carthage (Tunisie), déjà inscrit à l'Unesco, avait tranché l'archéologue européen. Toujours à ce propos, on s'accorde à dire que la non-inscription du site d'Hippone serait motivée par des arrière-pensées purement religieuses, notamment du côté des Grecs. Ces derniers confineraient le site dans le matérialisme qui aurait animé, de son vivant, saint Augustin.
Don de dieu
Ce que confirmera, du moins, Père Lucien Borg, ex-recteur de la basilique d'Hippone : «Il est regrettable que le site d'Hippone, l'un des plus importants du bassin méditerranéen, soit voué à l'abandon, victime d'une dégradation, déplorable, et de la nature et des humain.
Si les tentatives algériennes pour amener l'Unesco à l'inscrire sur le registre du patrimoine universel n'ont pas pu aboutir, c'est parce du fait des considérations religieuses auxquelles s'agrippent certains décideurs au niveau de l'institution. Il s'agit, tout particulièrement, des Grecs, très influents au sein de l'Unesco, qui se sont opposés et s'opposeront toujours à l'inscription du site.
Leur argument, mis en avant, est que Hippone fut la ville épiscopale de saint Augustin», nous déclarait-il lorsqu'il officiait à la basilique saint Augustin. Et de préciser : «Les demandes algériennes ne pourront jamais aboutir : les Grecs ont l'impression que saint Augustin est la base du matérialisme et de la destruction de l'Occident. Le matérialisme est une conception philosophique qui soutient que la seule chose pouvant être considérée comme existante est la matière».
Or, renchérissait ce membre des 40 Augustins dans le monde : «La foi chrétienne est un don de Dieu et saint Augustin fut le premier grand théologien à le dire. En somme, tout ce qui a trait à lui est systématiquement rejeté par les Grecs. Les Orientaux et les orthodoxes ont développé beaucoup plus une théologie mystique».
PATRIMOINE MONDIAL
Le Père Lucien Borg, faut-il le souligner, à l'instar de Mgr Farhat du Liban et d'un ancien ambassadeur italien, fut également membre d'une association qui avait inlassablement œuvré pour la restauration de la basilique de Annaba. Où en est le dossier d'inscription des ruines d'Hippone ? Contacté par mail, 1er puis le 4 août, le Centre du patrimoine mondial de l'Unesco n'a pas répondu à nos questions.
Le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), quant à lui, nous fera part du transfert de notre courrier à l'Unité patrimoine mondial dont les porte-parole officiels seraient en vacances. Notons que les biens proposés pour inscription sur la liste du patrimoine mondial sont évalués par deux organisations consultatives indépendantes, désignées par la Convention du patrimoine mondial : l'ICOMOS et l'Union mondiale pour la nature (UICN) qui fournissent respectivement au Comité du patrimoine mondial des évaluations des sites culturels et naturels proposés pour inscription. La troisième organisation consultative est le Centre international d'étude pour la préservation et la restauration des biens culturels (ICCROM).


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