12 000 nouveaux bacheliers se sont inscrits pour cette rentrée universitaire. Prévue pour le mois d'octobre prochain, la réception de plusieurs infrastructures du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans la wilaya de Tizi Ouzou ne sera finalement pas au rendez-vous eu égard à l'énorme retard enregistré dans la réalisation des projets d'extension de pôle universitaire de Tamda, à 14 kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya. «Aucun engagement n'a été respecté pour livrer ces projets dans les délais. Donc, nous allons rater la rentrée, cette année. Mais il faut, désormais, vous engager sur les délais réels de la livraison des nouvelles places pédagogiques et les sites d'hébergement», a déclaré le wali, Brahim Mered à l'endroit du directeur du logement et des équipements publics qui a souligné, pour sa part, que «4000 places pédagogiques seront mises en service en janvier 2016. 7000 autres places seront achevées en mai prochain», a rassuré le Dlep qui a précisé aussi que la réalisation du pôle universitaire de Tamda avec toutes ses infrastructures d'accompagnement accuse un retard de plus de dix ans. Notons que, dans le volet hébergement, seuls des blocs de 1000 lits seront réceptionnés dans un mois alors que la livraison des autres, plus de 17 000 lits, ne se fera pas dans l'immédiat. Et pour cause, les travaux n'ont pas atteint un taux d'avancement qui peut permettre aux responsables concernés de s'engager sur un délai de mise en service. D'ailleurs, le wali a sommé les entreprises en charge de la réalisation des projets d'accélérer la cadence des travaux comme il leur a demandé de mettre en place suffisamment de moyens. Il est utile de noter, par ailleurs, que 20 milliards de dinars sont affectés à la réalisation des projets d'extension du pôle universitaire de Tamda. Idir Ahmed Zaid, vice-recteur chargé du développement et prospection à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou estime que ces infrastructures doivent être livrées avant les examens du premier semestre de l'année universitaire 2015/2016. «Nous avons eu l'engagement de deux ministres pour qu'elles soient livrées avant la rentrée mais, nous n'avons rien réceptionné», a-t-il précisé avant d'ajouter que ces infrastructures doivent être achevées dans les meilleurs délais en raison des besoins sans cesse grandissants en la matière. «Cette année, nous serons obligés d'assurer des cours même le samedi. Nous avons 12 000 nouveaux bacheliers et 6000 diplômés. Donc, nous restons optimistes pour éviter toutes les difficultés de l'année passée et d'accueillir nos étudiants dans de bonnes conditions», a-t-il rassuré. Le même responsable relève que si le problème de déficit en matière de places pédagogiques ne peut pas être ressenti pour les cours, il le sera inéluctablement lors des examens.
