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Grève à Béjaïa : Sale temps pour les chauffeurs de taxi
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Publié dans El Watan le 17 - 11 - 2015

Des dizaines de chauffeurs de taxi de plusieurs localités de la wilaya se sont rassemblés pour dénoncer la concurrence déloyale et leurs
conditions de travail détestables.
Les chauffeurs de taxi n'ont pas fini avec leurs déboires. Ils sont là, stationnés dans des endroits qui leur sont réservés, à devoir partager l'espace et la clientèle avec des concurrents clandestins, déloyaux. Tout jaunes, leurs véhicules sont coiffés de chapeaux qui les distinguent bien des clandestins qui, eux, se fondent parmi les voitures ordinaires. Les fraudeurs pullulent, mais ce n'est pas tant cela qui a mobilisé cette fois-ci les grévistes. Les problèmes sont aussi internes à la corporation qui évolue dans la confusion.
Ils étaient quelques dizaines à avoir aligné, dimanche dernier, sur une longue file jaune leurs véhicules tout au long du boulevard de la Soummam en signe de protestation contre leurs conditions de travail. Ils sont venus de Béjaïa-ville, Tichy, Aokas, Tizi N'Berber, Akbou, Tazmalt, Beni Maouche… pour entamer une grève illimitée à l'appel de l'UGTA. «Nous sommes là jusqu'à 16h. Si personne ne vient nous voir et répondre à nos doléances, nous nous déplacerons vers le siège de la wilaya», nous répond un gréviste. Chacun y va de ses plaintes et complaintes.
Indiscipline
«Nous demandons le départ du directeur des transports», déclare, tout de go à El Watan, Rachid
Meziani, secrétaire général de la section syndicale de la commune de Béjaïa, qui a adopté un règlement intérieur dont l'application pose problème. Les grévistes en appellent vainement à l'intervention de la direction des transports pour le faire appliquer et sanctionner les «transgresseurs».
Mais pour la direction concernée, ce règlement reste un document interne du seul syndicat qui l'a émis et qu'il ne s'agit pas d'une commission de discipline, mais d'une commission technique dans laquelle siègent plusieurs services. «Toutes les portes nous sont fermées. Nous sommes arrivés au point où des chauffeurs de taxi déposent plainte contre leurs propres collègues. Nous n'en serions pas arrivés là si la direction des transports faisait son travail», dénonce, sans ambages, M. Meziani. «Il y a eu la création d'un autre syndicat. La logique voudrait qu'on nous appelle pour discuter de cela. A ce jour, ils ne l'ont pas fait», ajoute-t-il.
Notre interlocuteur pose, en fait, le problème de la représentativité des syndicats des chauffeurs de taxi. «Ils (l'ONTA, ndlr) disent qu'ils ont 150 adhérents et nous demandons à voir les cartes», dit le représentant des taxis de la commune de Béjaïa, qui revendique pas moins de 280 adhérents sous la bannière de l'UGTA. «Sur papier, nous sommes 388», lance un de ses collègues.
Dans la pratique, nombreux sont ceux qui ont déserté les routes.
«Nous sommes méprisés»
«Nous sommes méprisés et par la population et par les autorités. N'importe qui se permet de nous interdire de stationner dans tel ou tel endroit. De nos jours, le clandestin est mieux considéré que nous», se plaint, flegmatique, un propriétaire de taxi de Tichy. Dans cette commune, ils sont 34 taxis à travailler en conformité avec la loi.
Les clandestins, eux, y sont beaucoup plus nombreux, comme partout ailleurs dans la wilaya, et même dans le pays. «Il y a plus de 100 fraudeurs à Tichy», atteste Saâdi Messaoudène, secrétaire général de la section Unact, qui a rejoint la grève. Chaque section avance sa plateforme de revendications. Celle de Tichy réclame l'aménagement des stations de taxi et leur sécurisation, le «respect de la dignité des taxieurs» et dénonce les «fraudeurs» et les lenteurs de «la procédure de renouvellement de la carte jaune en cas de changement de véhicule ou de licence».
La plateforme de la section d'Akbou est plus longue. Elle commence par revendiquer la «constitution d'une commission de discipline dans les brefs délais» et des sanctions contre les «perturbateurs et hors-la-loi» parmi les chauffeurs de taxi que le syndicat ne s'empêche pas d'accuser d'avoir «défié» la commission dépêchée par la direction des transports. «Nous sommes en tout 60 taxis à Akbou. 9 ont transgressé notre règlement.
La commission que nous avons demandée est restée une année pour arriver. Entre-temps, la situation s'est compliquée et il y a eu dépôt de plaintes», affirme Mohamed Seghir Medjekoune, secrétaire général de la section de cette commune, qui va jusqu'à se demander «à quoi sert la direction des transports». Les revendications de cette section pointent le doigt aussi sur «des taxieurs non déclarés aux impôts depuis des années».
«Il faudra remettre nos chapeaux»
«Si le permis de places expire, nous ne pouvons le renouveler que les lundis ou mercredis. Dans l'intervalle, nous sommes forcès au chômage, alors qu'ils peuvent le faire le jour même», dénonce un chauffeur de taxi de la ville de Béjaïa. A Beni Maouche, on n'est pas mieux lotis. «Aujourd'hui, nous sommes à peine 13 chauffeurs de taxi. Certains sont devenus des manœuvres», se désole Kamel Hachouane, taxieur à Beni Maouche, qui a roulé sa bosse au volant de son véhicule jaune depuis 1989. «Je conseillerai mon fils de ne surtout pas faire ce métier», ajoute-t-il.
A Beni Maouche, ils étaient 8 à 9 taxis interwilayas. Il n'en reste presque aucun aujourd'hui. Leurs déboires ont commencé depuis la fermeture de la station de Belcourt où ils stationnaient depuis de longues années. «On nous a affectés vers Bourouba, mais l'insécurité des lieux nous en a dissuadés. Nous avons demandé à stationner à la gare routière du Caroubier, comme d'autres collègues, mais on nous l'a interdit», raconte Kamel Hachouane.
C'est depuis 2010 que le problème est posé aux autorités, dont le ministère de tutelle. Sans réponse. Depuis, le groupe de taxis tente de se reconvertir, tant bien que mal, dans l'urbain. «Il faudra peut-être remettre nos chapeaux, enlever le scotch jaune et travailler au noir», suggère un propriétaire de taxi de Seddouk. Dans ce désordre, ce sont les fraudeurs qui semblent tirer profit de la situation. «Aujourd'hui, les gens prennent un clandestin pour des raisons bêtes, comme pour passer inaperçus», estime Daâdi Messaoudene.


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