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Horticulture : Au jardin on ne fait pas pousser que des plantes
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Publié dans El Watan le 25 - 11 - 2015

«C'est apaisant, sain et prometteur.» Les arguments du jeune apprenti au CFPA de Zéralda sont sans équivoque. A la fleur de l'âge, Djafour Abdelghani a opté pour une formation en horticulture.
Comme ses deux camarades, Mansour et Aboubakr, il a choisi l'art du jardinage comme métier d'avenir. «Le contact avec la terre, l'herbe et les plantes me calme. C'est vraiment le bonheur de voir pousser nos plants. En plus, mon frère aîné m'a promis un poste de travail dans son entreprise dès que j'aurai terminé ma formation», explique Abdelghani.
Au CFPA de Zéralda, Brickchaouch Nacer, le professeur, contrôle l'évolution des boutures plantées dans des demi-bouteilles en plastique découpées et remplies de terre. «Chaque apprenti doit examiner sa plante. Voir si elle a soif, si elle n'est pas gênée par la mauvaise herbe et si elle bénéficie de toutes les conditions atmosphériques nécessaires à son évolution», explique l'ingénieur en agronomie, en faisant le tour de la serre.
Romarin, phalangium, rosier, fusain panaché, hibiscus, coleus et géranium, les principaux spécimens de plantes de décoration d'intérieur et de jardin ornent la serre et quelques aires autour. «Les plantes sont des êtres très sensibles qui te renvoient tes propres intentions. Si tu les aimes, les traites avec attention, elles te le rendront bien. Certaines études affirment que l'être humain dégage des énergies positives ou négatives.
Quand la personne, face aux plantes, est chargée de ces ondes positives, on dit qu'elle a la main verte», affirme l'enseignant. Mais même chargé de cette aura positive, connaître les rudiments du jardinage est indispensable pour être un bon horticulteur. «Notre formation est sanctionnée par un certificat d'aptitude professionnelle (CAP) en décoration et entretien de jardins. C'est un apprentissage qui dure une année, avec 15 jours de stage en entreprise, ouvert aux jeunes qui ont un niveau de 4e année moyenne», nous apprend Brickchaouch Nacer.
Durant leur cursus, les stagiaires apprennent la pédologie (science du sol), la science des plantes, leur reproduction, la décoration avec les plantes ainsi que l'entretien des espaces verts. «Il y a des espèces qui sont plantées en bordure des espaces verts, comme la lantana camara, avec ses fleurs de différentes couleurs, blanche, rose ou rouge-orange, ou encore le romarin avec ses branches touffues. Et d'autres, comme les rosiers, sont à mettre au centre ou près des murs pour les rosiers grimpants. Il faut aussi savoir quelle qualité de gazon et de plantes en général on peut utiliser et dans quelles conditions», affirme l'ingénieur en agronomie.
Mais le métier de jardinier a-t-il survécu à la vaste machine de bétonnage de nos villes ? «Dans les pépinières privées, les nouveaux diplômés sont recrutés avec un salaire de 22 000 à 24 000 DA au départ. Dans la fonction publique, ils sont classés à l'échelle 10», précise le formateur. Et pour les jeunes qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat, il est bon de savoir que l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) prévoit la prise en charge des entreprises spécialisées dans l'entretien et l'aménagement des espaces verts.
Marché juteux
Figure également dans la nomenclature de l'Ansej l'activité de paysagiste. Et malgré le grand retard enregistré dans la politique d'aménagement du territoire, où l'Algérien ne bénéficie en moyenne que d'un mètre carré d'espace vert — alors que la norme universelle pour une bonne qualité de vie est fixée à 10 m2 par habitant — les espaces de verdure sont souvent mal entretenus.
Dans les villas des particuliers, les cités, au bord des routes et même dans les entreprises, de petites aires joliment décorées, bien gazonnées et agréablement présentées finissent par dépérir faute de désherbage ou d'arrosage et d'entretien. Des centaines, voire des milliers de ces mini ou micro-jardins sont abandonnés, souvent par manque de main-d'œuvre qualifiée. Voilà donc un marché plus que juteux pour les diplômés en horticulture de Zéralda.
En plus de ces créneaux, d'autres spécialités viennent se greffer pour faire de cette formation une spécialité lucrative. «Pépiniériste est un métier très lucratif. Certaines plantes coûtent très cher. Cette plante, le washingtonia (de moins d'un mètre de haut) est vendue pas moins de 5000 DA», affirme Ahmed Kaleche, directeur du CFPA.
Par ailleurs, des activités connexes au jardinage sont enseignées par Chikouche Nacer à ses stagiaires, afin de leur ouvrir plus grand les portes du travail. «Je leur apprends les rudiments de la taille des arbres et du greffage. Tailler un arbre rapporte plus de 50 DA pour dix minutes de travail et le greffage, dans les 15 DA. Imaginez le gain sur des hectares plantés…», indique-t-il.
Mais le jardinage n'est pas qu'un métier rentable, il est aussi et surtout un art et un indicateur de savoir-vivre. «Tout jardin est, d'abord l'apprentissage du temps qu'il fait, la pluie, le vent, le soleil et le temps qui passe, le cycle des saisons», note l'écrivain et académicien français Erik Orsenna. Mieux encore, «il pousse plus de choses dans un jardin qu'on en a semées», dit le proverbe serbo-croate. Beaucoup plus que des plantes…


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