Le mini-complexe sportif de proximité de Boufarik déçoit plus d'un. Ce bijou architectural, implanté au lieudit Beriane, d'une superficie de 4 ha et disposant de cinq terrains (foot, basket, volley, hand et tennis), demeure malheureusement délaissé depuis des années. Ainsi, aucune de ces structures n'est utilisable pour une quelconque activité sportive. Que ce soit les vestiaires, les terrains, les espaces verts…, tout y est à l'abandon. Sur place, le visiteur peut constater, également, que l'établissement est envahi par les débris, gravats et herbes sauvages. La bonne volonté de son nouveau directeur se heurte au manque de moyens. «Lorsque l'on m'a proposé le poste de directeur de ce complexe de proximité et vu l'état lamentable dans lequel il se trouvait, je n'ai pas hésité une seconde à le prendre en charge, raconte M. Selmani. Je suis Boufarikois et pour moi, c'était un défi de le réhabiliter. Je veux rendre ce joyau comme il était avant, mais ce n'est pas facile. J'ai fait ce que j'ai pu, avec l'aide de jeunes bénévoles qui aiment le sport, comme le désherbage, le traçage des terrains, la sensibilisation des jeunes qui fréquentaient les lieux pour s'adonner à l'alcool… C'est un travail titanesque.» Notre interlocuteur poursuit : «On a même eu une subvention de 3,8 milliards de centimes. Hélas, elle est toujours bloquée et je ne sais à quel niveau. Je lance un appel à toutes les instances pour nous venir en aide et rendre à ce site sa vocation initiale, soit un complexe sportif de proximité.» En raison de l'exiguïté du stade de basket Yamir, situé au centre-ville, les sections du COB viennent disputer leurs matchs dans ce complexe manquant malheureusement de tout. «Dommage ! Qu'un site pareil se trouve dans cet état, c'est vraiment déplorable. Regardez combien d'enfants sont venus pour jouer au basket !» se désole Samir, un des parents venus soutenir leur enfant. M. Mebrek, un technicien en athlétisme, nous interpelle pour ajouter : «J'ai d'excellents jeunes athlètes et par manque de piste de course, on s'entraîne comme on peut, c'est navrant ! Beaucoup de jeunes viennent pour occuper leur temps, mais beaucoup reste à faire.» Peut-on croire à une élite de demain avec de telles structures et préparer les jeunes Boufarikois sainement lorsque l'on sait que cette ville manque de structures sportives et culturelles ? Ce sont là, pourtant, les deux bouffées d'oxygène pour les jeunes de Boufarik.