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Les clubs face à la spirale de l'endettement
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Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2016

Même si le championnat professionnel de football entamera ce week-end sa dix-septième journée, l'ensemble des clubs buttent sur un adversaire de taille : une crise financière sans précédent.
Mercredi dernier, cinq joueurs de l'USM El Harrach, à savoir Gharbi, Bouguèche, Lebbihi, Aït Ouamar et Younès, ainsi que le staff technique, représenté par Hassan Benomar, ont animé une conférence de presse pour réclamer leur salaire à leur direction. La situation n'est pas inédite dans le football algérien. Les joueurs du RC Relizane ont même dû recourir à la grève pour obtenir leur dû. A la fin de la phase aller, le lanterne rouge, le RC Arbaâ, a vu sept de ses joueurs libérés par la CRL faute d'avoir été payés. La situation est devenue aujourd'hui intenable pour de nombreuses formations qui vivent nettement au-dessus de leurs moyens.
Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, l'avait mentionné lors de la conférence de presse qu'il avait animée au début du mois à la salle de conférences du stade du 5 Juillet. «Il faut être patient, mais on a aussi appelé nos dirigeants à passer à un niveau supérieur de gestion. Hélas, ça ne se passe pas comme nous le voulons. Les masses salariales sont les gros fardeaux de nos clubs. C'est 90%, voire plus d'un budget des clubs. Cela est inadmissible. Il va falloir que tous les clubs corrigent leur manière de gérer les salaires, leurs joueurs et leur budget. Aujourd'hui, pratiquement tous les clubs sont déficitaires», constate-t-il.
Echec
En janvier 2014, les dirigeants des clubs de la Ligue 1 avaient, dans leur majorité, adhéré au projet de l'instance fédérale de plafonnement des salaires. Mais sur le terrain, les présidents ont continué à s'«arracher» les joueurs à coups de plus d'une centaine de millions par mois. Les instances du football s'en sont lavées les mains, d'autant plus que les joueurs ont, tous sans exception, refusé de revoir leur salaire à la baisse. C'est ce qui explique la crise des clubs faute de rentrées d'argent plus importantes.
L'ancien président de la Ligue nationale de football, Mohamed Mechrara, dira : «On avait mis en place une organisation avec la Direction nationale de contrôle de gestion. Le rôle principal de cette structure était de prévenir les faillites. C'est-à-dire qu'au début de l'année, si la commission n'a pas l'assurance que le club ne terminera pas la saison sans dette, on ne le laisse pas démarrer le championnat. Cette organisation a disparu et tout le monde a fermé les yeux.
Urgence
Ce qui est inadmissible aussi, c'est que tout le monde donne des subventions, le président d'APC, l'APW, le wali, la DJS, le MJS à travers le fameux fonds de soutien au sport, le Premier ministre, le président de la République. L'idéal aurait été que tout l'argent aille dans une caisse commune pour le soutien du football.» Mechrara a, par ailleurs, évoqué l'opération d'équiper tous les clubs de nouveaux bus. «Il y a trois ans, l'Etat avait décidé de donner 10 millions de dinars à 32 clubs professionnels pour l'achat de nouveaux bus.
Trois clubs seulement ont remis les cartes grises au ministère. Or, dans l'arrêté initié à cet effet, il était clairement mentionné que ceux qui ne justifieraient pas leur achat du bus seraient poursuivis en justice. Qui est parti en justice ? Personne», précise notre interlocuteur C'est justement ce silence, qui s'est transformé en complicité, dont il faudra se défaire aujourd'hui afin d'éviter la crise qui se profile à l'horizon.
Le président du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, préconise : «Le redressement du football professionnel passe obligatoire par un assainissement financier. La Fédération algérienne de football et la Ligue professionnelle de football doivent, à travers la DNCG, engager un véritable assainissement financier qui commence par un audit financier de tous les clubs. Ensuite, il faudra faire des recommandations nécessaires pour l'application d'un plan d'action, qui passera par une restriction budgétaire. Les clubs ne doivent plus dépenser plus qu'ils ne gagnent. Ces derniers doivent même donner des garanties pour le budget de l'année suivante.
Le redressement du football professionnel en particulier et du football algérien en général doit passer par un assainissement. Si on n'a pas le courage de le faire, on ne pourra jamais redresser la situation. Plus tôt on engage la bataille, mieux c'est. Le temps joue en notre défaveur.» L'autre solution proposée par le président Zetchi est l'ouverture du capital des clubs. «Seulement, aucun investisseur ne viendra éponger les dettes s'il n'a pas les pleins pouvoirs. Il faudra lui donner 75% des actions, plutôt que se retrouver avec une minorité bloquante. Car, avec 60%, il ne pourra pas gérer comme il le souhaite.»
Responsabilité
Le président du PAC, Kheireddine Zetchi, mais aussi l'ancien président de la Ligue nationale de football, Mohamed Mechrara, ont tenu à responsabiliser les clubs face à la crise financière qui les guette. Le premier, dont une vingtaine de joueurs sont passés par son club et qui jouent aujourd'hui en Ligues 1 e 2, a opté pour la formation. «Pour nous, il était vital d'opter pour cette voie, car cela nous a permis d'assurer la pérennité du club par la formation. Alimenter en même temps notre équipe senior et nos équipes de jeunes, mais à travers aussi des transferts qui nous permettent de nous auto- financer et pourquoi pas assurer une partie du budget de l'équipe senior», précise-t-il.
De son côté, Mohamed Mechrara considère que la crise actuelle des clubs est beaucoup plus due au mauvais management qu'à autre chose. «La loi donne la possibilité aux clubs de s'entendre avec les APC pour gérer les stades pendant et après les matchs. C'est aux clubs de penser à créer une vie sociale autour du club en ouvrant des boutiques afin de vendre des maillots, des survêtements, des écharpes, des casquettes... Or, aujourd'hui on trouve des stades pleins, mais à l'intérieur il n'y a rien.
Lors du derby USMA-MCA, on a vu pratiquement 80 000 supporters avec les maillots des deux clubs. Paradoxalement, les clubs ne touchent pas un dinar sur ces produits. Il faut trouver des idées pour créer la richesse. Le bel exemple nous vient de l'USMA qui a la gestion du stade Bologhine.»A la fin, l'ex-président de la LNF a lancé un appel aux présidents de club de s'entourer d'autres responsables et de ne pas monopoliser la totalité des pouvoirs entre les mains d'une seule personne, comme c'est le cas aujourd'hui, en misant sur la compétence.


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