Près d'une centaine de courtiers travaillant pour l'opérateur téléphonique Djezzy ont organisé, hier, un rassemblement devant le siège social de l'entreprise sis à Dar El Beïda. Ils contestent la décision prise par l'entreprise de les réaffecter dans des postes d'agents polyvalents et refusent l'option d'un départ volontaire avec la somme de 300 000 DA proposée par Djezzy. «Nous sommes 230 courtiers concernés par cette décision. La direction de l'entreprise a refusé nos solutions qui sont de supprimer la tâche ménagère du poste d'agent polyvalent ou le départ volontaire avec la somme de 1 200 000 da», explique Mohamed Lamari, porte-parole des contestataires, joint par téléphone. Pour le chargé de communication de Djezzy, Salim Tamani, l'entreprise n'a fait que redéployer son effectif, ce qui est, selon lui, son droit le plus absolu. «Nous avons proposé à ceux souhaitant partir une offre de départ ou bien une réaffectation, sans toucher aux salaires, assure-t-il. Nous leur avons même proposé des points de vente avec le soutien de l'entreprise, mais ils ont refusé.» Et d'ajouter : «Djezzy a décidé de supprimer l'activité du département chargé de la distribution des factures. En revanche, nous avons pris en charge, dans le cadre de la législation du travail et en accord avec notre partenaire social, la situation de ses employés.» Les travailleurs campent sur leur position et disent qu'ils comptent continuer le mouvement de contestation à Alger. «Seulement une vingtaine ont accepté l'offre de réaffectation», avoue Mohamed Lamari. Quant à l'opérateur, son chargé de communication appelle à la sagesse et rappelle que Djezzy n'a jamais fermé les portes de la négociation. «Nous n'avons licencié personne et nous n'avons touché aux droits de personne, défend-il. Nous sommes soucieux de la préservation de l'emploi. Les contestataires n'ont pas tenu compte de nos appels à la sagesse.»