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Ces entreprises qui font rêver nos diplômés
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Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2016

Les étudiants algériens rêvent de travailler à Sonatrach ou à Air Algérie. Ils prétendent à un salaire d'au moins 100 000 DA par mois. Détails d'une enquête effectuée auprès des universitaires.
Dans quelles entreprises les étudiants algériens aimeraient-ils travailler ? Universum, un cabinet d'études internationales sur les ressources humaines, qui mène des enquêtes et établit un classement des entreprises les plus attractives aux yeux des étudiants, a publié son rapport annuel pour 2015. Dans son étude, le cabinet s'est basé sur les réponses de 801 étudiants, futurs diplômés, issus de 32 universités. Air Algérie, Sonatrach, Volkswagen Group détiennent les trois places du podium avec respectivement 23,81%, 19,48% et 10,82% des voix des étudiants des filières commerce, sciences humaines et droit.
Sonelgaz arrive en quatrième position avec 9,09% et Coca Cola en cinquième avec 7,79%. «Ce classement n'est pas étonnant», indique le sociologue et universitaire Mohamed Kouidri, qui ajoute : «Le plus important pour un étudiant fraîchement diplômé est de trouver un emploi pour ne pas se retrouver au chômage. Si on lui propose un poste dans une compagnie publique (Sonatrach, Sonelgaz ou Air Algérie) il est ravi au vu du salaire qu'il percevra, en plus des autres avantages. Le salaire est relativement élevé par rapport à d'autres entreprises et il y a des promotions, des voyages. Cela motive et attire les jeunes.»
Equilibre
Pour les chercheurs d'Universum, «les étudiants des écoles de commerce privilégient la dimension internationale et l'équilibre vie personnelle/vie professionnelle, mais mettent en avant la stabilité et la sécurité de l'emploi. Ils vont percevoir comme idéal un employeur qui est en mesure de les rassurer sur le plan financier. Dans l'enquête d'Universum, les étudiants des filières commerciales expriment aussi le besoin d'obtenir de bonnes références (stage) pour leur CV.
C'est pourquoi ils choisissent de grandes entreprises, des multinationales qui représentent une bonne carte de visite pour leur future carrière professionnelle». Malheureusement, «ces entreprises recrutent très peu de personnel suivant ce qui est prévu dans leur cahier des charges et leur stratégie. Et tous ne peuvent avoir une place», se désole Mohamed Kouidri.
Si à la base, on pense que les envies diffèrent selon les spécialités, le rapport remet en question cette certitude. En effet, le top 3 des entreprises qui font rêver les étudiants en ingénierie et informatique est quasiment similaire à celui des étudiants en commerce, sciences humaines et droit. Sonatrach occupe la tête du classement avec 29,78%, suivi d'Air Algérie avec 14,34% et Sonelgaz arrive en troisième position avec 12,50%.
Dimension internationale
Les chercheurs d'Universum analysent : «Ce qui compte le plus pour les étudiants des écoles d'ingénieur pour leur future carrière, c'est la dimension internationale, l'équilibre vie privée/professionnelle et également l'esprit créatif et entrepreneurial. C'est pour cela qu'ils ont une forte appétence pour les entreprises du top du classement qui peuvent répondre à leurs objectifs de carrière sur le long terme. Ils se projettent ainsi parfaitement dans ces entreprises qui correspondent à leurs attentes en tant que futurs salariés.» De son côté, Mohamed Benguerna, sociologue et directeur de recherche au Centre de recherches en économie appliquée pour le développement (Créad), explique : «Les étudiants ont choisi trois entreprises algériennes et leur choix ne s'est pas porté sur n'importe lesquelles.
A mon sens, trois critères peuvent motiver ce choix. Premièrement, ce sont des compagnies qui affichent une certaine stabilité et une sérénité financière, mais surtout qui occupent une position stratégique dans la dynamique sociétale. Deuxièmement, elles jouissent d'une assurance et d'une aisance dans la gestion des carrières du fait du statut et du rôle des partenaires sociaux. Ce sont des entreprises dont les syndicats et autres structures de représentation occupent une position importante et détiennent des pouvoirs de négociation conséquents.
Enfin, ce sont des entreprises qui ont une fenêtre sur l'international, ce qui constitue un levier de sortie possible dans le parcours professionnel.» Mohamed Benguerna ajoute : «Ces observations dénotent d'une absence de comportement à risque chez les étudiants. Nous sommes en présence d'une stratégie de calcul pour préserver et consolider le parcours professionnel, mais aussi s'assurer une bonne gestion de la vie privée et ses dérivés.»
Comportement à risque
Par ailleurs, outre les entreprises étatiques, le choix des étudiants se porte aussi sur les firmes étrangères. Le sociologue Mohamed Saïb Musette en dévoile les causes : «Les PME sont peu enclines à recruter des diplômés de l'enseignement supérieur. Les statistiques de l'ONS sont connues : il y a un très faible encadrement des PME. Quand ils sont recrutés, les diplômes sont dévalorisés, ils occupent des fonctions qui n'ont aucun rapport avec leur formation, en plus ils sont mal rémunérés. La déqualification et le sous-emploi sont légion dans les PME.
Les grandes entreprises ainsi que les compagnies étrangères mettent en place un système de recrutement (souvent en se faisant aider par des cabinets de conseil) pour sélectionner non seulement le profil professionnel, mais aussi la personnalité du candidat. Donc les diplômés recrutés sont positionnés dans des postes en rapport direct avec leur formation et leurs aptitudes psychologiques. La communication entre diplômés, sur les réseaux sociaux, fait le reste et renvoie ainsi une image valorisante des grandes entreprises publiques et étrangères.»
Wish list
Selon le chercheur au Créad, «ces deux motifs (l'un valorisant et l'autre dévalorisant) contribuent à accroître l'attractivité des diplômés et à forger aussi des visions de carrière et de formation continue. C'est aussi l'un des objectifs des grandes écoles en Algérie qui commencent à avoir la cote sur le marché du travail. Les recruteurs viennent dans ces grandes écoles pour sélectionner des candidats, parfois au moment des soutenances.
Certaines grandes entreprises et firmes étrangères établissent des partenariats avec les grandes écoles pour avoir une formation parfaitement adaptée à leurs besoins en cadres, juniors et seniors, selon les standards et leur culture d'entreprise». Le rapport d'Universum révèle aussi que les étudiants aimeraient toucher plus de 10 millions de centimes par mois, soit 1 332 856 DA annuellement. Cette envie semble loin de la réalité.
En effet, selon la dernière enquête de l'ONS, le salaire net mensuel en Algérie a évolué de 4,8% durant l'année 2014 pour s'établir à 37 800 DA contre 36 104 DA en 2013. Plus précisément, le salaire moyen mensuel net a été de 52 700 DA dans le secteur public et de 31 000 DA dans le secteur privé national en 2014.
Ce qui explique sans doute l'envie grandissante d'intégrer les sociétés étatiques. Concrètement, ce rapport n'est-il pas finalement qu'une wish list irréalisable pour nos étudiants ? «Ce n'est malheureusement qu'un souhait de nos universitaires» Pour Mohamed Benguerna, «la réalité du marché du travail est toute autre. Décrocher un poste dans ces entreprises relève du parcours du combattant. C'est pour cela que j'estime que ces sociétés doivent commencer à ouvrir leurs portes à nos étudiants afin qu'ils y fassent leurs stages et instaurer dans leurs structures une culture d'accompagnement de ces stagiaires».


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