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Commentaire : Pour mémoire
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Publié dans El Watan le 08 - 03 - 2016

Célébrer le 8 Mars, Journée internationale de la femme, a-t-il encore du sens en Algérie lorsque cette date, symbolique de la lutte des femmes à travers le monde pour l'égalité des droits et contre les violences, est réduite à une manifestation folklorique, voire instrumentalisée à des fins politiciennes ?
Le FLN nous en a donné un exemple affligeant, samedi 5 mars, au Palais du peuple, en organisant une manifestation sur «Les acquis de la femme à la faveur de la nouvelle Constitution», prétexte à la glorification de Bouteflika grâce à qui elle a des «droits». C'est à lui qu'elle doit sa «promotion politique». Dixit Salima Othmani, chargée de la condition féminine au FLN, en l'absence de son secrétaire général, Amar Saadani, qui a dédaigné le rendez-vous.
Quelle injure à celles qui ont porté avec courage et bravoure l'indépendance de l'Algérie, la lutte contre le terrorisme islamiste, le combat pour la démocratie et l'Etat de droit, contre la régression et le conservatisme ! A l'exemple des Fadhma n'Soumeur, Hassiba Ben Bouali, Nabila Djahine (engagée en faveur de la démocratie et contre le fondamentalisme islamiste, assassinée le 15 février 1995 par les groupes terroristes islamistes) ou la jeune Katia Bengana, 17 ans, elle aussi assassinée par les mêmes groupes armés le 28 février 1994, parmi des milliers de femmes connues ou anonymes.
Le 8 Mars, n'est pas (que) une journée pour chanter et danser. C'est d'abord et avant tout un moment de remémoration des luttes des femmes en Algérie et à travers le monde pour la dignité, pour l'égalité des droits avec les hommes depuis plusieurs générations. Un moment de réflexion sur les étapes à venir. Car si ces luttes n'ont pas été vaines, elles ne sont pas finies.
Malgré toutes les embûches qui se dressent encore sur leur voie vers l'émancipation pleine et entière, malgré un code de la famille qui les discrimine, les Algériennes gagnent des espaces d'affirmation. Ainsi en est-il du domaine de l'éducation avec plus de 65% de femmes inscrites à l'université. Les femmes cherchent leur émancipation, leur autonomie par le travail, la qualification et la promotion professionnelle. Nombreuses sont celles qui ont réussi à entrouvrir des portes jusque-là fermées, dans des métiers ou des secteurs d'activité considérés comme strictement masculins.
Mais au regard des faits, c'est loin d'être gagné. La femme algérienne n'est pas encore entièrement citoyenne du point de vue législatif, économique et social. Elle reste entravée par le système patriarcal au sein de sa famille, sur le lieu de son travail et dans l'espace public. Des tabous sont encore à abattre. Des comportements à éradiquer comme le machisme et la misogynie.
Le combat du mouvement associatif féminin n'est pas dirigé contre les hommes, mais contre les lois discriminatoires, contre l'idéologie wahhabite qui gagne la société et des pans entiers d'institutions étatiques, les traditions archaïques. C'est pourquoi il en appelle au changement des pratiques sociales et à la mise en place de mécanismes pouvant inculquer la notion d'égalité homme-femme par les pouvoirs publics et l'appareil éducatif.
La Constitution algérienne garantit, depuis 1962, l'égalité de droit entre les hommes et les femmes, mais ce n'est pas pour autant que la femme jouit de ses droits en tant que citoyenne. Ce combat n'est pas propre aux Algériennes. Il se pose, à des degrés divers, dans tous les pays. Les violences à l'égard des femmes ne sont plus un tabou aujourd'hui, en Algérie, grâce à l'engagement depuis des années des associations de femmes et de la société civile.
Depuis le 30 décembre dernier, les violences conjugales, le harcèlement de rue, le vol entre époux et la dépossession de la femme de ses biens sont criminalisés. «Allons-nous pour autant pouvoir, à travers cette loi, actionner des poursuites judiciaires dans une société conservatrice», s'interroge, à juste titre, la juriste Nadia Aït Zaï. Et de considérer que la sanction seule ne suffit pas, elle doit être accompagnée par la prévention en inculquant la culture de la non-violence dès l'enfance. Une société ne peut se construire sans les femmes. Elles sont agents de changement, de progrès, de développement, en Algérie, comme ailleurs, pour peu qu'on leur en donne les moyens et les conditions.
Elles sont partie prenante de la paix et de la sécurité dans le monde, d'autant qu'elles sont les premières victimes des agressions et des conflits armés. Notre pensée solidaire va à toutes celles qui sont arrachées à leur terre, jetées sur les routes de l'exil, enlevées, violées, réduites à l'état d'esclaves sexuelles. Le 8 Mars sera réellement un jour de fête lorsqu'il n'y aura plus de discrimination, plus de violence à l'encontre des femmes. Lorsqu'elles seront reconnues en tant qu'individus, dans le respect de leur dignité humaine.


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