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Enseignement de tamazight : 90% des élèves concentrés en Kabylie
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Publié dans El Watan le 15 - 03 - 2016

«Il n' y a pas de volonté politique pour la généralisation de tamazight en dépit des assurances des pouvoirs publics.»
Deux décennies après son introduction dans le système éducatif, l'enseignement de la langue amazighe connaît une régression remarquable. Son caractère facultatif freine considérablement son expansion, s'accordent à dire les spécialistes. Conséquence : des seize wilayas pionnières en 1995-1998, il n'en reste que six où elle est enseignée aujourd'hui et seules Tizi Ouzou et Béjaïa connaissent une hausse constante des effectifs. A la rentrée scolaire 1995/1996, à travers les 16 wilayas, il y avait 37 690 élèves encadrés par 233 enseignants.
En 2010/2011, ils étaient au nombre de 214 442 élèves (pour les trois paliers) et 1265 enseignants, selon Ahmed Tessa, cadre au ministère de l'Education nationale. «Depuis, les chiffres ont fondu dans 13 wilayas», constate ce pédagogue, écrivain et ancien membre du HCA dans une tribune publiée dans la presse en mai 2015. Qu'en pensent les enseignants ? «Il n'y a pas de volonté politique pour la généralisation de tamazight en dépit des assurances des pouvoirs publics.» La phrase revient tel un leitmotiv dans leurs réponses.
Saïd Boukhari, militant de la cause amazighe, ayant enseigné tamazight clandestinement au lycée de Tigzirt dans les années 1980, a un autre avis : «Parler de l'enseignement de tamazight est déjà un grand pas en soi. Ce qu'il ne faut pas faire, c'est la comparer aux autres langues enseignées dans le système éducatif. Tamazight a subi une exclusion de l'enseignement, des moyens de communication et de l'administration. Pis encore, ses militants et ses locuteurs ont été emprisonnés.
Le peu de scientifiques qui se sont consacrés l'ont fait dans la clandestinité et parfois à l'étranger. On parle de régression de territoire occupé par l'enseignement de tamazight. Moi, je dis non. Nous sommes dans une phase de promotion et de développement qui doit prendre le temps nécessaire avec une politique linguistique claire et définie. Il s'agit aussi de fixer des objectifs à moyen et long termes. Faire des constats, aujourd'hui, est aléatoire.
Ce n'est qu'avec la venue de Mme Benghebrit qu'on sent qu'il y a une volonté de la généraliser, de mettre les moyens nécessaires et de décomplexer un encadrement islamo-baâthiste qui a une haine viscérale pour la langue et l'identité amazighes.» Abdellah Arkoub, inspecteur de tamazight depuis 2009, évoque les contradictions entre les lois relatives à tamazight et leur application sur le terrain : «La loi d'orientation sur l'éducation nationale du 23 janvier 2008 stipule clairement que l'Algérien devra pouvoir apprendre cette langue nationale.
L'Etat devra mettre en œuvre tous les moyens humains, matériels et organisationnels afin d'être en mesure de répondre progressivement à la demande, partout où elle s'exprime sur le territoire national. On reconnaît que tamazight est langue maternelle, mais elle est classée troisième à l'école après l'arabe et le français. On dit aussi qu'elle est une langue nationale à promouvoir, mais les élèves ne l'apprennent qu'à partir de la 4e année primaire, alors que le français est dispensé dès la 3e année.»
En outre, M. Arkoub soutient que tamazight n'est enseignée dans 9 wilayas que dans des classes-pilotes : «Même en Kabylie, son enseignement n'est pas généralisé comme c'est le cas à Béjaïa et Bouira. Et ce n'est certainement pas par manque d'enseignants puisque les quatre départements dédiés à tamazight (Kabylie et Batna) forment chaque année des centaines de licenciés et de titulaires de mastère. Il ne suffit pas de créer un poste budgétaire dans une wilaya quelconque pour dire que tamazight est généralisée. Elle doit être prise en charge de manière effective et efficace. Que cesse le bricolage !»
Les enseignants interrogés sont unanimes à relever la régression de tamazight dans le système éducatif dans certaines régions et son absence totale dans d'autres. Parmi les raisons mises en avant, le nombre restreint de postes budgétaires ouverts par la Fonction publique, le caractère facultatif de cette matière, la qualité de supports pédagogiques et didactiques.


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