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«Ne rien dire, c'est laisser faire»
Journée sur la maltraitance de l'enfant à Béjaïa
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2016

Coups, injures, négligences et sévices sont le lot des violences corporelles et morales commises par les adultes qui s'attaquent à la santé physique et mentale des enfants.
Cette maltraitance s'étend, suivant le degré de cruauté des auteurs, aux sévices sexuels qui aboutissent à des comportements suicidaires, au stress et à la perturbation du développement de l'enfant agressé.
Pas moins de 209 cas de violences contre les enfants ont été enregistrés auprès du service de médecine légale du CHU Khelil Amrane de Béjaïa, en 2015, a révélé le Pr Gani Smaïl, chef de service au sein de cette structure sanitaire, lors d'une journée sur la maltraitance de l'enfant, organisée par l'Association des amis de la faculté de médecine de Béjaïa (AAFMB), samedi dernier, à la salle de conférences de l'APC de Béjaïa.
Un chiffre qui ne reflète pas la réalité sur le terrain, «puisque de nombreux cas ne parviennent pas à notre niveau», affirme le praticien. Sur ce nombre, les garçons sont les plus touchés par la violence avec 60% contre 40% de filles, dont des adolescent(e)s et pré-adolescent(e)s. Les agresseurs sont identifiés dans ce cas comme étant, en premier lieu, les parents et les proches, qui représentent 15%, suivis des travailleurs du milieu scolaire, avec 11%.
Révolte et dégoût
Dans la société, les agresseurs et les «prédateurs» sexuels peuvent évoluer là où ils sont le moins attendus : au sein de la famille, dans le milieu scolaire, le voisinage ou dans le club sportif du quartier.
Des personnes signalent des cas d'abus et de violence dans ces milieux, à l'image de cette enseignante de la région de Béjaïa, qui a sauvé une fillette violentée par ses parents depuis 11 ans. Brûlures de cigarette sur les fesses et les paumes des mains et sur la langue à l'aide d'une lame de couteau chauffée, des hématomes sur l'ensemble du corps, les photos des blessures projetées sont d'une violence inouïe, mais suffisent-elle pour sensibiliser ? «La fillette n'a dû son salut qu'à son enseignante qui a alerté le directeur de l'école, puis, une procédure légale a été lancée pour connaître l'origine et les auteurs de ces blessures», a expliqué le conférencier.
Pour ce qui est des violences sexuelles, le professeur prend pour exemple ce gardien d'une école primaire de la région «qui a surpris un élève dans les toilettes de l'établissement et lui a demandé de baisser son pantalon. Le gamin nous a raconté qu'au bout d'un moment, il a senti un liquide qui coulait sur son dos».
D'autres cas ont été présentés, qui n'ont pas laissé indifférente l'assistance, qui a exprimé sa révolte mêlée de dégoût. Il est fait état de 18% d'atteintes contre les filles et 15% d'attouchements ou de violences subis par les garçons âgés entre 11 et 16 ans. Les sévices sexuels sont l'œuvre, selon les conclusions du Pr Gani, pour 50% des amis et des connaissances de l'enfant et pour 35% d'inconnus.
Attouchements et traumatismes
Lors des examens cliniques sur les victimes, le Pr Gani a établi que «sur 69% des cas de viol ou d'attouchements 31% présentent des lésions gynécologiques traumatiques. A signaler que les cas d'attouchements sont les plus courants».
Toutefois, ajoute-t-il, «le diagnostic reste un acte difficile à établir, puisque les enfants que nous recevons sont traumatisés ou pas du tout en âge de parler. Pis, les accompagnateurs évitent souvent de dire la vérité, de peur des conséquences juridiques qui suivront, de l'agresseur ou à cause du tabou». L'orateur relève, également, que «dans le service de médecine légale, il a été constaté à plusieurs reprises des cas d'infanticide, en plus des enfants et des victimes de sévices sexuels.
En général, les femmes avortent quand il s'agit d'une grossesse indésirable, quand elle est liée à l'inceste ou bien lorsque le père croit savoir que ce n'est pas son enfant».
Pour sa part, le président de l'AAFMB, M. Bouchefa, a insisté sur la prévention et le signalement des cas de violence pour que les institutions de l'Etat, dont les services de sécurité, la justice et les services sociaux, puissent jouer leur rôle. Car, dit-il, «ne rien dire, c'est laisser faire. Nous dénonçons le silence complice des personnes, témoins d'actes graves commis contre ces innocents et qui se taisent. Chaque personne à le devoir et l'obligation de réagir».
Vulnérable, l'enfant continue de subir toutes formes de maltraitances et d'intimidations pour la simple raison qu'il est né sous X, qu'il n'a pas de parents pour le protéger, qu'il est né d'une grossesse indésirable ou victime du monde des adultes et des
familles éclatées.


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