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Les taraouih à coups de décibels
Publié dans El Watan le 10 - 10 - 2006

La généralisation abusive de l'usage assourdissant des haut-parleurs des mosquées, diffusant à plein volume, la prière des taraouih, engendre, en ce mois sacré de Ramadhan, une immense et insoutenable cacophonie qui se répand chaque soir, pendant plus d'une heure, dans de nombreux quartiers de la capitale et même dans d'autres villes du pays.
Cacophonie physiquement insupportable, parce qu'il s'agit d'une véritable agression concrète, affectant la vie et la tranquillité de milliers de familles riveraines des mosquées. Des familles qui n'osent pas trop s'en plaindre, de crainte d'être considérées comme antireligieuses. Cacophonie moralement révoltante parce qu'elle constitue aussi, et surtout, une grave atteinte à la majesté du Coran — Parole de Dieu — qui se retrouve ainsi désacralisé et comme bradé et jeté dans la rue par ceux-là mêmes qui sont en charge d'en enseigner la glorification et le respect. Renseignements pris, le ministère des Affaires religieuses ainsi que les services de la Sûreté de la wilaya d'Alger sont effectivement intervenus auprès des responsables des mosquées pour faire réduire le volume des haut-parleurs. Malheureusement, ces interventions n'ont été suivies d'effet que durant deux ou trois jours, puis le chaos a repris de plus belle, comme pour narguer à la fois les autorités et la majorité des autres citoyens. Des citoyens qui, bien que pratiquants, ont choisi en toute liberté de ne pas s'associer à ces prières de taraouih. D'autant plus, qu'après tout, il s'agit, au plan théologique de simples prières subrogatoires, c'est-à-dire, facultatives, mais qui ont malheureusement pris ces dernières années en Algérie l'allure d'une espèce de « must social », c'est-à-dire d'une véritable « mode religieuse ostentatoire ». Une mode, dont les effets pervers font que les mosquées — toujours clairsemées lors des prières obligatoires se retrouvent paradoxalement pleines à craquer chaque soir, pour entrer en compétition entre elles à coups de décibels et où le texte sacré joue, le plus souvent hélas, le rôle de simple support à une joute « psalmodique » furieuse, tenant plus du show populiste et profane que de la pieuse et déférente récitation qui sied à la majesté des textes et des lieux. On ne citera que pour souligner ce phénomène de « mode » scandaleuse, la présence de plus en plus nombreuse de femmes — souvent accompagnées de leur progéniture braillarde dans ces prières, contrevenant ainsi d'une manière flagrante à la prescription d'un hadith formel du Prophète (QSSSL), recommandant aux femmes d'accomplir leurs prières chez elles. Il faut rappeler ici que si le principe de la prière des taraouih durant le mois sacré du Ramadhan introduit depuis le califat de Omar — a toujours bénéficié du consensus le plus large des ouléma autant que des fidèles, il n'a jamais été question pour autant, qu'un tel office religieux se transforme en une vulgaire braderie attentant au caractère sacré du Coran d'abord, et nuisant subsidiairement à la tranquillité des autres fidèles, dont la présence à ces prières n'a aucun caractère obligatoire. Cette grave déviation doit être pédagogiquement combattue, à la fois au niveau l'exégèse des textes sacrés en direction des imams,— en particulier le célèbre hadith de Tirmidyi rapportant en substance la mise en garde du Prophète (QSSSL) contre les « clameurs qui s'élèveront des mosquées » et qui constituent, avait-il prévenu les signes avant-coureurs de la « fin des temps ». Elle doit être combattue aussi, tout prosaïquement cette grave déviation au nom des exigences de la paix publique dans une République qui se définit comme un « Etat de droit », c'est-à-dire un Etat qui protège et fait respecter la liberté de tous ses citoyens, sur un pied d'égalité : qu'il s'agisse de garantir la liberté de culte dans les mosquées et ailleurs, ou qu'il s'agisse de garantir également, la tranquillité et la quiétude des familles. En tout état de cause, la passivité et l'impéritie de l'autorité publique, face à de tels errements, seront perçues au mieux comme un grave signe de faiblesse de l'Etat. Au pire, elles pourraient être interprétées au deuxième degré comme une volonté de pis-aller, masquant des calculs et des manipulations politiques... Encore qu'il faille imaginer un tel scénario sans tenir compte de cette léthargie sociopolitique dans laquelle notre pays semble plongé depuis près d'un an, comme si le temps s'était arrêté pour lui...

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