La Ligue interrégions de football (LIRF) a publié, hier, sur son site internet, la liste des clubs qui sont redevables d'amendes et de droits d'engagement dûs au titre des saisons précédentes. Ceux-là sont «invités à s'en acquitter au plus tard le 15 août 2016, date limite du dépôt des dossiers d'engagement pour la nouvelle saison 2016/2017», indique la LIRF dans un communiqué. Et d'ajouter : «Il est entendu que les clubs qui ne régularisent pas leurs situations financières antérieures et ne règlent pas les droits d'engagement au titre de la nouvelle saison 2016/2017 ne seront pas engagés.» Bien évidemment, beaucoup de clubs ont lié cette «menace» à ce qui s'est passé le 3 juin lorsque l'AG élective qui devait avoir lieu a été tout simplement reportée à une date ultérieure. Ayant comme unique candidat un «expert de la FAF», dont la candidature n'avait pas été «validée» dans les délais impartis, les membres de l'assemblée générale de la Ligue interrégions ont estimé que l'AGE en question ne pouvait se tenir. S'agit-il donc de représailles comme le soupçonnent plus d'un, d'autant plus que les instances footballistiques, en dehors de la Ligue professionnelle, n'ont jamais été aussi sévères par le passé ? En tout cas, ceux ayant en charge actuellement les affaires de la LIRF aiment à rappeler que «le montant des créances détenues sur les clubs non recouvrées s'élève à 2,46 milliards de centimes». «Cette décision de procéder au total recouvrement des créances détenues envers les clubs est dictée par un souci d'équité et de justice vis-à-vis de l'ensemble des clubs sans aucun passe-droit et/ou faveur à l'endroit d'une minorité et/ou privilégiés au détriment de la majorité des clubs», ajoute encore la Ligue. Intervenant après l'annulation de l'AGE, ce durcissement de ton va certainement provoquer des remous. A noter qu'ils sont 80 clubs à avoir des impayés auprès de la LIRF. Les dettes varient entre 5000 DA, pour l'USM Tindouf, à 182 millions de centimes pour l'ES Arbaâ.