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Les films numérisés seront regroupés dans des coffrets et mis en vente Mourad Chouihi. Directeur du Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA)
- Quand l'opération numérisation et restauration des films algériens a-t-elle commencé et comment s'est-elle déroulée ? L'opération numérisation et restauration des films a été engagée par le ministère de la Culture en 2012 et prise en charge par le CNCA. Nous avons restauré quinze films classiques algériens produits durant les années 1960, 1970 et 1980. Des films numérisés au format DCP (Digital cinema package). Nous envisageons de poursuivre l'opération en restaurant et numérisant tout ce qui a été produit par le cinéma algérien. Les films seront sauvegardés, dans leur nouveau format, au niveau du CNCA. C'est un héritage national qu'il faut entretenir. C'est une mission que nous partageons avec la Cinémathèque algérienne. Le CNCA a les droits sur les films produits par l'ex-Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique (ONCIC, devenu CAAIC en 1984). Par exemple, aucune chaîne de télévision ne peut diffuser un film sans passer par nous et sans payer les droits. Nous allons faire en sorte que les films numérisés soient regroupés dans des coffrets avant de les mettre en vente dans le futur. Pourquoi pas ? - L'opération restauration-numérisation va-t-elle se poursuivre ? Nous avons un contrat avec des laboratoires en France qui travaillent actuellement sur la restauration de dix films algériens. Nous avons également des projets similaires avec des laboratoires en Italie et en Belgique. Par exemple, le long métrag Tahia ya Didou est en restauration actuellement en Italie. Nous pensons également restaurer Chronique des années de braise, de Mohamed Lakhdar Hamina (1975). La durée de la restauration dépend de la qualité du négatif du film. La numérisation son et image du film ne dure pas plus de trois mois. La numérisation suit toujours la restauration. - Et comment s'est fait le choix des films à restaurer ? Une commission au ministère de la Culture s'est chargée de dresser une première liste des films à restaurer. Mais nous avons trouvé dans certains laboratoires les négatifs dans un mauvais état. La restauration de ce genre de copie est coûteuse. Actuellement, nous sommes en train de vérifier tous les négatifs des films. Après avoir établi un bilan complet, nous allons décider des films à restaurer.