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Jusqu'où ira le gouvernement ?
chaînes de télévision offshore
Publié dans El Watan le 29 - 06 - 2016

L'affaire El Khabar est un cas d'école qui renseigne sur la volonté du pouvoir à renier l'ensemble des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par les Algériens.
Le ministère de la Communication revient encore une fois à la charge contre la chaîne KBC, dont deux responsables, Mehdi Benaïssa, Ryad Hartouf, et une responsable au ministère de la Culture, Nedjaï Nora, sont depuis le week-end dernier en prison, en mandat de dépôt. Le département ministériel dirigé par Hamid Grine ne cite pas la chaîne de télévision en question, mais y fait allusion. KBC est, en réalité, l'unique chaîne qui gêne les tenants du pouvoir et la mise en demeure qui a été rendue publique hier lui est logiquement destinée.
Car selon une liste, annoncée par le ministre lui-même, seules les chaînes Ennahar TV, Echorouk TV, Dzaïr TV, Djazaïria TV et El Hoggar TV émettent de manière légale en ayant des bureaux agréés en Algérie. La mise en demeure du ministère de la Communication, rapportée par l'agence officielle APS, a un accent grave.
C'est l'ultime avertissement que lancent les services de Hamid Grine ; ils mettent en garde «les chaînes de télévision exploitant un service de communication audiovisuel de manière illégale en Algérie, en leur rappelant qu'elles sont ‘‘en infraction des dispositions législatives et réglementaires applicables en la matière''». La prochaine étape paraît donc prévisible. Et le ministère semble bien décidé à passer à l'action, probablement en fermant des chaînes qui ne respectent pas la loi.
Le département de Hamid Grine dit qu'il a agi dans «le respect total de la législation et de la réglementation en vigueur et conformément aux missions et attributions qui lui sont dévolues, particulièrement celle relative à la régulation des activités de communication et celle relative à la promotion d'une information plurielle, responsable et objective». Mais qui peut à présent le croire, après avoir tout fait pour étouffer financièrement certains titres de la presse nationale ? Quel crédit peut avoir la parole d'une institution qui a tout fait pour ligoter la liberté de la presse ?
L'affaire El Khabar est un cas d'école qui renseigne sur la volonté du pouvoir à renier l'ensemble des acquis démocratiques arrachés de haute lutte par les Algériens. Si le ministère menace en soulignant que toute activité de communication «doit être exercée, sur le territoire national, dans le respect strict des dispositions législatives et réglementaires y afférentes et qu'il veillera, chaque fois qu'il est nécessaire, à l'application de la loi dans toute sa rigueur contre tout contrevenant», pourquoi n'a-t-il pas assaini la situation qui prévaut dans l'audiovisuel depuis des années ?
En fait, pourquoi le pouvoir en général n'a pas offert un cadre légal pour la création de chaînes de télévision en Algérie, laissant l'anarchie régner dans le secteur qui a vu la création de plusieurs chaînes de télévision offshore dont la plupart ne respectent pas les règles qu'impose la déontologie que Hamid Grine brandit aujourd'hui pour justifier son crime contre El Khabar, et la liberté de la presse ? Le ministère de la Communication affirme avoir adressé «cette mise en demeure en application de ses attributions fixées par le décret exécutif n° 11-216».
Il s'appuie sur ce décret qui visiblement lui permet «de veiller à la régulation des activités de communication, y compris celles liées aux médias électroniques (journaux, radio, télévision et sur internet), de concert avec les entités de régulation». Mais à quoi servirait alors la création de l'Autorité de régulation qui vient d'être mise en place, si le département de Hamid Grine entend réguler lui-même les activités du secteur ?
Serait-ce juste un faire-valoir et une caution pour un ministère qui affirme aussi avoir les attributions de délivrer les autorisations d'exercice des activités de communication, y compris la presse électronique (journaux, télévision et radio) et de prévenir la concentration des titres et organes de presse de l'influence financière, politique ou idéologique en proposant les textes législatifs ou réglementaires appropriés. Le pouvoir veut tout contrôler et Hamid Grine pense être dans son rôle de juger quelle est l'information responsable et objective et celle qui ne l'est pas.
Lui qui croit à la nécessité de développer ce qu'il appelle «une culture journalistique basée sur l'éthique et la déontologie professionnelles», sait-il seulement que dans les démocraties qui se respectent son département aurait cessé d'exister depuis très longtemps. Seules les règles de la déontologie commandent la profession de journaliste. «Les lignes rouges» qu'il compte fixer à la corporation sont en réalité les lignes qui, selon lui, assureront le confort et la pérennité des tenants du pouvoir. La liberté de la presse qui représente la garantie de la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat, un instrument de lutte contre la corruption, les passe-droits et les tentations totalitaires, ils n'en veulent pas.


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