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«L'administration centrale n'arrête pas de nous contrarier»
Amar Seklouli. Président de la CCI Sétif
Publié dans El Watan le 22 - 08 - 2016

Patron d'un grand groupe spécialisé dans la céramique et les produits rouges, Amar Seklouli, qui est à la fois président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) El Hidab et représentant du Forum des chefs d'entreprise (FCE), évoque dans cet entretien les entraves auxquelles font face les investisseurs locaux. Il explique également que l'exportation est devenue le cheval de bataille des opérateurs économiques de la région.
Pour quelles raisons les CCI ne jouent pas leur rôle d'animateur de la vie économique ?
Le rôle de la CCI est nettement en deçà de ce qu'elle devrait faire, tant les missions et attributions des organes élus demeurent confuses et souvent subordonnées à l'administration de la Chambre de commerce. Il faut savoir que dans tous les pays du monde, ce sont les industriels, créateurs de richesses et d'emplois, qui dirigent les CCI. Chez nous, ce n'est pas encore le cas. A la CCI de Sétif, après deux années d'exercice, le bureau élu ne joue toujours pas pleinement son rôle. L'administration de la CCI n'arrête pas de nous contrarier. Le programme d'action annuel, arrêté et voté en assemblée générale, n'est pas exécuté. Pis encore, l'administration prend unilatéralement des initiatives. La marginalisation des organes élus trouve son essence dans le fait que la direction de la CCI considère le bureau élu comme un simple organe consultatif.
Que suggérez-vous pour que la CCI puisse jouer pleinement son rôle ?
Lors de la rencontre des CCI, tenue en mars 2015 à Tamanrasset, j'ai participé avec un groupe de travail désigné par le président de la CACI à la révision des textes. Un projet de statut des CCI a été présenté à la tutelle fin avril 2015. Une autre copie a été remise en janvier 2016 au ministre du Commerce, Bakhti Belaïb, qui a donné son accord. L'application des nouveaux textes permettra, sans aucun doute, à la CCI de retrouver ses véritables fonctions pour le bon accomplissement de ses missions.
Concrètement, que préconisez-vous ?
La CCI doit être dotée d'un conseil d'administration impliquant davantage les élus. Il est souhaitable de regrouper des CCI pour une complémentarité régionale. L'organisation d'un forum annuel autour d'une exposition, destinée à faire connaître et à promouvoir les potentialités de chaque région, s'impose.
Afin de pouvoir disposer d'informations statistiques utiles et fiables pour la CCI, il y a lieu d'ouvrir des annexes de la CCI au niveau de chaque daïra et d'exiger de tout nouvel inscrit au registre du commerce une adhésion à la Chambre préalablement à son inscription au CNRC.
Pour lutter contre la spéculation frappant le foncier industriel, il y a lieu d'impliquer prioritairement la CCI. Pour que nous puissions aller de l'avant, la destination du foncier ainsi que l'évolution des travaux de réalisation des projets d'investissement adaptés aux spécificités de chaque région doivent faire l'objet d'un suivi à la fois permanent et rigoureux.
Quels sont vos objectifs à la CCI de Sétif ?
L'exportation est notre principal credo. Nous estimons que l'Afrique est le marché naturel des produits algériens qui n'ont rien à envier aux produits «made in». En plus des échanges et rencontres avec de nombreux ambassadeurs accrédités à Alger, des opérateurs économiques de la wilaya de Sétif sont sur le point de réaliser des opérations d'exportation vers nombre de pays africains tels le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Congo-Brazzaville, le Kenya, le Mali, le Niger, l'Ouganda pour ne citer que ces contrées. Nos produits exposés ont marqué beaucoup de points à la dernière Foire internationale de Dakar. Laissez-moi vous dire que la CCI de Sétif prendra activement part au Forum africain d'investissements et d'affaires prévu à Alger du 3 au 5 décembre 2016. Cette participation n'est pas fortuite.
En parlant d'exportation, êtes-vous compétitifs ?
Sans exagération aucune, nous sommes plus compétitifs que nos voisins bien installés dans de nombreux pays africains. Une énergie bon marché et une main d'œuvre qualifiée et moins coûteuse sont deux atouts de taille. Avec un excellent rapport qualité-prix, nos produits sont en outre fabriqués selon les standards internationaux.
Pour illustrer mes propos, des entreprises étrangères (chinoises, turques, égyptiennes et autres), qui avaient l'habitude d'importer divers matériaux pour la réalisation de nombreux projets de construction, ont été agréablement surprises par le produit algérien proposé à des prix compétitifs.
Selon vous, que faut-il faire pour non seulement rivaliser avec les voisins, mais s'installer durablement dans ce vaste marché africain ?
La promotion et le placement du produit «made in Algeria» doivent être du ressort exclusif des sociétés d'export-export, dont la création est devenue une nécessité impérieuse. Tout comme l'établissement d'accords de libre-échange, d'autant plus que nos voisins nous devancent dans ce domaine. Il est impératif d'institutionnaliser la promotion, par le biais d'envoi d'échantillons gratuits. C'est de cette manière que nos voisins ont placé leurs produits dans de nombreux pays. Le système bancaire et douanier doit changer. L'aide et l'allégement des procédures du ministère du Commerce et l'ouverture de lignes directes de transports aérien et maritime insuffleront une autre dynamique à nos exportations. Pour pérenniser la présence du produit algérien, l'installation de comptoirs doit être l'une de nos priorités.


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