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Retour massif à Bouzeguène
Vacances des émigrés en Kabylie
Publié dans El Watan le 25 - 08 - 2016

Les villages de la daïra de Bouzeguène, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, accueillent, cette année, un nombre important d'émigrés qui sont revenus au pays pour passer leurs vacances en famille.
Pour beaucoup d'entre eux, notamment les jeunes et les tout petits, c'est une véritable découverte, puisqu'ils retrouvent pour la première fois tous les proches de la famille et le village dont ils n'entendent que le nom de la bouche de leurs parents.
Cette année, le coût du billet toujours trop cher en cette période de l'année, n'a pas empêché les émigrés de faire profiter leur famille de la chaleur et l'ambiance du village. Ils ne veulent pas rompre le fil qui les relie au pays d'origine et empêcher leurs enfants de revenir régulièrement dans le fief des ancêtres.
«Il n'est plus question que je prive mes enfants de leurs racines quel que soit le prix. Nous avons perdu beaucoup de temps pour cela. Au moins une fois tous les deux ans, je ramène ma famille pour lui faire aimer son village, la Kabylie et l'Algérie. Le voyage m'a coûté 2400 euros, mais j'en ai eu pour mon argent et c'est ça le plus important. Revenir me ressourcer et revoir ma mère, pour moi, c'est hors de prix. Je me rappelle bien la tristesse de ma douce mère, quand je suis parti, en France, il y a 22 ans.
Elle m'a suivi jusqu'à la voiture qui m'emmenait à l'aéroport et je la voyais essuyer ses larmes discrètement sur sa joue en priant Dieu de me protéger. Avec 1500 euros supplémentaires, je passe des moments exceptionnels en famille. Je connais des familles dont les enfants ont été «dévorés» par l'émigration et qui ne connaissent rien de leur pays. Beaucoup d'émigrés ont bâti des buildings au village et ils sont restés fermés. Les émigrés sont éprouvés par le déracinement de leurs enfants», dira Belkacem, qui s'est installé en France, depuis 1994.
Lynda, une jeune fille, partie avec un visa d'études et qui s'est installée en France après son diplôme, est revenue cette année après sept ans d'absence : «Quelle joie de retrouver mes parents, mon village et mes tantes au village d'Ahrik. Sept ans d'absence, c'est une éternité», s'exclame-t-elle en gesticulant. Moments de bonheur pour ces émigrés qui sont plusieurs milliers à vivre, en famille, en France. Leur retour dans la région dynamise l'activité commerciale et leur attachement au pays contribue au développement local.
Il y a quelques années, ils constituaient une bouffée d'oxygène pour leurs villages respectifs en contribuant à la réalisation de projets comme le raccordement au réseau d'AEP, l'assainissement et les routes.
Aujourd'hui, avec la crise qui touche l'Europe, ils se sont solidarisés davantage en consolidant les collectifs et les comités de village dans les grandes villes de France. «C'est pour nous, une manière de garder le lien avec le village et pouvoir faire face à une urgence de manière collective», note un émigré. Cette organisation existe depuis l'installation de la première génération en Europe. Outre les cotisations utilisées pour le transfert des corps vers le village et le financement des pompes funèbres, les émigrés sont sollicités pour aider leurs villages en panne de subventions de l'Etat pour finaliser un projet vital. De la mère patrie à l'émigration, le lien est toujours resté solide avec un dialogue qui se perpétue tout au long de l'année.


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