La sélection algérienne junior des luttes associées a pris part, du 30 août au 4 septembre derniers, au Championnat du monde junior qui s'est déroulé à Macon, en France. Bachir Sid Azara a réussi à s'illustrer dans cette compétition en s'adjugeant la médaille de bronze dans l'épreuve des 84 kg. Il avait réussi à prendre le meilleur sur le Bulgare Kiril Milenov Milov. Dans cette catégorie, la médaille d'or est revenue au Russe Arsen-Ali Musalaliev devant le tombeur de l'Algérien en demi-finale, le Turc Osman Gocen. Toutefois, l'enfant de Haï El Djabel s'est déclaré très content d'avoir réussi à décrocher la médaille de bronze. «Je ne vous cache pas qu'avant même le début de la compétition, je visais le podium pour décrocher une médaille, mais il fallait aborder la compétition match par match. Ça a été difficile, mais Dieu merci ça s'est bien passé pour moi puisque j'ai pu décrocher la médaille de bronze.» A la question de savoir s'il ne pouvait pas faire mieux, Bachir Sid Azara estime qu'après la fin des championnats du monde, il y avait peut-être de la place pour mieux faire. Il lui a manqué juste un peu plus d'expérience et de la chance. Il a toutefois tenu à préciser qu'il était content de sa performance et la médaille décrochée devant des athlètes rompus à genre de compétition. Le président de la Fédération algérienne des luttes associées, Rabah Chebah, s'est dit ravi par la performance de son athlète : «La médaille de Bachir Sid Azara est historique. C'est une première dans l'histoire de la lutte algérienne. On avait misé sur certains athlètes afin de pouvoir atteindre le podium à la fin de ce mandat. Tarek Aziz Benaïssa a raté de peu, l'année dernière, la médaille de bronze en se classant 5e au Championnat du monde de Las Vegas, aux Etats-Unis, dans la compétition des moins de 55 kg. Lors des derniers JO, il a terminé la compétition en huitième position. Il est donc dans le Top huit dans sa catégorie. Pour ce qui est de l'athlète Bachir Sid Azara, il compte plusieurs titres dans les catégories jeunes (cadet et junior). Il a même obtenu en 2015 le titre de champion d'Afrique senior alors qu'il était encore junior.» Tokyo 2020 S'il est encore tôt, les dirigeants de la Fédération algérienne des luttes associées ne cachent pas leur ambition de pouvoir atteindre un podium en senior dans les grandes compétitions comme les Jeux olympiques ou les Championnats du monde. C'est le souhait du président Rabah Chebah, connu pour être un homme de terrain et qui veut promouvoir la discipline qu'il dirige. «Je sais que pour atteindre le haut niveau, il faut passer par différentes étapes. On va essayer de mettre les moyens afin de pouvoir atteindre nos objectifs. J'estime qu'aujourd'hui il y a une ossature de l'équipe. Avec la stabilité, la continuité et le travail de la Fédération, j'estime que d'ici 2020 on aura notre mot à dire», promet le président de la FALA. Il n'est pas le seul à croire en les chances des athlètes algériens. Le directeur des équipes nationales, Idriss Haoues, est du même avis. «Nous avons le niveau afin de pouvoir préserver nos acquis sur le plan africain. A présent, nous devons atteindre un nouveau palier, qui est le niveau mondial. Sur ce plan-là, nous avons quelques individualités sur lesquelles nous comptons dans les perspectives de Tokyo 2020», précise-t-il avant d'insister que la performance du jeune Sid Azara est le fruit d'un travail de plusieurs années. D'un autre côté, Idriss Haoues n'a pas omis d'affirmer que l'athlète avait bénéficié de la préparation olympique, puisqu'il était dans le groupe qui s'entraînait dans la perspective des JO. Et il a tenu à remercier au passge le COA et le MJS pour leur aide dans ce sens. D'ici les prochains Jeux olympiques, plusieurs échéances attendent les lutteurs algériens, à commencer par les Jeux méditerranéens de Tarragone en Espagne en 2017. «L'année prochaine, il y aura les Jeux méditerranéens et les Jeux islamiques, mais notre objectif ce sont les Jeux africains de la Jeunesse programmés en 2018 en Algérie», relève Idriss Haoues. Quant à Bachir Sid Azara, il se projette déjà sur son prochain objectif. «J'espère décrocher une médaille lors des prochains Jeux méditerranéens. Il y aura également les Championnats d'Afrique seniors au Maroc. Avec beaucoup de travail et une bonne préparation, tout est possible», affirme le médaillé de bronze de Macon. L'enfant de Haï El Djabel promet de tout donner afin d'être la fierté de tous les Algériens après avoir fait celle de son quartier, adepte de la discipline de la lutte.