Mahi Abdallah, président de l'Ordre local des architectes, a réuni, hier à Béchar, l'Ordre des architectes et bureaux d'études, en présence des services concernés. pour débattre des multiples contraintes de la profession et examiner l'apport du nouveau décret exécutif 16/224 du 22 août 2016. Outre la nouveauté jugée essentielle en matière de fixation du taux honoraire des architectes, les débats se sont surtout concentrés au niveau de la conception et du suivi de la réalisation des projets. Cette révision, indique-t-on, va permettre désormais aux hommes et aux femmes de la profession d'exercer et de se consacrer au minimum de projets qu'ils peuvent gérer correctement, ce qui n'était pas le cas auparavant, estiment les intervenants. Avant la parution du décret cité, chaque bureau d'études avait un plan de charges qu'il ne pouvait maîtriser soigneusement et le présent texte réglementaire est venu au moment opportun pour alléger les contraintes des architectes et bureaux d'études, indique-t-on. «Aussi, avec cette réduction du plan de charges, l'architecte passera de la quantité à la qualité des ouvrages, tant au niveau de la conception que de la réalisation», estime Abdelmalek Hocine, doyen des architectes et professeur au département d'architecture à l'université de Béchar. L'enseignant invité a préconisé le passage obligé de la conception traditionnelle basée sur le dessin assisté par ordinateur (DAO) vers la véritable conception assistée par ordinateur (CAO). «Il est temps que notre pays bascule vers la numérisation de la conception Building Information Modelling (BIM)», a souligné l'enseignant. Cela diminuera, selon lui, de 20% le coût de la conception et de 20% celui de la réalisation.