La qualité de témoin confirmée pourtant par tous les documents de justicen n'a pas convaincu les auteurs de cette «erreur». Herarthia Majid, un ouvrier spécialisé, catégorie 1, convoqué par la justice (affaire n°00124 /2016) pour apporter son témoignage dans une affaire de vol par effraction au CEM Boumaâraf Sebti à Souk-Ahras, perpétré par deux individus, déjà identifiés par les services de sécurité, fait l'objet depuis quatre mois d'une suspension arbitraire de son salaire de la part de la direction de l'éducation (décision de suspension de la relation de travail n°1096 signée par le directeur de l'éducation le 16 juin 2016). Partie voir le service du contentieux de la direction de l'éducation, la victime sera informée que c'est le tribunal qui aurait saisi la tutelle pour ladite suspension sans pour autant lui présenter une quelconque pièce administrative. La qualité de témoin confirmée pourtant par tous les documents de justice remis à El Watan n'ont pas convaincu les auteurs de cette «erreur» même après présentation d'un document signé par le tribunal de Souk-Ahras où nous lisons expressément : «Une enquête judiciaire contenue dans le registre de l'investigation préliminaire rédigé le 11 août 2016 sous le n°351/16, de la part du quatrième arrondissement de la sûreté urbaine de Souk-Ahras, contre les accusés mineurs D. B. et S. N., et le dénommé Herarthia Madjid a été reconnu en position de témoin dans cette affaire.» La direction de l'éducation refuse à l'employé ladite position et le convoque pour un conseil de discipline après l'avoir privé quatre mois de son salaire et des allocations familiales. La victime sollicitée bien avant les représailles pour apporter des témoignages autres que les faits constatés le jour du vol de l'établissement scolaire, a affiché un niet catégorique quant à l'implication d'autres parties dans cette affaire. Il est d'ailleurs fortement intrigué par l'attitude hostile à son égard de la part du chef de service de la programmation et du suivi et du chef du bureau du contentieux. Les deux l'ont menacé à maintes reprises. Pis encore, on lui a même signifié que son poste est déjà reservé à une autre personne et qu'il comparaîtra les prochains jours devant un conseil de discipline. Ils viennent de mettre ce projet en exécution. Un poste de travail aux enchères Le CEM ayant fait l'objet de vol pour la deuxième fois contenait des équipements et autres outils informatiques similaires à ceux existants dans la majorité des établissements scolaires, dont au moins une dizaine bizarrement ciblée par des voleurs. Dans tous les autres cas et en l'absence de témoignage, la responsabilité des vols est endossée aux gardiens de nuit pour ensuite clore l'affaire et oublier le préjudice financier causé au Trésor public. «Cette affaire truffée de non-dits commence par l'annonce d'un poste vacant passe ensuite par de supposées difficultés dans le remboursement d'un salaire de plusieurs mois avec prime de rendement et allocations familiales pour faciliter, enfin, des écritures erronées dans la gestion des stocks d'équipements», a déclaré une source très au fait de cette affaire. Que dire de plus ?