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Les campus en son et images
3e Festival national du court métrage universitaire
Publié dans El Watan le 14 - 12 - 2016

La cité universitaire Frères Aoudjra de Batna a accueilli pendant trois jours, du 8 au 10 décembre, d'intenses débats autour des films produits par des étudiants et projetés à la faveur du 3e Festival national du court métrage.
La seule manifestation d'ampleur nationale consacrée au cinéma au sein de l'université. Un art longtemps négligé, contrairement au théâtre dans les campus. Une vingtaine de films ont été projetés durant le festival, représentant 17 wilayas. Certains films ont été projetés en off. «Nous avons pris le plus grand nombre de films pour donner leur chance à chacun, surtout que les étudiants n'ont pas beaucoup d'occasions de projeter leurs courts métrages au public», a déclaré le comédien Ali Djebara, qui a fait partie du comité de sélection.
Abdeslam Dif, recteur de l'université Batna 1, a expliqué que le principal objectif du Festival — organisé par la direction des œuvres sociales Batna Bouakal — est de découvrir les talents et «faire exploser les énergies créatrices» des étudiants. «Nous veillons à ce que toutes les formes artistiques soient présentes au sein de l'université. L'étudiant ne doit pas être réduit à des cours ou des examens.
C'est pour cette raison que nous assistons à ce festival. Nous soutenons toutes les activités culturelles organisées au niveau des cités universitaires et nous disons oui à chaque fois que des propositions nous sont faites», a relevé Abdeslam Dif. Il a plaidé pour une plus grande ouverture de l'université sur son environnement culturel, social et économique. Slimane Boualeg, directeur des œuvres sociales de Batna Bouakal, a rappelé que le Festival de Batna est né d'une idée locale. «Une idée développée par les résidences universitaires de Batna.
La manifestation a évolué en festival national dès la deuxième édition en 2015. L'Office national des œuvres universitaires a inscrit le festival sur son agenda culturel national annuel. Notre but est de créer un climat de rencontre entre étudiants intéressés par le cinéma et un espace d'échange avec les professionnels et les académiciens. Il faut noter que le cinéma à l'université est une activité nouvelle», a-t-il souligné. Le festival donne, selon lui, une occasion aux étudiants de montrer leurs capacités à s'exprimer à travers l'image et le son. «Nous n'avons pas été déçus. En trois éditions, nous avons découvert beaucoup de talents.
Cette année, nous avons reçu 57 films, ce qui nous a obligé à faire une sélection. Mais cela démontre clairement l'intérêt des étudiants pour le septième art en tant que réalisateurs, scénaristes, cadreurs ou comédiens en formation», a noté Slimane Boualeg. «Nous voulons rompre avec l'image de l'étudiant qui ne vient à l'université que pour suivre des cours et dormir dans les cités. Non, l'étudiant a des choses à dire à travers la création artistique. Notre rôle est de lui offrir les espaces où il peut s'exprimer», a-t-il appuyé. Slimane Boualeg n'a pas caché l'ambition des organisateurs de donner un caractère maghrébin au Festival de Batna.
Créer une école nationale du cinéma
Un comité de critique et d'évaluation a été créé pour la première fois pour débattre des courts métrages proposés par les étudiants. «Cette année, le festival a franchi un grand pas vers la professionnalisation. L'industrie cinématographique universitaire, qui doit faire partie de l'activité culturelle nationale, est assez faible chez nous. Ce n'est pas du tout le cas d'autres pays tels que la Tunisie, le Maroc ou l'Egypte où toutes les productions professionnelles dans le septième art démarrent de l'université.
Le festival de Batna contribue pour atteindre ce but. Le regard cinématographique des étudiants sur les problèmes sociaux ou les thématiques culturelles est différent des autres intervenants dans le domaine du septième art», a souligné Tarek Thabet, enseignant à la faculté des arts de l'Université de Batna, membre du comité de critique. Un atelier sur l'écriture du scénario a été animé au niveau de la bibliothèque publique (située dans la périphérie de la ville) par le script doctor Smail Soufit et le critique Djamel Mohamedi. «L'échange d'expériences entre étudiants et professionnels est important.
C'est plus important que la compétition, à mes yeux. Nous avons constaté des différences de niveaux dans les courts métrages projetés. Certains étudiants ont été aidés par des professionnels en dehors de l'université sur le plan technique. Mais, il y a de l'espoir. Le cinéma universitaire a de l'avenir. Aussi, est-il inévitable de développer la formation aux métiers du cinéma», a constaté Smail Soufit. Dans plusieurs interventions après les projections, l'idée de créer une école nationale de cinéma a été évoquée.
L'Institut supérieur des métiers des arts de spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS) de Bordj El Kiffan ne prend pas en charge tous les métiers liés au septième art. Et il est le seul au niveau national. L'idéal, pour certains étudiants, serait que l'école du cinéma soit basée dans le sud du pays en raison de l'existence de décors naturels et d'espace. Le projet de cette école existe depuis plusieurs années...
A Sétif, la résidence Hidhab 2 a signé une convention de formation avec une agence de production privée. Une collaboration qui a donné ses fruits puisque le grand prix du festival de Batna est revenu au court métrage Ledjnan (le jardin) de Idriss Kedidah. Idriss Kedidah, qui est également formateur, a décroché aussi le prix du meilleur metteur en scène. «En 2004, encore étudiant, j'ai crée un ciné-club à l'université.
A peine, une vingtaine d'étudiants assistaient aux projections. Aujourd'hui, je constate dans ce festival que l'intérêt des étudiants est plus grand. Ils ont même appelé à améliorer les conditions de production de films au sein de l'université. C'est déjà un acquis. Ledjnan est le fruit de trois ateliers : actorat et scénario, son et réalisation. Ces ateliers ont été ouverts en septembre 2016 pour justement produire le film et pour être présent au festival de Batna. Nous avons veillé à mettre en application ce qui a été étudié dans les ateliers.
Donc, le succès n'est pas venu par hasard », a expliqué Idriss Kedidah. Les étudiants doivent, selon lui, être mis en contact d'encadreurs professionnels pour acquérir les techniques du cinéma et pour avoir de l'expérience. « Les étudiants doivent prendre l'initiative pour mettre en pratique les savoirs acquis. Cette année à Sétif, les responsables de l'université nous ont permis de réaliser le projet du film en faisant appel à un encadrement artistique de la société privée Watania TV. En tant que réalisateur, je crois aux capacités créatrices des étudiants algériens.
Nous pouvons faire beaucoup de choses. Nous avons déjà un projet d'un court métrage», a ajouté Idriss Kedidah. Ayoub Ouansa, étudiant en mastère 2 en arts cinématographiques à l'université de Sidi Bel Abbès, s'est dit, lui, très satisfait de sa participation au Festival de Batna. Ayoub a assisté Maya Ahlam Lemati pour la réalisation du court métrage Naâm (oui) sur une femme qui souffre d'un cancer et qui résiste à la maladie.
Ce rôle a été interprété par Maya Ahlam Lemati pour lequel elle a eu le prix de la meilleure interprétation féminine. «Ce festival fait ses premiers pas. Mais l'édition de cette année a été très riche. Nous avons fait connaissance avec des étudiants de plusieurs wilayas. Les séances de critique et d'analyse des films étaient très enrichissantes. Nous avons appris comme concevoir et réaliser un court métrage. Nous étions bien installés avec toutes les conditions de travail nécessaire», a souligné Ayoub Ouansa.
Le metteur en scène et comédien Chawki Bouzid, qui a été membre du jury, a plaidé, pour sa part, pour que l'université soit la locomotive de la création artistique en Algérie. «Malheureusement, l'université a été isolée de la société et de l'univers culturel. L'université est maintenue éloignée de la production des films et du théâtre. Il faudra peut être du temps pour que les choses changent. Cela dit, l'université peut rattraper ce retard d'ici cinq ou dix ans», a soutenu Chawki Bouzid.


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