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«La plupart des faits relatés sont authentiques»
Ferhat Ali. Ecrivain
Publié dans El Watan le 12 - 02 - 2017

Vos deux ouvrages sont-ils inspirés de faits réels, ou sont-ils des récits de fiction ?
D'abord, je tiens à remercier votre journal pour l'intérêt qu'il témoigne à nos villages qui ont tant donné à la Révolution algérienne durant l'atroce guerre coloniale : notre petit peuple avait livré l'une des plus grandes guerres de notre monde contemporain face à une armée des plus modernes de cette époque.
En réponse à votre question, oui, la plupart des faits relatés dans mes deux ouvrages traitent de faits parfaitement authentiques, facilement vérifiables, aussi bien chez les témoins oculaires passifs ou chez les combattants actifs, qui sont encore de ce monde. On retrouve ces événements même dans les quelques rares archives françaises des soldats français qui avaient transité par notre région. Mais comme ce sont des romans, nous avons romancé un peu les faits pour les rendre plus attractifs et plus glorieux.
A Tifra, village où se déroule l'essentiel des faits de vos récits, beaucoup de vos lecteurs affirment que certains événements racontés ne collent pas avec la réalité.
Si quelques lecteurs ne se reconnaissent pas dans certains faits, qu'ils consultent les archives nationales ou qu'ils interrogent les vrais acteurs de la Révolution encore en vie et même des témoins oculaires, pour peu qu'ils soient impartiaux et sans parti pris. Evidemment, comme je l'ai dit plus haut, c'est de la littérature et comme telle, il faut de belles histoires pour véhiculer notre message.
Il y a beaucoup de tableaux dans vos récits, qui font quelque peu polémique. Il s'agit, entre autres, de cette haine tenace et éternelle entre deux familles de Tifra, du fantôme d'Ighil Oufella, de cette femme aux mœurs légères qui a tué elle-même son fils, et qui a été exécutée par la suite à cause de son geste par les moudjahidine, de la transhumance du bétail qu'on dit non pratiquée dans la région….
Pour ce qui est de la femme aux mœurs légères, elle a réellement existé, mais comme je ne pouvais en rester là, je lui ai donné, grâce au roman, un sort franchement admirable de par sa bravoure et son dévouement à son mari, d'abord, puis à la cause nationale, ensuite.
Pour ce qui est de la haine entre ces deux familles de Tifra, ce n'est qu'une trame narrative pour mon histoire, une sorte de clin d'œil que je jette à l'immortel Roméo et Juliette de Shakespeare. J'ai abordé le thème de la transhumance, thème que j'affectionnais par dessus tout, pour mieux faire parler mes personnages, empêtrés sur les hauteurs d'Al-Mallouh. Ce décor grandiose, parfaitement naturel, propre aux moudjahidine et aux bergers était leur lieu de prédilection, lieu où se pratiquaient les «joutes» guerrières pour les premiers et vivrières pour les seconds.
La bataille de Tihriqine que vous avez racontée dans votre second récit comporte, selon des témoins de l'événement, beaucoup d'approximations, quelles étaient vos sources d'information ?
Une histoire ne peut être narrée sans drame, c'est pour cela que, pour mieux asseoir notre récit, nous avons convoqué la bataille de Tihriquine, qui, d'ailleurs, selon de nombreux spécialistes de la guerre d'Algérie, n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Je me suis appuyé pour écrire l'épisode de cette bataille sur les archives nationales et sur les témoignages d'authentiques moudjahidine, à l'exemple de Bouabcha Abdelhamid. Je tiens ici à rendre un vibrant hommage à Dda Vouzid, Dda M'hend, Dda Tahar, à tous nos martyrs et aux veuves et aux orphelins de cette sinistre guerre.
Votre troisième ouvrage qui est fin prêt sera-t-il de la même veine ?
Pour mon dernier ouvrage, qui est sur la table d'un éditeur très connu, c'est aussi un témoignage, un déchirement familial, d'une famille kabyle de Tifra, d'une famille algérienne quelconque, qui aurait pu se retrouver autre part ailleurs, mais j'ai choisi Tifra comme suite logique à mes deux ouvrages précédents, pour en faire une trilogie dans les règles de l'art narratif. C'est une œuvre pour dire que la générosité est de nos jours biaisée.


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