Les femmes sont de plus en plus nombreuses à se lancer dans des projets d'investissement. Elles excellent dans plusieurs domaines en profitant des avantages qu'offrent les différents dispositifs d'appui et d'aide à la création d'entreprises. L'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) est l'un de ces dispositifs qui attirent les femmes, notamment celles au foyer, qui décident de se lancer dans les métiers de l'artisanat ou encore du petit élevage. Près de 60% des projets fiancés en 2016 par cet organisme à Tizi Ouzou sont initiés par des femmes. D'après les dernières statistiques mises à notre disposition, 813 projets ont été financés en 2016, dont 476 au profit des femmes. «Le crédit Angem non rémunéré d'acquisition de matière première est la formule pour laquelle optent les femmes qui veulent se lancer dans la création d'entreprises», estime la chargée de la communication à l'Angem de Tizi Ouzou. Elle explique que cette offre «évite aux femmes sans expérience de prendre de grands risques, puisqu'il ne s'agit que de petits prêts allant de 40 000 à 100 000 DA, octroyés par l'Angem, et elles peuvent facilement procéder au remboursement. Ces sommes sont exclusivement destinées à l'achat de la matière première, ce que font généralement les couturières, ou celles qui se lancent dans la préparation de plats traditionnels, la confection de gâteaux, le petit élevage, le tissage ou la poterie et autres activités à domicile.» «Ce sont de toutes petites entreprises qui sont créées et nous, nous accompagnons ces femmes grâce à des formations dans les normes de gestion», dira notre interlocutrice, soulignant au passage le travail d'information et de sensibilisation qui se fait au niveau des cellules d'accompagnement existantes au niveau de toutes les daïras. «Il y a des femmes qui sollicitent l'autre formule, celle dite ‘‘triangulaire'' (Angem, banque, promoteur) pour mettre sur pied des projets beaucoup plus importants», ajoute-t-elle, expliquant qu'il s'agit là de prêts pouvant aller jusqu'à 1 000 000 DA. En 2016, elles étaient 140 à en bénéficier sur un total de 422 projets financés dans le cadre de la formule triangulaire. «Avec ce crédit, qui offre un différé de 3 ans pour le début du remboursement et une bonification du taux d'intérêt, des femmes se lancent dans la bijouterie, la coiffure, l'esthétique, comme il y a celles qui ont ouvert de petits commerces», soutient notre interlocutrice. Elle ajoute que ce crédit «a aussi permis d' encourager l'entrepreneuriat parmi les femmes. Cela les a aidées à ouvrir des cabinets d'avocat, mais aussi des unités dans l'agroalimentaire ainsi que dans le secteur du bâtiment». 20591 dossiers ont été financés depuis 2005 par l'Angem à travers ses deux formules à Tizi Ouzou, dont 12361 au profit des femmes, souligne la chargée de la communication, ajoutant que ces différents projets ont généré 29941 postes d'emploi, dont 17275 occupés par des femmes. Il est à noter qu'à l'Angem, le secteur de l'artisanat prédomine avec 6 646 projets financés depuis 2005, suivi de ceux de l'agriculture (6 591), l'industrie (3 815), des services (2182), du bâtiment (998) et enfin du commerce, avec 359 projets financés.