La visite, hier, du nouveau directeur de la division pétrochimie, Youcef Djalti, au pôle hydrocarbures de Skikda, a permis, entre autres, de confirmer la faisabilité du projet de réhabilitation du complexe pétrochimique de Skikda (CP1K) mis à l'arrêt depuis 2013. «Le travail effectué, à ce jour, par les ingénieurs du cabinet indien Engineers india limited (EIL), chargés du projet d'études conseil pour la réhabilitation du CP1K est pour le moins plus qu'encourageant», témoignent des agents du complexe. Ces derniers affirment que les premiers diagnostics des installations de l'unité chlore-soude et celle de l'éthylène laissent déjà entrevoir de très grande chances de mener à terme l'opération de réhabilitation. Certains avancent même que ces deux unités stratégiques peuvent être remises en production dans un court laps de temps monnayant juste quelques apports. «L'unité chlore-soude du complexe est presque neuve. Sonatrach, avant de décider, étrangement, de la fermeture du CP1K en 2013 avait réhabilité cette unité en dépensant 60 millions de dollars. Idem pour l'unité éthylène, l'unique en Algérie qui avait, elle aussi, été rénovée avant 2013», rapportent les travailleurs en jugeant que ces deux unités ne nécessitent aujourd'hui que quelques rénovations en les dotant du Digital système control (DCM) et en opérant des révisions de câbleries et autres tuyauteries. S'appuyant sur l'expérience du cabinet EIL, qui a eu à travailler en Algérie en réalisant l'étude du projet de la réhabilitation de la raffinerie d'Alger, les travailleurs jugent que les échos relatifs au projet du CP1K parvenus, hier, à M. Djalti restent très positifs. Un fait qui, selon eux, aura à encourager le nouveau directeur de la pétrochimie de poursuivre l'opération de réhabilitation qui demeure une revendication des travailleurs. Ces derniers, et comme pour apporter de l'eau au moulin de M. Djalti, mettent en exergue les dividendes économiques, sociales et écologiques aussi de l'opération de réhabilitation des deux unités sus-citées. Ils expliquent : «En remettant l'unité d'éthylène en production, Sonatrach sauvera par ricochet le complexe Polymed qui produit du Polyéthylène haute densité (PEHD). Polymed n'aura plus à recourir à l'importation de l'éthylène en déboursant 1800 euros pour chaque tonne, puisque le CP1K pourra, lui, procurer cette matière première et à des prix presque symboliques.» Les travailleurs jugent également que la réhabilitation du complexe aura à drainer des centaines de nouveaux postes d'emploi pour les universitaires. Pour le volet écologique, la réhabilitation de l'unité éthylène permettra d'absorber les quantités énormes du gaz éthane que le GNL torche dans l'atmosphère. En dernier, les travailleurs ont tenu à exprimer leur satisfecit suite à la désignation de cinq cadres du complexe pétrochimique de Skikda à des postes de responsabilité au niveau du pôle, en jugeant qu'ils pourront apporter toute leur expérience pour redonner vie à une filière qui a failli connaître l'asphyxie.