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Des révisions déchirantes s'imposent
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Publié dans El Watan le 23 - 07 - 2017

Plus que de la corruption. L'économie nationale a été soumise, ces dernières années, à une grande opération de détournements.
Un système de prédation. Un siphonage structuré des deniers publics au profit d'une caste organisée d'homme d'affaires en connexion directe avec des dirigeants politiques occupant des postes de responsabilité de premier plan. Concentrée essentiellement au sein de l'organisation patronale, le Forum des chefs d'entreprise, elle (la caste) a capté le gros des marchés publics aux coûts extrêmement élevés, bénéficié des avantages fiscaux, des crédits publics finançant des projets qui se sont avérés fictifs, des fonciers agricoles avec financement public pour laisser les terres en jachère. Des lois étaient élaborées pour mieux aider et favoriser cette OPA généralisée.
L'administration, des collectivités et des ministères étaient mobilisés au service d'un projet de rapine vendu sous forme de modèle économique. Une grande supercherie. Une rapine. Un pillage méthodique. Une arnaque nationale qui se déroulait non pas à l'insu des différents services de l'Etat. Non sans calcul politique, le gouvernement Sellal et même au-delà aura servi de paravent institutionnel et de couverture politique pour laisser émerger des forces à l'influence considérable, auxquelles les institutions de l'Etat ne pouvaient pas résister. Une mise en place de nouvelles forces qui prennent des allures oligarchiques aux ambitions politiques évidentes.
Sous la double menace de la crise économique et des désagrégations politiques à l'intérieur du sérail, l'urgence pour le gouvernement de Bouteflika était d'agir avant que la situation ne provoque l'incontrôlable chaos, tant l'état général du pays a atteint un seuil critique. Au bord de la rupture. C'est la mission confiée au nouveau Premier ministre Abdelmadjid
Tebboune.
Dès sa nomination au lendemain des élections législatives, il a donné le ton : «Séparer l'argent sale du politique». Une formule moins violente qui sonne comme un prélude à une offensive contre «les prédateurs». Longtemps installés hors de portée du contrôle par ailleurs inexistant à cet effet, des hommes d'affaires en lien avec des hauts dirigeants aux intérêts politiques et économiques convergents se trouvent dans l'œil du cyclone gouvernemental. «Ce n'est pas un problème personnel avec tel ou tel homme d'affaires, mais il s'agit de la nécessité pour l'Etat de récupérer ses territoires perdus, de reprendre le contrôle sur situation devenue menaçante pour la sécurité nationale», aurait confié le Premier ministre à un de ses «collaborateurs». L'ex-Pemier ministre, Abdelmalek Sellal, son puissant ministre de l'Industrie, Abdesselam Bouchouareb, d'autres ministres qui dirigeaient des secteurs aux budgets conséquents étaient les premiers à payer le prix du «nettoyage». Nombreux parmi eux ont joué un rôle décisif dans le transfert des capitaux publics, des marchés et des fonciers vers des groupes privés.
Et ce sont ces derniers auxquels s'attaque le gouvernement dans une seconde étape. Les enquêtes menées et celles en cours lèvent le voile sur l'ampleur des détournements. Les prochains jours vont davantage éclairer l'opinion publique. Après les mises en demeure visant le président du FCE, Ali Hadad, le numéro deux de l'Exécutif a instruit les walis de lui fournir des rapports détaillés sur l'état d'avancement des projets octroyés aux groupes privés, mais surtout sur le recours à la sous-traitance qui est devenue systématique alors que la loi sur les marchés publics fixe à trois le nombre des entreprises sous-traitantes pour chaque projet. Abdelmadjid Tebboune a également ordonné l'ouverture d'une enquête sur le financement anticipé pour la réalisation des projets. Dans de nombreux cas, des banques publiques auraient dépassé le plafond fixé par la loi.
Des marges financières considérables qui auraient permis aux investisseurs privés bénéficiant desdits projets de les réinjecter dans d'autres investissements. A en croire des sources gouvernementales, ces financements ont servi à «racheter» des entreprises, à acquérir des biens à l'étranger et à entrer en partenariat dans les grands projets structurants. En tout cas, il n'ont pas été affectés là où ils étaient destinés. Une spéculation financière sur fonds publics. Des hommes d'affaires ont bénéficié, ces trois dernières années, des financements bancaires colossaux, sans finalement générer ni de création de richesse, encore moins de l'emploi. L'octroi de terres agricoles en dizaines de milliers d'hectares est à ce titre légion. Pour chaque hectare concédé, l'Etat, via la Banque agricole et du développement rural (BADR), octroie un million de dinars. Une poignée d'hommes d'affaires, dont certains appartenant au Forum des chefs d'entreprise, ont capté des sommes faramineuses sans réel investissement dans les terres. En s'attaquant de front à des dossiers aussi lourds et risqués, Abdelmadjid Tebboune se dit «déterminé» à mener à terme la mission pour laquelle il a été nommé.
«Ce n'est pas l'affaire de la personne du Premier ministre, c'est celle de l'Etat. Le président de la République a donné ordre à tous les services de l'Etat – civils et militaires – de se mettre au service de cette mission sans aucune interférence, aurait déclaré le Premier ministre, qui assure qu'il ira jusqu'au bout». L'appui de tous les appareils de l'Etat a été réaffirmé mercredi dernier lors d'un Conseil interministériel pour «couper court à ce que voulait faire croire la réunion du FCE-UGTA, selon la quelle le Premier ministre agit seul dans une logique de règlement de comptes». Le Premier ministre, qui veut aller vite, a même décidé lors du Conseil de mercredi dernier de «retirer le projet de réalisation du port commercial de Hamdania (Cherchell) aux deux entreprises publiques privées algériennes partenaires de l'entreprise chinoise. Il s'agit de ETRHB-Haddad et de Kouninef», assure une source proche du Premier ministère.
Elles sont remplacées par le groupe privé Cosider. Signe que le locataire du palais docteur Saâdane décide et agit. Cependant, si Abdelmadjid Tebboune, qui jusque-là «marque des points, gagne en autorité et s'assure de remporter la bataille de l'opinion», il est attendu de son gouvernement non seulement de mettre à nu «l'œuvre cachée des prédateurs», mais permettre à la justice de passer. Les deniers publics dilapidés doivent être restitués à la collectivité nationale. Inscrire cette mission dans le seul et unique objectif de «redorer» l'image écornée du pouvoir ou de permettre seulement de faire preuve d'une reprise en main pour mieux affronter l'échéance politique à venir, ne peut être perçu comme une démarche pouvant redonner confiance et espoir. Elle doit être le point de départ de révisions déchirantes qui se traduiront dans un projet politique global dans lequel le règne de la transparence politique et économique, l'instauration de principes démocratiques effectifs, la garantie des libertés doivent être les pierres angulaires.


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