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Des agressions «takfiristes» contre des imams
Le ministère de l'intérieur a promis de sévir après l'affaire de la mosquée d'Oran
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2017

Le ministère de l'Intérieur s'est fendu ce samedi d'un communiqué dans lequel il annonce des mesures fermes pour assurer la sécurité des imams.
A cet effet, le département de M. Bedoui a instruit les walis et les services de sécurité pour protéger les prédicateurs officiant au niveau des mosquées et dont nombre d'entre eux subissent des violences répétées.
«Conscient des dernières préoccupations de nos imams en ce qui concerne leur sécurité et tranquillité menacées par des actes d'agression et de violence verbale, qui restent isolés, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire confirme avoir pris immédiatement les mesures qui s'imposent devant une telle situation», indique le communiqué du ministère de l'Intérieur cité par l'APS. Les services de M. Bédoui se sont ainsi engagés à «assurer la sécurité et la tranquillité de nos imams et leur fournir toute la protection et les conditions favorables à l'exercice de leurs nobles tâches», affirme la même source.
Cette réaction du ministère de l'Intérieur intervient suite à une énième agression qui a ciblé, cette fois-ci, l'imam de la mosquée Omar Ibn El Khatab, à Oran. Les faits remontent au 8 août dernier lorsqu'un groupe extrémiste a investi la mosquée peu après la prière de l'aube. Les auteurs de l'agression n'ont pas hésité à taguer sur les murs, à l'intérieur même du lieu de culte, des inscriptions ouvertement «takfiristes» : «Al mawtou lil kafer» (mort au mécréant), «Imam ennidham» (Imam à la solde du régime)…
Un véritable «attentat graphique». Les agresseurs ont également peinturluré de noir un cadre comprenant les paroles de l'hymne national. Enfin, ils ont laissé un tissu blanc synonyme de linceul, exactement comme le faisaient les terroristes du GIA dans les années 1990.
En épluchant les comptes-rendus de presse, on peut établir que lors de ces dernières années, la corporation des imams a été la cible d'attaques récurrentes. Le 31 décembre 2014, l'imam de la mosquée de Laâzib, dans la wilaya de Béjaïa, a été poignardé à mort. Le 14 janvier 2016, l'imam Feghoul El Hadj, qui officiait à la mosquée El Houda, à Aïn Defla, a été assassiné à coups de couteau peu après la prière du Maghreb.
En février 2017, l'imam de la mosquée Errahma, à Bachdjarrah, a été victime, lui aussi, d'un acte de violence caractérisé à l'arme blanche de la part d'un groupe d'étudiants en sciences islamiques. Le 7 mars 2017, à Tiaret cette fois, un imam officiant à la mosquée Saad Ibn Moaad a vu son domicile incendié.
Le cri d'alarme du syndicat des imams
Si dans son communiqué le ministère de l'Intérieur estime que ces actes d'agression «restent isolés», ce n'est pas l'avis du syndicat des imams. Intervenant sur la chaîne Ennahar TV ce jeudi 10 août suite à l'affaire de la mosquée d'Oran, le cheikh Djelloul Hedjimi, président de la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des Affaires religieuses, a tiré la sonnette d'alarme en appelant les autorités à prendre leurs responsabilités.
Pour lui, il ne fait aucun doute que le background idéologique des auteurs de ces violences est le même que les extrémistes islamistes qui ont semé la mort durant les années 1990. «Les imams paient le prix d'avoir préservé la stabilité du pays et la cohésion nationale dans les moments cruciaux de la nation», souligne d'emblée M. Hedjimi. «C'est grâce à nous que le projet de la réconciliation nationale a réussi.
Ce sont les prédicateurs des mosquées qui ont porté ce projet.» Il a rappelé en l'occurrence le rôle des imams durant les événements de Ghardaïa «afin de préserver l'unité nationale». Le chef de l'organisation des imams – qui est affiliée à l'UGTA et qui se targue de fédérer la majorité des imams et des cadres des Affaires religieuses – estime que la figure de l'imam est un «symbole qui commence à déranger beaucoup de gens qui veulent du mal à l'Algérie». «La majorité des imams aujourd'hui sont sous la bannière de la référence nationale», insiste-t-il, par opposition notamment à l'islam wahhabite.
Et de faire remarquer : «Curieusement, ceux qui s'écartent de la référence nationale (…) ne sont jamais inquiétés», allusion aux salafistes. «Dans notre appel au président de la République, nous avons dit que les imams agressés sont les enfants de la référence nationale et ses défenseurs, tandis que l'agresseur se réclame toujours d'une pensée autre, avec un agenda, des idées ‘‘takfiristes''», martèle Djelloul Hedjimi.
Il ajoutera un peu plus loin : «Ils ont barbouillé le portrait du Président. Ils ont inscrit des mots takfiristes et brandi un linceul. C'est comme s'ils voulaient revenir à la Décennie noire durant laquelle des dizaines d'imams sont morts en martyrs, comme ce fut le cas pour toutes les autres catégories de la société.» Et de poursuivre : «Nous qui avons contribué à cette stabilité, il semblerait que nous payons le prix de notre patriotisme et notre attachement à la référence nationale parce qu'il n'y a pas d'autre explication que celle-ci. On voit que ceux qui s'opposent à cette référence ne sont pas inquiétés et ceux qui sont dans la voie de la modération et du juste milieu sont montrés du doigt et agressés.»
«Grève de la prière» Djelloul Hedjimi s'est rendu à Oran juste après «l'attentat symbolique» de mardi dernier où il a trouvé une ambiance explosive. Exaspérés, les imams étaient sur le pied de guerre, et l'idée d'une «grève de la prière», comprendre la prière du vendredi, faisait son chemin. «Nous avons tout fait pour calmer les esprits et éviter d'aller au boycott de la prière du vendredi. Mais il faut savoir que la crise a atteint un niveau critique», prévient-il.
L'imam syndicaliste récite dans la foulée un long chapelet de violences qui n'ont pas épargné les prédicateurs : «Imaginez qu'un imam soit évacué aux urgences hospitalières, voire en salle de réanimation. Cela s'est produit à Médéa, à Batna, à El Oued, à Guelma…Et nous continuons à recevoir des rapports d'agressions de ce genre et le ministère ne bouge pas le petit doigt. La moindre des choses aurait été de leur rendre visite (aux victimes)», s'indigne M. Hedjimi. Le syndicat, précise-t-il, a saisi par écrit le ministère de la Justice et celui de l'Intérieur, avant d'avertir : «Les tensions autour de la mosquée et autour de l'imam induisent forcément des tensions dans l'ensemble de la société.»


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