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Première victime de la pègre ?
Publié dans El Watan le 10 - 12 - 2006

La découverte, jeudi dernier à Annaba, du corps inanimé, horriblement mutilé, de Mourad Bouterfa, un jeune juge de la cour d'Oum El Bouaghi, a jeté l'effroi au sein de la corporation des magistrats.
La victime, qui devait convoler en justes noces, après la fête de l'Aïd, était méconnaissable si ce n'est ses vêtements. Pour le premier responsable du Syndicat des magistrats (SNM), Djamel Aidouni, la thèse de l'acte terroriste est totalement écartée. « Le crime porte l'empreinte des milieux mafieux. Ni les papiers d'identité du juge, ni sa carte professionnelle et encore moins son arme et son argent n'ont été pris du véhicule. Néanmoins, quelques dossiers sur lesquels il travaillait ont disparu. Les services de sécurité sont en train d'enquêter de quels dossiers il s'agit au juste, peut-être qu'ils trouveront le lien direct avec les auteurs. Le jeune juge exerçait à la chambre pénale où de lourdes affaires sont généralement instruites », a déclaré Aidouni. Ce dernier a exprimé ses « craintes » de voir cet acte criminel ouvrir la voie à une nouvelle étape de règlements de comptes liés à la drogue, les affaires financières, la corruption, etc. « Cette situation rappelle celle des années 1990, au cours desquelles nous avons perdu 47 magistrats, assassinés par les groupes armés. Ce qui remet sur le tapis la lancinante question des conditions de travail des magistrats et leur protection des milieux de la pègre liés à la grande criminalité. » L'assassinat de Mourad Bouterfa a provoqué un sentiment de peur chez les juges, notamment parmi les plus jeunes ayant renforcé ces dernières années les rangs de la justice et qui instruisent de grandes affaires de corruption. Ironie du sort, le crime abject dont a été victime Bouterfa a eu lieu à la veille de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre la corruption (9 décembre) qui, cette année, a été placée sous le signe de la protection des dénonciateurs et des victimes de la corruption. Dans une déclaration rendue publique hier, la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), dirigée par Boudjemaâ Ghechir, a regretté qu'en dépit « des intentions des autorités publiques d'éradiquer ce fléau, les faits reviennent à chaque fois pour mettre au grand jour le développement tentaculaire de la corruption ». Depuis l'an 2003, marquant l'entrée de l'Algérie dans le répertoire des pays classés par l'indice de perception de la corruption établi par Transparency International, « notre pays, et pour la quatrième fois, obtient un mauvais score avec la 84e place sur les 163 pays classés ». Reconnaissant que l'Algérie a fait un effort, puisqu'elle est sortie de la zone des pays les plus corrompus au monde, le niveau de corruption, a déclaré la ligue, reste très haut. L'organisation a estimé que le fléau « est source de violation des droits de l'homme et produit d'autres effets néfastes sur la vie humaine lorsque les individus et les familles se retrouvent dans l'obligation de payer des pots-de-vin pour se nourrir, avoir accès au logement, au droit à l'éducation, à l'emploi, etc. ». Face à ce phénomène, la ligue a appelé « les autorités publiques à mettre en application les recommandations contenues dans les dispositions de la loi contre la corruption, notamment celles relatives aux procédures applicables en matière de marchés publics, mesures appropriées pour promouvoir la transparence et la rationalité dans la gestion des finances publiques et la participation active et positive de la société civile à la prévention et la lutte contre la corruption ». La ligue a relevé, par ailleurs, que « le culte du secret professionnel s'érige en loi et que les pouvoirs publics le défendent bec et ongles. Ce facteur qui bloque l'accès à l'information constitue un handicap majeur à la transparence ». De ce fait, la Ladh a appelé à une série d'actions, dont l'ouverture d'enquêtes sur l'enrichissement illicite lourdement incriminé par la loi, l'institution de l'organe chargé de la lutte contre la corruption est restée silencieuse sur les garanties de son indépendance et les critères de désignation de ses fonctionnaires, la mise en œuvre de mesures plus efficaces dans la validation des déclarations du patrimoine, l'application sur le terrain des indicateurs de bonne gouvernance établis par la Banque mondiale. La ligue a rappelé enfin que la lutte contre la corruption ne peut être efficace sans l'indépendance du pouvoir judiciaire ainsi que la facilitation de l'accès à moindre coût et la protection des dénonciateurs de corruption.

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