Nous avons un nombre assez important de sardiniers. Nous ne pouvons pas injecter de nouvelles flottilles de sardiniers et de chalutiers. D'après les études d'évaluation faites chaque année en Algérie par le bateau océanographique utilisé par la recherche scientifique en mer, il a été établi que nous avons atteint, dans notre wilaya, le taux admissible de captures». C'est ce que nous a déclaré le directeur de la pêche, en réponse à une question relative aux doléances des propriétaires de bateaux de pêche acquis dans le cadre du dispositif d'aide à l'emploi et à l'entrepreneuriat des jeunes, qui réclament une autorisation de conversion de leurs bateaux petits métiers en sardiniers. «Seuls les petits métiers de la pêche sont autorisés dans le cadre des dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes, car ces embarcations font une pêche sélectionnée sans toucher le fond marin», a précisé Belaïd Abdelafid. Pour rappel, les jeunes armateurs exerçant aux ports de Tigzirt et Azzefoun motivent leurs requêtes par les différents obstacles rencontrés au quotidien dans ce type de pêche en général et par les promoteurs Ansej en particulier. «La rentabilité de ces bateaux est très faible. Nous n'arrivons même pas à couvrir les charges administratives et les frais de réparation et d'entretien, ce qui rend difficile le remboursement d'une seule échéance de nos crédits au niveau de la banque qui nous a financés», soutiennent ces professionnels de la mer. Selon eux, «beaucoup d'intervenants font du changement en sardiniers une solution obligatoire et nécessaire pour sauver nos projets et redonner espoir aux promoteurs de microentreprises».