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Manifestations et contre-manifestations au Liban
La crainte du pire
Publié dans El Watan le 11 - 12 - 2006

Le Liban donnait, hier, la très nette impression d'un pays divisé en deux parties, l'une manifestant contre le gouvernement et l'autre lui apportant son soutien. A Beyrouth d'abord, où une immense foule de manifestants était rassemblée dans le centre de la capitale, sous une forêt de drapeaux libanais, pour demander la démission du Premier ministre, Fouad Siniora, qui a mis en garde contre une nouvelle spirale de violence.
C'est la deuxième manifestation du genre en moins d'une semaine, marquant ainsi la pression exercée sur le gouvernement et le pousser vers la démission. « Le changement arrive », proclamaient des banderoles, pendant que les hauts-parleurs hurlaient des discours du chef du parti chiite Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a promis de ne pas abandonner la rue tant qu'un gouvernement d'union nationale ne serait pas formé. Mais dans cette manifestation, le Hezbollah n'était pas seul, ou encore il n'y avait aucune coloration confessionnelle, car c'est toute une frange de l'opposition incluant les chrétiens et les sunnites, qui battait le pavé. Et personne à vrai dire n'arrivait à chiffrer cette marée humaine, l'armée libanaise se contentant d'annoncer « des centaines de milliers » de personnes sur les deux places de la capitale, ainsi que les voies qui y mènent. Des convois de bus, drapeaux au vent ou ornés de portraits des chefs de l'opposition, ont afflué vers le centre de la capitale, venus de tout le Liban. Aux cris de « Siniora dehors », les manifestants agitaient le drapeau libanais rouge et blanc, frappé du Cèdre vert, mais aussi la couleur orange du chef de l'opposition chrétienne Michel Aoun, et des drapeaux jaunes du Hezbollah ou verts d'Amal, l'autre grand mouvement. Au nord du pays, une autre manifestation mais autant dire une contre-manifestation puisque la foule de manifestants, qui n'avait pas l'ampleur de celle de Beyrouth, entendait exprimer son appui au gouvernement de Fouad Siniora. Des « centaines de milliers de personnes » étaient massées dans la vaste place de la Foire de Tripoli où affluaient les partisans de la majorité gouvernementale. Et l'on se plaisait à relever que Tripoli n'a jamais vu autant de monde. Le Courant du Futur de la famille Hariri et ses alliés chrétiens, représentés au gouvernement Siniora, ont remporté les 28 sièges de députés du nord du Liban lors des législatives de mai-juin 2005. La place de Tripoli est plus vaste que les places de Riad Solh et des Martyrs à Beyrouth où l'opposition rassemblait ses partisans. L'opposition libanaise entendait faire de cette journée le tournant « historique » de son offensive populaire et a promis pour les jours à venir de durcir son mouvement. Selon la presse, ces actions pourraient prendre la forme d'un blocage des administrations, de l'aéroport de Beyrouth et de routes principales. « Le gouvernement tiendra bon », a déclaré le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, du haut d'une tribune installée sur la place de Tripoli. « Nous disons aux promoteurs du coup d'Etat (contre le gouvernement) : vous échouerez et le gouvernement ne démissionnera pas », a ajouté M. Fatfat, également député du Courant du Futur, principal parti de la majorité parlementaire. De son côté, le Premier ministre Fouad Siniora a mis en garde contre une éventuelle escalade de la violence. De telles actions équivaudraient à « une violation du droit à l'expression » et celle-ci « jetterait le pays dans un cycle de violence qui n'est dans l'intérêt de personne », a déclaré M. Siniora. Il a voulu minimiser les divisions qui menacent le Liban, assurant qu'« il n'y a pas de divorce entre les Libanais » et a lancé un nouvel appel au dialogue entre les camps désormais opposés. « Notre main est tendue. Nous ne fermerons aucune porte », a-t-il affirmé. L'opposition réclame une minorité de blocage, ce que la majorité parlementaire refuse. La première a retiré ses (six) ministres du gouvernement, lui ôtant, selon elle, toute légitimité. Mais un tel bras de fer ne manque pas de susciter la crainte des Libanais persuadés que le pire n'est jamais loin.

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