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La crise politique s'enlise au Liban
APRÈS LES GIGANTESQUES MANIFESTATIONS DE L'OPPOSITION
Publié dans L'Expression le 12 - 12 - 2006

Les Libanais se sont réveillés, hier, avec le sentiment de s'être engouffrés dans une impasse.
Le duel entre le gouvernement Siniora et l'opposition est entré dans une nouvelle phase après les démonstrations, dimanche, des forces des uns, où l'opposition a rassemblé des centaines de milliers de manifestants à Beyrouth, et des autres, où les partisans du chef du gouvernement, Fouad Siniora, ont rameuté du monde dans la grande ville sunnite du nord, Tripoli. Ce n'est pas un match nul, mais Siniora montre qu'il a encore du répondant, même si, à terme, il ne peut demeurer dans une situation de refus, à la longue inconfortable. Et l'impasse qui se dessine dans la crise politique libanaise risque surtout de déboucher sur l'irréparable. Dès lors, le recours à la médiation, sur lequel les deux camps semblent être tombés d'accord, peut seul éviter le pire. De fait, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, est attendu, aujourd'hui à Beyrouth, à l'appel du président du Parlement, Nabih Berri. Dimanche, une foule gigantesque a envahi le centre de la capitale libanaise, au milieu d'une forêt de drapeaux libanais, pour réclamer à nouveau, le départ du gouvernement de Fouad Siniora. Selon les estimations de l'armée libanaise, des «centaines de milliers» de personnes étaient rassemblées, dimanche, en milieu d'après-midi dans le centre de Beyrouth et ses abords, a indiqué un porte-parole de l'armée. «Dans ce genre de situation, nous ne pouvons plus faire un décompte exact mais il y a, certainement, des centaines de milliers de personnes dans le centre de Beyrouth, dans les artères principales qui y mènent, et à toutes les entrées de la capitale libanaise», a-t-il ajouté. Malgré cette foule immense, d'autres cortèges n'ont cessé de faire grossir, tout au long de la journée de dimanche, les rangs des manifestants qui convergeaient vers le «Sérail» siège du gouvernement. A l'unisson, la foule criait «Siniora dehors» dans une explosion de couleurs où le rouge et blanc, frappé du Cèdre vert, le drapeau du Liban, côtoyait les oriflammes jaunes du Hezbollah, oranges des partisans du général chrétien, Michel Aoun, et Vertes d'Amal, l'autre grand mouvement chiite. Cette immense foule a répondu à l'appel du chef du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, qui avait promis, jeudi, que l'opposition n'abandonnerait pas la rue tant qu'elle n'aurait pas obtenu gain de cause. Les chiites et leurs alliés chrétiens du Courant patriotique libre (CPL de Michel Aoun) réclament un gouvernement d'union nationale dans lequel l'opposition disposerait du tiers bloquant, accusant, par ailleurs, l'équipe de Fouad Siniora, au pouvoir à Beyrouth, d'être aux ordres de Washington. Le chef du gouvernement libanais a, de nouveau, dénoncé ces actions estimant qu'elles équivalaient à «une violation du droit à l'expression» et celle-ci «jetterait, selon lui, le pays dans un cycle de violence qui n'est dans l'intérêt de personne». Toutefois, Fouad Siniora, répondant à des questions d'agences de presse, a estimé que l'opposition ne mettrait pas «ses menaces à exécution», «car tout le monde sait que la situation est très délicate». «Notre régime politique et démocratique, a encore dit M Siniora, est confronté à un défi», assurant que ce régime est «capable de faire face à de tels défis (..) sans tomber à nouveau sous tutelle» étrangère. Fouad Siniora entend, sans doute, par «tutelle» celle de la Syrie, si l'on excipe du fait que l'actuel gouvernement est porté à bout de bras par Washington et Paris, notamment. Par ailleurs, la majorité dite «anti-syrienne» suspecte l'opposition d'avoir provoqué la crise politique dans le seul objectif de nuire à la mise en place du tribunal international chargé de juger les assassins de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, tué à Beyrouth, en février 2005, afin, selon la majorité au pouvoir, de «dissimuler» une éventuelle implication de Damas dans l'attentat qui a coûté la vie à Hariri et à quatorze autres personnes. De fait, le président libanais, Emile Lahoud, réputé proche de Damas, a rejeté, samedi, le décret prévoyant la création de ce tribunal, entériné par le gouvernement le 25 novembre et par le Conseil de sécurité de l'ONU. Les deux camps restant sur leur position l'on se dirige vers une impasse qui ne ferait qu'aggraver la situation au Liban. Aussi, des tentatives sont actuellement faites pour maintenir le dialogue, fut-il indirect, entre les deux parties, d'ou la médiation de la Ligue arabe réclamée par le président du Parlement, Nabih Berri, qui a invité son secrétaire général, Amr Moussa, à visiter Beyrouth. Ce dernier est attendu, aujourd'hui, dans la capitale libanaise, où il séjourna déjà, une première fois, la semaine dernière, après les manifestations organisées le 1er décembre par l'opposition. Tout en étant ferme, Hassan Nasrallah, se veut aussi souple en acceptant, semble-t-il, des propositions de sortie de crise présentées par la Ligue arabe, comme l'indiquait, dimanche, un émissaire de l'organisation arabe, à la télévision satellitaire Al-Arabiya. Moustapha Ismaïl, envoyé spécial au Liban de Amr Moussa, a déclaré avoir obtenu «l'accord de principe» du chef de Hezbollah aux propositions de la Ligue. L'émissaire soudanais devait, par ailleurs, rencontrer, hier, le Premier ministre, Fouad Siniora. Sollicité pour confirmer l'accord de son parti, un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a déclaré à une agence de presse que «toute initiative stipulant la formation d'un gouvernement d'union nationale dans lequel l'opposition détiendrait un droit de veto est la bienvenue». Toutefois, le cabinet Siniora refuse l'idée d'un droit de veto, estimant que celui-ci «paralyserait» le fonctionnement de l'Exécutif.

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