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Vu à la télé : 2018, ce sera encore l'incertitude...
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Publié dans El Watan le 28 - 12 - 2017

L'année 2018 ne s'annonce pas sous de bons auspices. Elle suscite même les pires inquiétudes, contrairement aux assurances proférées par nos gouvernants pour calmer les esprits. Jamais le pays n'a évolué sous un brouillard aussi épais, dans un climat de flottement, où les mauvais présages reviennent comme des leitmotivs.
C'est que l'année qui s'en va nous lègue une situation économique et sociale très empirique, avec partout, au niveau de tous les secteurs, des clignotants au rouge. Tout semble figé autour d'un gouvernement — organe d'exécution par excellence — qui, à force d'approximation dans ses actions, et d'amateurisme dans ses interventions, ne sait plus à quel saint se vouer pour maintenir à flot un navire déjà chavirant.
La performance la plus criante vers le bas qui sera retenue au cours de ces dernières années est la baisse drastique (dilapidation serait plus juste) des réserves du Trésor public, qui n'arrive plus à faire tourner convenablement la machine économique. C'est aussi la scandaleuse facilité de ne compter que sur l'argent du pétrole pour assurer l'essentiel aux citoyens. C'était évident, avec un baril frôlant les 100 dollars, mais plus compliqué lorsque celui-ci est descendu à moins de 50 dollars. C'est à ce moment que commencèrent sérieusement nos ennuis.
Au point que ce sont les salaires de nos fonctionnaires qui se sont retrouvés directement menacés. Le cri de détresse lancé par Ouyahia restera à ce propos comme la note d'impuissance qui aura fortement marqué 2017. Quand l'Algérie, gros producteur de pétrole et de gaz, n'a pas d'autre choix que de recourir à la planche à billets pour faire face à ses déficits, surtout publics, cela signifie pour le plus profane d'entre nous en matière d'expertise financière, que rien ne va plus.
Quand on relève à ce jour, malgré les promesses les plus engagées, que nous restons tributaires à 98% des recettes en provenance des hydrocarbures, le phénomène d'alarmisme que le pouvoir a tendance à dénoncer pour se donner bonne conscience s'invite de lui-même dans le débat devant un constat d'échec que nul ne peut désormais contester. Pourquoi l'agriculture, l'industrie, le tourisme, les services, les communications, le sport, la culture sont-ils toujours dans un état comateux, sous perfusion ? Pourquoi nos banques ne sont toujours que des tiroirs-caisses ? Et pourquoi si peu d'investisseurs étrangers, malgré toutes les facilitations qui leur sont proposées ?
La cote d'alerte, à vrai dire, est depuis longtemps dépassée et ne semble avoir eu aucun effet sur le système de la rente qui a ruiné toutes les perspectives et tous les plans de relance de l'économie. La question centrale qu'il faut élucider est de savoir si ce pouvoir qui a le destin du pays entre les mains et impose unilatéralement ses règles de gouvernance serait en mesure ou pas de s'affranchir de cette idéologie rentière qui, répartie de surcroît de manière très sélective, livre l'Algérie aux puissants et la condamne à tourner en permanence autour de son nombril, malgré la richesse de son sous-sol et de ses potentialités humaines.
Des pays, pour ne citer notamment que certains parmi ceux du Golfe, qui accusaient il y a moins de trente ans un retard de développement énorme sur l'Algérie, ont réussi des bonds prodigieux sur les plans économique et technologique pour, non seulement combler leur retard, mais pour nous laisser à la traîne, comme ces mauvais élèves (des cancres) qui n'arrivent pas à suivre le rythme de l'évolution du monde moderne. Des progrès fantastiques que le pouvoir algérien a été incapable de réaliser, et qui nous disent clairement aujourd'hui que notre mal n'est pas dans la spécificité de notre développement mais bien dans l'incompétence notoire de nos dirigeants.
Il faut admettre que ce sont ces derniers qui, faute d'un projet de société clair, de rigueur dans la gestion et de stratégie à moyen et court termes, endossent la lourde responsabilité d'avoir mis le pays à genoux, contrairement aux insinuations insidieuses du Premier ministre qui, en parlant de gaspillage de devises, par exemple, a voulu déculpabiliser l'Etat et associer les algériens à une forfaiture à laquelle ils n'ont participé ni de près ni de loin.
C'est donc sous le parapluie d'une déconfiture généralisée que nous allons entamer la nouvelle année, une crispation qui va nous renvoyer aux années sombres des pénuries, avec le large programme de restriction des produits de consommation décidé par le gouvernement pour atténuer les lourdes factures destinées à l'importation.
Pour Ouyahia, tout semble facile : l'argent n'étant plus disponible à profusion, il y a donc nécessité de ne plus alimenter le marché en biens extérieurs, quitte à bouleverser tout un modèle de consommation auquel les Algériens se sont habitués depuis des années. De plus, réduire la facture à l'importation, c'est bien, mais encore faut-il que le pays arrive à substituer les produits manquants, ce qui n'est pas encore tout à fait le cas, au moment où le gouvernement tranche.
Entre les gouvernants et les gouvernés, le courant devient encore plus difficile, plus complexe. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsque ceux qui sont aux commandes s'avèrent incapables d'être à la hauteur de la crise qui frappe de plein fouet le pays et s'obstinent à reproduire la même politique de replâtrage et d'improvisation, celle qui, précisément, durant une bonne vingtaine d'années, a été à l'origine d'une lente et prévisible régression avant de connaître l'impasse.
Dire une telle vérité, si elle ne plaît pas aux décideurs qui se complaisent dans leurs théories et croient encore au miracle d'un redressement salutaire du baril de pétrole pour pouvoir respirer, est aujourd'hui plus qu'une nécessité de survie, une urgence qui a valeur de défi pour tous les experts économiques ayant conscience des déséquilibres flagrants qui affectent notre politique économique. Une politique dont ils ont toujours dénoncé la «matrice rentière» qui a donné naissance à une nouvelle race de prédateurs et qui, évidemment, ne pouvait s'épanouir que sous l'impulsion de la corruption et du clientélisme à grande échelle.
Les maux qui sont à l'origine de la gabegie nationale que vit le pays sont connus, mais a-t-on vu nos dirigeants se mettre en première ligne pour les combattre réellement ? Y a-t-il eu un jour un «plan Marshall» pour extirper le virus de la corruption qui gangrène la société dans ses différentes institutions ? Le jour où on répondra à cette question, on aura réglé la moitié de nos problèmes. Bonne année quand même !


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