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Ahmed Melfouf. Wali de Ouargla
« Il n'y aura pas de retour en arrière »
Publié dans El Watan le 25 - 02 - 2007

lAhmed Melfouf, wali de Ouargla, revient longuement sur les conditions de l'application des mesures prises par le gouvernement dans le cadre du dossier de sécurisation du champ pétrolier de Hassi Messaoud et la délocalisation de la ville vers un nouveau site.
Votre installation à la tête de la wilaya, 3 ans plus tôt, s'est effectuée au lendemain des fameuses émeutes de Ouargla. D'aucuns pensent qu'à l'occasion du relogement des familles des bidonvilles de Hassi Messaoud sur un quota de logements sociaux de plusieurs communes de la wilaya va entraîner un mouvement de colère d'autant plus que des lettres de protestation ont déjà été transmises au ministère de l'Intérieur. Pensez-vous avoir pris la bonne décision et être parés à toutes les éventualités ?
Les solutions retenues ont été prises en concertation dans le cadre du comité interministériel chargé du dossier de délocalisation de Hassi Messaoud sur proposition de la wilaya. L'application de ces décisions à notre niveau se fait dans la concertation et la transparence requises en pareil cas. Je vous dirais également que les élus chargés de reloger ces familles chacun dans sa commune n'ont émis aucune réserve quant à la réaction de leurs populations respectives, lors des deux réunions de la commission de sécurité élargie aux élus que nous avons tenues. Nous avons créé des commissions pour le relogement, l'affectation des moyens de transport nécessaires au transfert et à la scolarisation. Mais les dates ne sont pas fatidiques y compris pour la scolarisation des enfants et le travail des parents. N'avez-vous pas des gens qui habitent Ouargla ou Touggourt et qui travaillent à Hassi Messaoud ? Et bien, il en sera de même pour ces nouveaux venus qui profiteront de la disponibilité des transports en commun et du dédoublement de la voie qui a fait que l'axe Ouargla-Hassi Messaoud se fasse en trois quarts d'heure. C'est un faux problème que certains avancent pour compliquer les choses alors que nous sommes obligés de régler un problème d'Etat auquel le gouvernement accorde un intérêt particulier. C'est tout l'avenir d'une ville et d'un champ pétrolier qui est en jeu. Donc d'abord, ils gagnent au change puisqu'ils habiteront des logements décents alors qu'on connaît la situation dans laquelle ils vivent, ensuite l'Etat garantit la scolarisation immédiate des enfants. Ils garderont leur poste de travail et pour ceux qui sont chômeurs, ils s'inscriront sur les listes des demandeurs au niveau des agences. Ils seront dans la même situation qui va se transposer dans un nouveau lieu de résidence c'est tout. Il y a des gens qui ne sont pas satisfaits de ce que fait l'Etat, moi je leur dis : c'est une opération d'intérêt national qu'il y a lieu de réussir et qui réussira avec ou sans eux. D'ailleurs, les familles ont compris qu'il y a un changement radical dans leur situation et qu'elles doivent saisir cette chance. Pour ce qui est des lettres dont vous parlez, je dirais uniquement que les auteurs qui s'autoproclament porte-parole des 12 000 demandeurs de logements de la daïra de Ouargla ont préféré garder l'anonymat faute de courage de signer leur écrit. Par ailleurs, permettez-moi de rappeler que les quotas de logements sociaux ne sont pas attribués dès achèvement, ils n'appartiennent à personne pour le moment et il y a possibilité pour l'Etat de régler des problèmes exceptionnels dans le cadre du logement social. D'abord, il faut qu'il soit notifié au wali, qui à son tour les notifie aux chefs de daïra qui constituent les commissions devant étudier les dossiers d'éligibilité. Et là, je défie tous ceux qui avancent le chiffre de 12 000 demandeurs de logements de prouver leur éligibilité. Je remets en cause ces chiffres et je prends mes responsabilités. Sur les 1129 logements mis à ma disposition par l'OPGI, il y a seulement 505 logements qui sont ponctionnés pour permettre aux autorités publiques de faire face à un problème d'urgence, les autres seront distribués dans le cadre réglementaire et j'ajouterai que pour la première fois les logements soustraits sont compensés et j'en ai notifié au directeur de l'OPGI.
Qu'appelez-vous urgent, Monsieur le wali ? Les choses ne datent pas d'hier et que sont 500 familles par rapport à 60 000 habitants ?
L'urgence est le transfert des familles en danger et le lancement de la construction de la nouvelle ville à la fois. Je ne sais pas pourquoi ce mot semble vous choquer ! Cette urgence se manifeste par l'avancement même de l'étude du projet de la ville qui, je vous l'annonce, est bien avancée, puisque nous en sommes aux détails : l'armature, le mode architectural etc. La preuve en est aussi l'installation ce samedi du conseil d'administration de l'entreprise gestionnaire de la ville et la désignation de son directeur général. Il ne faut plus perpétuer les fautes du passé et ce travail va nous permettre en première phase de transférer ceux qui habitent sur les pipelines, de garder Hassi Messaoud avec sa configuration actuelle jusqu'à la réalisation de la nouvelle ville et là la population sera transférée. C'est une mission confiée à la wilaya de Ouargla et nous la mènerons à bien.
Vous parlez de gel des construction comme si cela était effectif alors que vous savez que des bâtisses comme le Sheraton Hassi Messaoud sont édifiées et avancent de jour en jour au cœur du champs pétrolier et qu'on parle d'octroi de permis de construire en décembre dernier à certains privilégiés...
Je tiens à préciser que toutes les mesures édictées par le conseil interministériel ont été appliquées à la lettre en matière de gel de l'établissement de nouveaux permis de construire ainsi que ceux non mis en œuvre, de gel des constructions privées ou étatiques et de recensement des bidonvilles, constructions illicites et habitats précaires. Par ailleurs, je défie quiconque de prouver que des permis ont été octroyés à des privés depuis le gel, les dérogations à la règle concernent des projets étatiques d'intérêt public tels que les écoles et routes. Maintenant, si des citoyens indisciplinés n'ont pas pris en considération ces mesures et n'appliquent pas les lois de la République à Ouargla ou à Hassi Messaoud comme partout ailleurs, alors ils seront traités de façon spéciale au moment opportun, idem pour les citoyens qui se sont greffés aux bidonvilles après notre recensement afin de bénéficier d'un relogement. Je ne dis pas qu'il n'y aura pas de solution mais il n'y aura pas la même priorité que pour ceux qui sont restés sur place et qui sont sérieux. De toute façon, partout à travers le pays, les habitants des bidonvilles sont transférés. La seule spécificité de Hassi Messaoud est qu'elle ne compte pas de logements sociaux et qu'il a fallu aller vers d'autres localités de la wilaya.
Quelle est la date du transfert ? Coïncidera-t-elle avec les vacances scolaires, puisque vos commissions insistent sur le nombre d'enfants scolarisés ?
Il n'y a pas de date fixée par la commission de sécurité que je préside moi-même. Nous traitons ce volet en priorité mais nous sommes en phase de préparation et de sensibilisation comme vous le savez. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et toutes les conditions du transfert doivent être réunies du moment que nous avons opté pour la répartition de ces familles à travers les logements sociaux étatiques de la wilaya et sur notre base de recensement qui bénéficieront de F2 ou F3, selon la composante de la famille. Ce n'est pas facile de transférer 305 familles qui à 80 km, qui à 160 qui à 200, selon que ça soit à Ouargla, Touggourt ou El Hadjira. Pour l'heure, les maires font une campagne de sensibilisation. Ils en sont responsables, et concernant les gens qui nourrissent la colère et véhiculent des idées inadmissibles, je dirais qu'ils répondront de leurs actes le moment venu, parce que quand Hassi Messaoud aide les autres communes chaque année à coups de milliards (plus de 170 milliards pour l'exercice 2007), personne ne s'en offusque ou le transmet aux citoyens, mais quand Hassi Messaoud, qui n'a pas de logements sociaux, demande à ce qu'on lui loge 505 familles en danger, c'est la vindicte populaire qu'on nourrit. Je reste pour ma part convaincu que le citoyen comprend le caractère exceptionnel et urgent de ce dossier.


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