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Dix jours à Berlin
Cinéma
Publié dans El Watan le 01 - 03 - 2007

Rencontre du cinéma et de l'histoire : tout près de la porte de Brandenbourg, où une foule de visiteurs marque un arrêt à la recherche de la mémoire de Berlin, Potsdamer Platz, qui fut un no man's land pendant la guerre froide, accueille aujourd'hui, dans une magnifique furie de gratte-ciel qui donne le vertige, le festival du film de Berlin.
Dix jours en février pendant lesquels Potsdamer Platz sert de quartier général à des milliers de cinéastes, acteurs, producteurs, journalistes venus des quatre coins du monde. Entre 800 et 1000 films ont été montrés dans les salles multiples de la Potsdamer Platz cette année. Le grand événement du festival de Berlin, c'était la rétrospective Fassbinder. Disparu jeune encore, R. W. Fassbinder a laissé une œuvre considérable. Le cinéaste munichois a radiographié avec talent son pays, sa complexité, sa mémoire, son histoire. L'intégrale de Berlin Alexander Platz, œuvre bouillonnante et dérangeante à la fois, a laissé une indéfinissable sensation chez les spectateurs qui savaient qu'ils assistaient à quelque chose d'unique et en même temps une fiction qu'on ne refait plus aujourd'hui. On a revu aussi dans cette rétrospective les figures centrales de l'œuvre de Fassbinder : Lola, Maria Braun, Véronika Voss, Petra Van Kant, portraits au féminin de l'Allemagne sous concession. Rainer Werner Fassbinder est mort en 1982. Il a laissé 40 grands films. L'Allemagne, aujourd'hui, redécouvre son cinéma et en même temps l'état de la société allemande après la guerre et la défaite. La cinéaste n'a pas perdu son temps. Il a jeté les pavés dans la mare. Il a raconté des histoires allemandes que personne d'autres n'a osé raconter, avec un réalisme radical et parfois imprégné de poésie. La personnalité brillante de Fassbinder, sa grande rigueur stylistique malgré son tempérament complexe, ont fait de lui le porte-parole de toute une génération de cinéastes allemands qui ont fait preuve d'un activisme artistique sans précédent comme Herzog, Schroeter, Schlondorf et d'autres aussi. L'autre grand événement, c'était Berlin en hiver, sous la neige, dans le souffle glacé des vents des steppes du nord. Berlin d'abord longtemps partagé en quatre à l'ouest et qui a fini par reprendre sa moitié Est et à se débarrasser des puissances occupantes. Pour devenir aujourd'hui une immense ville à rebâtir. A Berlin, des chantiers partout. On démolit et ça redémarre. On construit de plus en plus haut. La partie Est qui faisait pitié à voir est, aujourd'hui, une ville flamboyante, avec des édifices de verre et de marbre rutilants, des boutiques de luxe (hallucinantes) à l'endroit où il n'y avait que le « mur de la honte » ou un no-man's-land désert et cauchemardesque. On dirait que l'ours, symbole de Berlin, s'est réveillé d'un très long sommeil. Sur la Potsdamer Platz, on voit ses posters partout. Et en vrai, dans le zoo de Tiergarten. Etrange ville de Berlin : il semble en la parcourant qu'il ne subsiste plus de traces, plus rien de sa longue partition, de ses douloureux déchirements passés. Même les ruines de l'ancienne gare (Anhalter), à l'abandon et soigneusement conservée pourtant, brillent la nuit de faisceaux de lumières multicolores. Deux rivières traversent Berlin, la Havel et la Spree. On traverse par hasard quelques petits ponts : il paraît qu'ils sont au nombre de 440 ! Tout autour de Berlin, il y a des lacs, des marais et des forêts. Globalement, cette cité loin de la mer est une véritable « ville d'eaux » ! Le flâneur à Berlin est beaucoup moins stressé qu'à Pari ou Londres. Le paysage urbain est serein et on a surtout l'impression d'être dans une ville très « cultivée », très artistique. Avec une grande patience et une immense courtoisie, des foules de Berlinois attendent aux guichets de la Berlinade pour acheter des billets. Autre exemple, dans les grands kiosques de Berlin on trouve encore de très belles revues littéraires. Chose qui a disparu depuis longtemps ailleurs.

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