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Mouadh Bin Djabal, un enfant du quartier la Montagne, dans les filières d'Al Qaïda
Publié dans El Watan le 14 - 04 - 2007

Le seul à apparaître à visage découvert sur les photos mises en ligne par Al Qaïda n'est autre que Boudina Merouane, un jeune du quartier la Montagne (Bourouba), tenu pour être le fief des plus irréductibles fondamentalistes, d'où d'ailleurs le surnom qu'il s'est choisi : Bin Djabal (l'enfant de la Montagne).
Les images diffusées en boucle sur les chaînes satellitaires ont fait le tour de ce quartier populeux appelé El Kahf (la grotte) dont les habitants disent avoir été surpris de voir le visage du jeune qu'ils connaissaient. « Un garçon sans histoires », s'efforcent à affirmer ceux qu'on a interrogés sur celui qu'Al Qaïda au Maghreb présente comme le kamikaze qui a commis l'attentat contre le Palais du gouvernement. Surpris, son cousin n'en croit pas moins que Merouane, 28 ans, a commis un crime aussi abject. Son parcours, à l'en croire, n'augure pas d'un destin aussi chaotique pour lui et surtout pour les dizaines de victimes qu'il entraîna dans « cet acte malheureux ». Il fera remarquer que son père âgé de 56 ans a été interpellé par les services de sécurité à 22h, le jour même de l'attentat, avant qu'il ne soit relâché le lendemain « à l'aube ». « Il sera interrogé à plusieurs reprises par les policiers », déplore-t-il. « Mon frère Okacha est mécanicien. Il avait un endroit à Prise d'eau sur la route, près des rails. Il travaillait honnêtement. Il s'est remarié et est revenu vivre avec ses frères », poursuit-il. Selon le cousin, les sept frères de Merouane vivaient avec leur mère dans un bidonville tentaculaire situé au lieudit Lotissement Michel (actuellement Haï El Badr), en contrebas de la station du métro d'Alger à Bachedjarah, dans la banlieue est de la capitale. L'un des sept frères de Merouane a été tué au cours d'un ratissage, au tout début des années 1990. « Il a rejoint le maquis avec les premiers intégristes », indique un sexagénaire en disant qu'un autre de ses frères a été interpellé lors des incidents du stade de Bologhine pour une agression à l'arme blanche contre un supporter. Rencontrés dans la salle des jeux située au rez-de-chaussée de la maison du grand-père de Merouane, des jeunes nous parleront de leur ami d'enfance avant qu'un « barbu » ne vienne les rabrouer. « Qu'est-ce que vous leur dites ? Eloignez-vous de là », s'écrie-t-il à l'adresse du groupe qui s'est formé à notre vue. Ces amis assurent, néanmoins, que la vie de « miséreux y est pour beaucoup ». « Merouane était la rigueur même et il a mené une vie normale. Il vivait comme nous tous de petits boulots. Il vendait de la sardine sur les marchés voisins au quartier et il aimait le foot et l'équipe locale », assure F. N. Sur le fait qu'il fut un « récidiviste notoire », ces amis n'en souffleront mot. Un fait toutefois n'a pas manqué d'intriguer ses amis : leur copain n'a pas donné signe de vie depuis plus de quatre mois. Ils n'en sauront d'ailleurs de ses nouvelles que le jour des attentats à la voiture piégée qui ont ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar. Plus loquace, un quinquagénaire que l'acte de Mouadh Bin Djabal a troublé fera remarquer que celui appelé « Meroui » n'est pas exempt de tout reproche. « Il était toujours là, adossé au mur. Il sera plusieurs fois interpellé pour avoir commis plusieurs larcins. C'est un mauvais garçon qui se shoote volontiers », révèle-t-il en disant que l'Etat a déserté cette zone de non-droit qu'est devenu El Kahf. « L'Etat ne se manifeste que par la violence », poursuit-il. Qu'en est-il des pratiques religieuses de celui que la nébuleuse Al Qaïda présente, dans son communiqué, comme le soldat de la « conquête Badr du Maghreb islamique » ? « Il n'a commencé à faire la prière que depuis huit mois », lance notre interlocuteur. La mosquée Tarik Ibn Ziyad, sur la rue principale, informe-t-il, est connue des services de sécurité qui y ont repéré, plusieurs fois, des salafistes purs et durs et « de la plus abjecte espèce ». « La religion n'explique pas seule son geste », conclut-il.

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