Enfin, ça bouge à Béni H'midène Il a fallu attendre le dixième jour de la campagne électorale pour voir les choses bouger dans la commune de Béni H'midène, située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Constantine. Un premier rassemblement, tenu samedi dernier par le RND, a été suivi par un autre animé par les candidats du FLN hier à la salle du centre culturel Mahfoudh Boulemdais, le seul lieu de distraction des jeunes dans une localité qui attend toujours une sortie du « tunnel » de la marginalisation, en l'absence de sources de financement autres que le plan communal de développement et le budget de wilaya. Pour les citoyens de cette région à vocation essentiellement agricole, la campagne a brisé pour quelques jours une monotonie qui frappe l'agglomération depuis des années, malgré une sérieuse concurrence entre le RND et le FLN, se disputant seuls les sièges de la municipalité, même si le « vieux » parti unique, qui semble être le mieux implanté, commence à perdre du terrain après les échecs de son Assemblée communale durant son dernier mandat. Brigades de nuit Strictement réglementé par la dernière note du ministère de l'Intérieur, l'affichage des listes et autres posters des formations politiques, engagées dans la campagne électorale, n'est permis qu'entre 7h et 19h. Une règle qui se trouve transgressée depuis une douzaine de jours. Des citoyens n'ont cessé de manifester leur désapprobation face aux agissements de certains « énergumènes » engagés par les meneurs de la campagne. En ville comme dans la périphérie, des passants assistent parfois impuissants à des scènes assez rocambolesques. Ainsi, des voitures sillonnent les quartiers à partir de 23h pour placarder des affiches ou déchirer d'autres. Une manière qui reflète aussi un laisser-faire et une passivité de la part d'une commission de surveillance qui semble plus préoccupée par gérer le temps et réguler parfois les « sautes d'humeur ».
