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La laborieuse marche au pouvoir du PT
Publié dans El Watan le 03 - 06 - 2007

D'un petit parti trotskyste qui a réussi à s'accrocher grâce notamment au talent oratoire de sa pasionaria au début des années 1990, le Parti des travailleurs joue désormais dans la cour des grands.
Qui l'eût cru ! Avec un pactole de 26 députés à la chambre basse du Parlement, cette formation idéologiquement anachronique à l'heure de la mondialisation est sans doute l'un des partis trotskystes les mieux représentés au monde. C'est là l'un des ratés du système politique algérien que tous maintenant dénoncent, y compris Louisa Hanoune. L'élection « par défaut » qui a eu lieu en 2002 en Kabylie, après le boycott des principaux partis implantés dans la région, a projeté sur la scène un parti réduit jusque-là à faire de la figuration à l'Assemblée nationale, à quelques coups de gueule près de sa patronne. Avec 21 députés « élus », Louisa Hanoune, que d'aucuns soupçonnaient d'avoir bénéficié d'un coup de pouce de l'administration pour avoir cassé « l'exception kabyle » en 2002, surfera longuement sur le thème très porteur de la souveraineté nationale pour laquelle elle se présentait comme la gardienne du temple. Les multinationales, la loi sur les hydrocarbures, la crise de Kabylie, le projet du Grand Moyen-Orient, sont autant de thèmes qui alimentaient les craintes réelles ou supposées de Louisa Hanoune. Le pouvoir, dont l'image était sérieusement écornée, a trouvé en ce parti un bon appui pour s'offrir une onction démocratique. Le PT jouera à fond ce nouveau rôle durant la présidentielle de 2004 et la terrible campagne qui avait ciblé le candidat Bouteflika. Sans être partie prenante de l'Alliance présidentielle, Mme Hanoune prêtera main forte au triumvirat Ouyahia-Belkhadem-Soltani, dans la contre-offensive. Une position qui lui valut les sympathies présidentielles exprimées sous forme d'une lettre de remerciement lue à la télévision. Pour les observateurs, Louisa Hanoune et son parti ont cessé ce jour-là de graviter autour du pouvoir. Ils y sont en plein dedans ! Même les partenaires de l'alliance évitent de la critiquer, Belkhadem surtout. Que reste-t-il donc de l'opposition du PT sinon son entêtement à revendiquer vainement le renvoi du duo Khelil-Temmar pour sans doute justifier son extraction idéologique ? Il est d'ailleurs significatif de noter que Mme Hanoune n'a jamais remis en cause l'action du président de la République. Elle ne lui a pas non plus reproché publiquement le maintien de ce duo qui rame à contresens de ses convictions politiques et philosophiques. Est-il en effet politiquement correct de faire du compagnonnage avec un régime qui prône des projets idéologiquement aux antipodes d'un parti se réclamant du mouvement ouvrier ? Du côté du PT, on semble plutôt apprécier cette lune de miel avec le pouvoir farci de quelques embardées discursives destinées à la consommation populaire. Louisa Hanoune se fait forte de déclarer vendredi que son parti est désormais, numériquement, la première force d'opposition. Or, la tentation est forte pour le PT de virer à une opposition au sein du pouvoir dont ses animateurs semblent prendre goût. Et c'est cette remarque qui pourrait être faite à un parti de cette mouvance. « On peut aussi faire de nombreuses critiques au Parti des travailleurs d'Algérie (organisation sœur du PT français), en particulier sur sa ligne opportuniste. Reste, bien sûr, à voir ce que le PT fera de son succès : s'en servir pour développer les luttes et la conscience des ouvriers ou se transformer en fraction de gauche de l'appareil d'Etat bourgeois. » Ce commentaire fort soupçonneux de « solidarité ouvrière », organisation communiste basée en France, confirme au moins que le parti de Louisa Hanoune n'est pas tout à fait sur la même longueur d'onde de ses congénères d'ailleurs. Et quand on entend l'atypique Mme Hanoune dire qu'il est « nécessaire » de supprimer la commission politique nationale pour la surveillance des élections ou à défaut de l'intégrer à l'administration centrale, on se demande ce qu'elle attend pour rejoindre le gouvernement. Quitte à s'asseoir aux côtés de Chakib Khelil et Abdelhamid Temmar. Cela aura le mérite d'être clair…

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