Yazid Mansouri ne cachait pas sa satisfaction après le match contre l'Argentine. Ecoutons-le. Quel sentiment habite les joueurs quelques instants après le match ? D'abord, celui du devoir accompli. Tenir la dragée haute à l'Argentine n'est pas un mince exploit. Nous n'avons pas été ridicules. Loin s'en faut. Les Argentins ont tremblé pendant une bonne partie du match. Ils ne s'attendaient pas à trouver en face une bonne équipe avec des joueurs qui manient bien le ballon. C'est aussi une question de confiance. Nous l'avions avant le match. Perdre 3-4 face à l'Argentine est loin d'être une contre-performance ? Bien au contraire. Bien des sélections européennes ont perdu lourdement face à ce redoutable adversaire. Nous avons accompli un exploit que nous ne réalisons pas encore. Avec du recul, on va se rendre compte que l'Algérie a fait quelque chose de très grand. Vous avez vu la constellation de stars qu'il y avait dans l'autre camp ? Maintenant, il ne faut pas trop s'enflammer. Le plus dur reste à faire, c'est-à-dire battre la Guinée à Alger, le 16 juin prochain. Ce rendez-vous s'annonce capital... Effectivement : il déterminera définitivement notre avenir dans les éliminatoires de la CAN 2008. La victoire est impérative et on compte beaucoup sur notre public pour venir en force nous soutenir dans ce match capital, comme il l'a si bien fait contre la Gambie et le Cap-Vert. Quelle était l'ambiance sur le terrain ? Elle était magnifique parce qu'on s'est tous serré les coudes et chacun a joué pour l'équipe. Malgré un début de match extrêmement difficile, nous sommes restés concentrés et avons bien développé notre jeu comme l'avait préconisé le coach. Ce match a prouvé que la sélection mérite qu'on lui fasse confiance en toute circonstance. Nous serons dignes de la confiance placée en nous par tous les Algériens. Ce soir, nous sommes contents de leur avoir donné un peu de plaisir et beaucoup de joie. Avant le match, auriez-vous signé pour une défaite aussi honorable ? Avec les dix doigts ! Il ne faut pas oublier qu'en face, il y avait l'Argentine qui fait perdre le sommeil à tous ses adversaires.