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Elle sera aidée par un conseil supérieur
Une académie algérienne de langue amazighe
Publié dans El Watan le 20 - 06 - 2007

Le président de la République vient de consentir un autre geste en direction de la population de Kabylie et de toute l'Algérie berbérophone. Le conseil de gouvernement, réuni hier, a en effet examiné et avalisé deux projets de décrets présidentiels relatifs à la promotion scientifique de la langue et culture amazighes.
Ces deux textes présentés par le ministre de l'Education nationale se déclinent sous forme d'une académie et d'un conseil supérieur de langue amazighe, conformément à l'article 3 bis de la Constitution qui énonce que tamazight est une langue nationale. Dans l'exposé des motifs du conseil de gouvernement, il y est souligné que ces deux instances visent à créer « des institutions ayant pour objectif sa promotion (tamazight) et son développement dans toutes ses variétés linguistiques, en usage sur le territoire national ». Ainsi, le premier projet de décret présidentiel instituant l'Académie algérienne de langue amazighe (AALA) définit ses missions, son organisation et son fonctionnement. Celle-ci est conçue comme « une institution nationale à caractère scientifique et culturel ». Le second projet de texte porte sur la création, les missions, l'organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la langue amazighe (CSLA) « qui est une instance nationale ». Le conseil de gouvernement ne précise pas quelles seront les attributions de ce conseil placé, tout comme l'académie d'ailleurs, « sous la tutelle de la présidence de la République ». Il y est précisé que ces deux instances consacrent « la ferme volonté des pouvoirs publics d'accorder à cette dimension de notre identité nationale toutes les conditions aptes à lui permettre d'occuper la place qui lui revient dans notre société ». Bien que la création de ces deux instances ait pu se faire depuis longtemps, ne serait-ce que pour encadrer l'enseignement de la langue amazighe, devenue depuis 2002 langue nationale, il n'est cependant jamais trop tard pour bien faire. D'un strict point de vue scientifique et pédagogique, l'académie est l'instrument par excellence qui fait rayonner une langue pour peu qu'elle soit animée par des compétences avérées dans le domaine.
Normalisation
S'agissant du CSLA, il est certain qu'il obéira au schéma classique d'une assemblée d'experts, de responsables associatifs et peut-être même d'anciens militants politiques en rupture de ban, qui auront pour mission de faire des propositions sur la promotion l'amazighité en tant que langue et culture. Ce conseil devrait hériter, théoriquement, des attributions du Haut commissariat à l'amazighité (HCA), créé en 1995 et qui a été maintenu en activité malgré la fin de son mandat. Cette institution chère à feu Idir Aït Amrane, instituée par le président Liamine Zeroual dans le sillage de l'historique grève du cartable qui avait abouti à une année blanche en Kabylie, devrait donc disparaître. Son bilan laisse du reste trop à désirer au regard des espérances que les militants de la cause amazighe nourrissaient lors de sa création. Beaucoup en Kabylie n'hésitaient pas à décréter, non sans ironie, que la cause amazighe était définitivement enfermée dans ce « commissariat ». Et le temps ne leur a pas tout à fait donné tort, puisque malgré la bonne volonté qui anime les cadres de cette institution, force est de constater que la moisson scientifique est maigre, mis à part un effort méritoire dans le domaine de l'édition et quelques sporadiques séminaires du temps de feu Aït Amrane. C'est dire que la création de ces deux instances est louable si elle n'est pas sous-tendue par des arrière-pensées politiques qui les transformeraient en institutions-alibi, comme cela avait été le cas du HCA. Il est en effet aisé de saisir le sens de cette offre qui se veut une sorte de passerelle avec une région qui aura souffert de l'isolement depuis le printemps noir. Par ce geste symbolique, le pouvoir entend encourager et accélérer la « réinsertion » de la Kabylie au sein de la communauté nationale, après le retour de la gendarmerie. Une façon à la fois subtile et politique de renvoyer l'ascenseur à une population, histoire de la remobiliser. Il va sans dire que la création des deux instances pourrait être interprétée comme une satisfaction de l'un des points de la plate-forme d'El Kseur contenue dans le fameux accord-cadre entre le chef du gouvernement et le mouvement citoyen conclu en février 2004. Ahmed Ouyahia s'était engagé au nom du gouvernement algérien à ce que « l'Etat assure la prise en charge de la promotion de la production scientifique, intellectuelle, artistique, culturelle, littéraire et civilisationnelle amazighe avec le concours des chercheurs, artistes et producteurs intellectuels ».


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