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Algerische Kunst…
Berlin. Visite guidée
Publié dans El Watan le 05 - 07 - 2007

La culture et l'art allemands ne se signalent que trop peu en Algérie en dépit de l'intérêt qu'ils suscitent auprès des gens de culture, notamment des lecteurs qui, par les traductions en français, (rarement en arabe, sinon quelques classiques), ont découvert les écrivains du Rhin et notamment Gunther Grass.
Le Goethe Institut d'Alger fondé en 1963, mais fermé de 1994 à 2000, s'efforce de reprendre, mais il semble beaucoup moins présent ou visible que dans les années 1980 où il disposait d'un siège plus important et bien fréquenté. Il se concentre surtout sur l'enseignement de l'allemand dispensé à 5000 élèves et étudiants en Algérie. La Cinémathèque algérienne, en ses heures de gloire, avait été une véritable tête de pont du nouveau cinéma allemand. On pouvait alors rencontrer à la terrasse du défunt Novelty, place Emir Abdelkader, les réalisateurs Win Wenders, Schlöndorff et d'autres, venus présenter leurs films. Dans le sens contraire, le courant est encore moindre, sinon nul. Tout juste si l'on peut évoquer quelques initiatives isolées dans le temps et faibles d'envergure, évoquer la première exposition d'un peintre algérien en Allemagne, celle d'Issiakhem en 1949 à Leipzig, parler de Driss Ouaddahi qui vit et expose à Düsseldorf, de l'écrivain Hamid Skif qui, de Hambourg, s'emploie par ses romans et ses conférences à diffuser notre culture ou encore de Sadek Kebir qui a popularisé le conte traditionnel. Des exceptions en somme. Il faut dire que nos ressortissants en Allemagne ne sont pas légion (moins de 15 000 ?), à la différence de la France où l'importante communauté algérienne est assez fortement présente dans le champ créatif. De plus, dans un sens comme dans l'autre, parfois de manière infondée, l'obstacle de la langue apparaît souvent rédhibitoire. Ce survol forcément succinct des relations culturelles entre les deux pays rend l'initiative de l'association berlinoise, la Yedd Deutstch Algerian Kultur, encore plus méritoire. La présidente et la vice-présidente, Mmes Christine Belakhdar et Françoise Kishlat, préparent activement pour la semaine prochaine une manifestation qu'elles ont conçue comme le prélude à une action culturelle marquante en Allemagne. Yedd s'est fixé comme objectif de promouvoir la culture et l'art algériens dans ce pays et renforcer les échanges entre les artistes et auteurs des deux pays. Au cœur de l'événement, une exposition consacrée à l'art contemporain algérien et intitulée Licht Blicke (Regard et lumières) et pour laquelle les œuvres de douze artistes algériens ont été retenues. Il s'agit de Meryem Aït El Hara, Talbi Akkacha, Ali Benali, Anissa Berkane, Amar Briki, Rachid Djemaï, Zohra Hachid-Sellal, Mohamed Massen, Nouria Labaci, Halima Lamine, Karim Sellali et Karim Sergoua, appartenant à des générations et des expressions différentes, mais tous inscrits dans des démarches modernes. Le catalogue de l'exposition affirme que celle-ci constituera « un tour d'horizon à travers le paysage artistique algérien » et « représentera sans aucun doute un événement inédit, susceptible de présenter l'Algérie, dont les échanges économiques avec l'Allemagne sont en constante progression, sous un regard tout à fait insoupçonné ». Le lien entre l'économique et le culturel apparaît également par le fait que l'exposition sera montrée dans un premier temps, le 12 juillet, à l'hôtel Ritz Carlton où doit se tenir le Forum économique germano-arabe avant de regagner le lendemain le siège de la Fondation Friedrich Eber pour deux semaines d'exposition. Ce même jour, sera donnée une conférence intitulée « L'image de l'Algérie contemporaine en Allemagne ». Les lettres auront également leur place dans cette incursion berlinoise de la culture algérienne puisque le 14 juillet, la librairie Zadig de Berlin accueillera une lecture de poésies par Ouahiba Aboun-Adjali et Halima Lamine pendant que seront mis en valeur les ouvrages d'auteurs algériens traduits. D'ores et déjà, l'association Yedd, qui a publié son programme, envisage, pour début novembre, la projection d'un film, La Bataille d'Alger ou Indigènes suivi d'un débat animé par le professeur Redouane Belakhdar. Au cours de l'année 2008, il est déjà prévu d'inviter les journalistes Claudia et Clemens Altmann qui viendront parler de leur expérience en Algérie, puis l'éditeur Zaki Bouzid à propos de son livre sur l'Emir Abdelkader et le thème du rapprochement entre l'Orient et l'Occident esquissé par ce personnage historique. Deux autres expos sont au programme dont une sur la femme dans la société algérienne avant que Malika Hachid ne vienne présenter le Parc du Tassili à un public particulièrement amoureux du Sahara. Pour Christine Belakhdar, présidente de Yedd, « Regards et Lumières est une première dans l'éventail varié de notre programme (…) pour concrétiser notre idée commune qui est de révéler le vrai visage de l'Algérie ». Les projets de l'association illustrent le besoin de découverte et d'échange entre les expressions des deux pays. Il est à souhaiter que les institutions culturelles respectives relaient cet engouement et apportent leur soutien à de telles initiatives tout en concevant des programmes de plus grande envergure encore.

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