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La traduction
A l?état de marasme
Publié dans Info Soir le 16 - 01 - 2006

Universalité n La traduction est plus que le simple fait de transposer un texte d?une langue dans une autre, c?est aussi une ouverture à l?autre et à sa culture.
La traduction s?avère l?acquisition d?un savoir et de connaissances scientifiques et littéraires qui assure l?émancipation, l?enrichissement et le développement de l?esprit et qui permet également aux peuples d?accéder à l?universalité. Outre son aspect d?ouverture, la traduction se veut en effet un trait d?union entre les sociétés et leurs cultures, favorisant le dialogue des civilisations, l?acceptation et le respect d?autrui.
Ainsi, la traduction s?avère un élément essentiel dans l?ouverture et le développement des sociétés dans les domaines scientifique, culturel et artistique. Aujourd?hui, l?Occident doit son progrès, sa modernité ainsi que sa liberté et son émancipation à la traduction.
Qu?en est-il pour la nation arabe, notamment l?Algérie ? Le constat est des plus déplorables. En 2003, un rapport sur le développement humain établi par les Nations unies fait état d?un marasme de la traduction, en dépit de certaines initiatives entreprises par des privés ou des établissements culturels et scientifiques.
Le rapport onusien estime que ce déficit constitue un facteur de sous-développement. Et de préciser que les 22 Etats membres de la Ligue arabe, qui comptent 284 millions d'habitants, ne traduisent en une année que le cinquième de ce que traduit un état comme la Grèce avec moins de 11 millions d'habitants.
Le rapport ajoute que le nombre d'ouvrages traduits en arabe dans tous les pays arabes durant le siècle dernier équivaut à celui réalisé en Espagne en une année. La carte de l'édition en Algérie confirme cette réalité. Si la traduction connaît un tel marasme, c?est parce qu?il y a absence de politique ?uvrant réellement et efficacement à en faire une priorité et à la considérer comme un facteur premier pour le développement des sociétés.
Les éditeurs algériens s?accordent à dire que la traduction ne peut être assumée par des individus ou même des institutions car elle requiert une politique nationale accompagnée d'une stratégie et de ressources financières. Il y a quelques années, le ministère de la Culture avait annoncé la nécessité de créer un laboratoire national chargé de faire de la traduction une priorité ; et si rien n?a été fait jusqu?à présent, c?est parce que la traduction s?avère un fait onéreux.
Il existe toutefois des initiatives individuelles, à l?instar des maisons d'édition Casbah, Chihab ou Anep, mais sans grand entrain car il y a un manque d?intérêt pour la lecture. L?on revient à la problématique de la lecture publique.
A défaut d?un laboratoire ? ou institut ? national de traduction, il existe cependant un département de traduction à la Bibliothèque nationale. Son objectif n?est pas commercial, mais se veut un promoteur de grands projets.
l Si la traduction nécessite autant d?argent, c?est parce qu?il s?agit d?un métier qui prend au traducteur beaucoup de temps et, de surcroît, fait appel à un grand effort mental, voire intellectuel. Rares sont ceux qui font dans la traduction littéraire ou scientifique. La plupart des diplômés de l?Institut de traduction changent de spécialité en accédant au marché du travail en raison du manque de débouchés dans cette filière ; quant à ceux qui continuent dans cette branche, ils préfèrent se spécialiser dans la traduction de diplômes scolaires ou de documents administratifs. Par ailleurs, cette problématique trouve en partie son explication dans la société bilingue qu?est la nôtre. Il n?est pas intéressant ni indispensable de traduire certains livres en arabe puisque le lecteur en général peut recourir à la langue première, c?est-à-dire française ? ou anglaise pour certains. Mais cela ne s?applique pas à tous les lecteurs ni à tous les domaines (scientifiques et littéraires). Ce qui fait que la traduction s?impose et devient une nécessité pour satisfaire les besoins des lecteurs.


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