Dans la nuit de mercredi à jeudi, à 2h du matin, pour faire entendre leur voix, un groupe de supporters chauffés à blanc a mis le feu dans les locaux commerciaux du président du club de l'ABS, Nadir Laihar. Aucun blessé n'a été signalé. Les centaines de supporters bousaâdis, présents chaque soir, depuis samedi dernier, dans les rues de la ville, ont de nouveau demandé que justice soit faite. Ils ont crié leur colère envers des dirigeants avec lesquels ils sont en profond désaccord et surtout envers la LNF. La saison catastrophique de l'ABS ne cristallise pas encore l'essentiel de leur mécontentement. Le président d'honneur de l'équipe, Benaïssa Ali, regrette en effet des décisions prises en leur défaveur par la Ligue nationale de football. Les supporters s'opposent aussi violemment à cette décision qu'ils jugent injuste. Ce silence des autorités footballistiques pourrait déboucher sur une intensification des actions. Un point de non-retour aurait, selon certains, déjà été atteint et perceptible dans le discours de ses habitants et les actions menées ce week-end par les supporters surexcités. Cette peur des représailles gagne plusieurs dirigeants de l'équipe qui ont décidé hier de quitter la ville sans laisser d'adresse ou répondre au téléphone. Certains quartiers sont toujours barricadés, des pneus brûlés et des jeunes bien allumés attendent une nouvelle, une voix ou un geste qui apaise cette tension.
