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Les potentialités d'intégration demeurent inexploitées
Les pays du Maghreb continuent à se tourner le dos
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2007

Face aux multiples blocs d'intégration économique qui se créent dans les quatre coins du globe (UE, ALENA…), les pays du Maghreb continuent à se tourner le dos mutuellement. Dix huit années après la création de l'Union du Maghreb arabe (UMA), force est de constater que les échanges intermaghrébins sont toujours handicapés par plusieurs facteurs d'ordre politique, mais aussi économique liés notamment à la faiblesse des réseaux de transport, qu'il soit terrestre, aérien ou ferroviaire.
Tout le monde s'accorde à dire que le "non-Maghreb" coûte énormément à chaque pays de la région, estimé par les experts économiques à 2% de son produit intérieur brut (PIB), mais chaque pays continue à concevoir son développement économique en solo face aux défis de la mondialisation et à la concurrence des grands groupements. Et pour mieux illustrer cet état de fait, le Fonds monétaire international (FMI) a, dans son rapport 2006 sur " Perspectives économiques en Asie centrale et au Moyen-Orient " indiqué que sur un total de 137,1 milliards de dollars d'échanges commerciaux, seulement 2% de ce montant sont échangés entre les cinq pays du Maghreb (l'Algérie, la Libye, la Tunisie, le Maroc et la Mauritanie) contre 66% avec l'Union européenne, 13% avec le reste des pays industrialisés et 19% avec d'autres pays. Pour le FMI, la consolidation des échanges commerciaux et la libéralisation du commerce entre ces pays les aideraient " à faire face à leurs principaux défis consistant à améliorer les perspectives de croissance et à réduire le chômage". Un constat que partage des opérateurs économiques de la région, à l'instar de M. Hedi Djillali, le président du patronat tunisien UTICA et président l'Union maghrébines des employeurs (UME : créée en février 2007), pour qui " les Maghrébins ne pensent pas Maghreb".Pour lui, ce sont les européens, chinois et autres turcs qui sont en train d'investir ce marché de 100 millions de consommateurs, alors que seule l'union maghrébine, selon ses dires, est à même d'assurer la prospérité aux peuples de la région et venir à bout du chômage qui les gangrène.
L'intégration, un facteur de drainage des IDE
Prélude à l'adhésion aux réseaux des partenariats régionaux, il est évident qu'un marché de 100 millions de consommateurs offre plus de possibilités qu'un marché national pris individuellement. Il est même reconnu, selon des experts, qu'un tel espace élargi serait un facteur important de drainage des investissements directs étrangers (IDE). Par contre, si les relations économiques intermaghrébines restent inchangées, la région risque de se voir reléguer à un simple espace d'écoulement des produits européens qui profiteront de la levée des barrières tarifaires et non tarifaires à l'horizon de la zone de libre-échange euro-méditerranéen. Sur ce point, le président de la confédération algérienne du patronat (CAP) M. Boualem M'rakach a indiqué récemment que les entreprises algériennes ne peuvent exporter que vers les pays du Maghreb, vu leurs capacités actuelles, tout en considérant comme chimérique l'idée d'investir le marché européen par des entreprises algériennes. Un constat sévère certes, mais non dénué d'un certain réalisme et valable pour les entreprises des autres pays du Maghreb. Et c'est pour ce, que soutient-on, la nécessité d'une zone régionale de libre- échange, permettant ainsi d'ouvrir aux entreprises locales des débouchés à leurs produits, et assurer l'exploitation des avantages dont dispose chacune des cinq économies. Des économies dont la complémentarité de leurs structures économiques est évidente, sachant que l'Algérie, la Libye, et plus récemment la Mauritanie sont des pays exportateurs de pétrole et de gaz, ayant une demande croissante d'importation alors que les économies du Maroc et de la Tunisie sont plus diversifiées (notamment secteur agricole, services et tourisme). Pourtant, le Maroc continue d'acheter du pétrole de l'Arabie Saoudite, alors qu'un rapport publié à cet effet, montre qu'entre 1990 et 2000, la production énergétique algérienne n'a représenté que 5% des importations du Royaume chérifien. Un Maroc qui exporte ses produits de pêche vers l'Europe alors que la Tunisie importe l'essentiel de ses besoins en ces mêmes produits de l'Italie et l'Algérie n'importe que 0,6% de produits agroalimentaires marocains, et près de 40% des besoins en ces produits des marchés français et espagnol. Comme il est reconnu, qu'un bloc régional maghrébin aura de meilleures dispositions pour la négociation avec d'autres regroupements régionaux et pourra mieux tirer profit, selon des analystes, de la concurrence entre les Etats-Unis et l'Europe, dont on connaît la volonté de se positionner sur le plan géoéconomique dans la région.
Beaucoup de protocoles, peu de concret
Si pour certains, ce constat du coût du " Non Maghreb " fait par la majorité des analystes locaux et internationaux est éloquent, il y en a tout de même ceux pour qui l'Union maghrébine " existe bel et bien " se fendant sur les innombrables structures créées, et autres conventions et protocoles déjà paraphés. Créée le 17 février 1989 à Marrakech et dont les bases ont été jetées au Sommet de Zéralda le 10 juin1988, l'UMA comprend une instance suprême de décision : le Conseil de la Présidence, le Conseil des Ministres des Affaires étrangères en tant qu'appareil de concertation politique et d'encadrement, quatre Commissions ministérielles spécialisées (sécurité alimentaire, complémentarité économique, consolidation de l'infrastructure et enfin la promotion des ressources humaines). Des associations intermaghrébines ont vu le jour depuis, comme celles des employeurs (UME) créée récemment, alors que la Banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur, considéré comme " vecteur primordial pour simuler les échanges et les activités corollaires ", est au stade de projet. Il apparaît que s'il est plus facile de mettre en place un cadre institutionnel, les vieux réflexes ont la peau dure ! Des associations appellent dores déjà à la décentralisation du pouvoir de décision, afin de permettre une construction par le bas de ce rêve caressé par tant de génération de maghrébin. Les sommets ont bel et bien montré leurs limites.


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